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Dans Buenos Aires la tentaculaire, on aime l'Avellanida Mitre. Au 470 de cette avenue, le siège social de l'Independiente, l'un des grands clubs de la capitale argentine. Certes, on murmure qu'il vit depuis toujours dans l'ombre des deux « monstres » locaux, Boca Juniors et River Plate, mais franchement, quand on regarde le palmarès des Indépendants, on est contraint d'admettre que le football argentin, c'est aussi ce club dont le maillot rouge est la couleur de la résistance. Ceux que l'on surnomme /os diablos rojos, « les diables rouges », connaissent mille ruses pour déjouer les pièges d'un jeu de ballon rond enveloppé dans les tentations de monopole. Fondé en 1 905, le club a dû patienter pendant dix- sept longues années avant de remporter enfin un premier titre de champion de l'Asociaciôn Amateurs. Un titre en 1 922 pour une consécration, après un apprentissage balisé par des étapes obligatoires : l'affiliation à l'AFA (Fédération argentine de football), l'accession en première division (1914). Un titre pour des héros qui ont pour noms Zoilo Canaveri, Alberto Lalin, Luis Rava- schino, Manuel Seoane et l'immense Raimundo Orsi. Durant cette campagne 1922, avec leurs équipiers, ces cinq joueurs ont disputé quarante matches, en ont gagné trente et, surtout, ont marqué quatre-vingt-dix-sept buts ! Au classement, Independiente devance River Plate, San Lorenzo, Racing, Gimnasia et Esgrima de La Plata. L'histoire peut enfin commencer chez les Indépendants, avec un deuxième titre chez les amateurs en 1926.
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