Finale
20 Juin 1976
Crvena Zvezda Stadium
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Eur.1976.Final.Germ.Tcheq.Thewildbunch22.mkv
1.38 GB https://1fichier.com/?3wiy1wz0fqjfm5vwjrgr
Pour la grande finale Allemagne Tchécoslovaquie, toutes les caméras de l'Eurovision sont là et les images vont être relayées dans la plupart des pays... sauf en France, signe indubitable que les dirigeants de nos trois chaînes n'ont rien compris au phénomène football. Les joueurs allemands ettchécoslovaques, las de toutes ces batailles prolongées et qui devinent peut-être ce qui les attend, ont demandé et obtenu que la finale ne soit pas rejouée en cas d'égalité. Ces jeunes gens préfèrent tirer des penalties et aller ensuite taquiner le goujon.Le scénariste de cette Coupe d'Europe des Nations ne s'est pas fatigué. Quatre matches, quatre courses-poursuite, quatre prolongations. Une nouvelle fois, l'Allemagne est menée 2-0 après 25 minutes de jeu sur des buts de Svehlik (8e) et Dobias (25e). La Tchécoslovaquie, avec moins de panache et de vivacité que la Yougoslavie trois jours plus tôt, mène cependant sa barque avec maîtrise et élégance. Elle est à deux doigts (par Masny) d'un triomphe sans restriction. Mais Beckenbauer veut participer à la fête. Lui dont le bilan pour 99 matches internationaux est de 67 victoires, 17 matches nuls et 15 défaites, avec un goal-average de 230-76, démontre qu'il est le meilleur joueur du monde en activité. S'intégrant constamment à son attaque, il la pousse et la sublime. Avant le repos, le score est ramené à 1-2, et c'est encore Dieter Muller qui en est le responsable.
« Alors, écrit France-Football, commença le plus passionnant de ce match : une deuxième mi-temps somptueuse, marquée d'exploits ininterrompus, d'enlevages, de sursauts et pardessus tout d'une maîtrise technique inégalable. L'Allemagne, dix fois, eut l'égalisation au bout du pied de Bonhof, de Béer, de Beckenbauer lui-même qui brûlait de marquer sa centième sélection d'une pierre encore plus blanche que d'habitude. Mais c'est au moment où l'on croyait que les Tchécoslovaques allaient enfin trouver la récompense de leurs efforts surhumains, à la dernière seconde du match, que Hoelzenbein, d'une tête vibrante, obtint l'égalisation et le droit de jouer encore une prolongation. Cette fois, contrairement à ce qui s'était passé au cours des trois « actes » précédents, aucun but ne fut marqué. Les équipes usées jusqu'à la corde manquaient du coup de reins nécessaire. Et il fallut bien pour les départager, en arriver à ces tirs au but qui se répandent de plus en plus dans les compétitions internationales, au point que, pour la première fois, un titre européen a été décerné de cette manière. Ils semblaient si adroits, si sûrs de leur adresse, les joueurs des deux camps, que ni Viktor ni Maier ne pouvaient s'opposer à leurs tirs victorieux. Il fallut que Hoeness envoyât la balle très au-dessus du but, signant ainsi la première défaite de l'Allemagne depuis de longues années. Mais peut-on appeler défaite cette manière de s'incliner ? »
Invaincue, et par cinq penalties à quatre, la R.F.A. perd « sa » Coupe d'Europe des Nations, mais pas l'honneur. La presse de tous les pays, les téléspectateurs de la Sibérie à l'Atlantique, chantent ses louanges. Le président de la F.I.F.A. M. Joao Havelange, s'exclame : « Quelle magnifique publicité pour le football et quelle belle finale ! Celle-ci aurait mérité deux vainqueurs. » Pour récompenser ses héros, la Fédération allemande double la prime et leur alloue dix mille marks (18 500 francs) chacun.Les Tchécoslovaques, eux, nagent dans le bonheur. Leur entraîneur Vycpa-lek bombe le torse à la manière de Cassius Clay : « Nous pouvons aussi gagner la Coupe du Monde. » Un autre printemps de Prague s'est emparé du football.
Germ : Maïer — Vogts, Schwarzenbeck. Beckenbauer. Dietz — Wimmer, Béer,(Bongartz), Bonhof — Hoeness. Dieter Muller, Hoelzenbein.
Cech : Viktor - Pivarnik, Ondrus, Capkovic, Goegh — Dobias. Panenka, Moder — Svehlik(Jurkemik). Masny, Nehoda.
hello merci bcp pour cette tranche d'histoire.
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