Thursday, March 30, 2023

Europa League 2011 2012 Atletic Bilbao PSG

Group Stage, Day 2
29 Septembre 2011
Estadio San Mamés Bilbao


 La patience on la reclame souvent, on l'applique rarement « Il faudra être patient», combien de fois a-t-on entendu la formule à l'arrivée des Qataris à Paris puis a celle de Leonardo et enfin au fur et à mesure que l'effectif parisien s'étoffait? Tout de suite, il y a eu affrontement entre deux écoles, celle prônant de laisser le temps au temps parce qu'une équipe ne se monte pas en quelques jours, l'autre exigeant des résultats immédiats et avec la manière qui plus est.


Cette guéguerre se poursuit sur le terrain où l'impatience est patente. Alors qu'il faudrait poser le jeu en se disant que, à un moment ou à un autre, la qualité individuelle finira par faire la différence, on voit de la précipitation, des joueurs chercher l'exploit pour forcer la décision. Paris est un peu comme le boxeur qui se sait supérieur, qui cherche le K.-O. sur son premier uppercut et qui, n'y parvenant pas, perd petit à petit son avantage. En s'affolant, les coups sont moins précis, font moins mal. Les joueurs parisiens ont tellement entendu qu'ils étaient les grands favoris du Championnat qu'ils s'agacent de ne pas faire la différence rapidement. C'était manifeste contre Brest, un adversaire évidemment à la portée du PSG, qui a su très bien jouer de l'impatience adverse. Comme si le score devait être de 3-0 à la mi-temps! Comme si Paris pouvait compter dix points d'avance après dix journées ! Oui, l'attente est immense, raison de plus pour ne pas bâcler. 

 La patience est la force des grandes équipes. Appliquons-nous. Préparons nos actions. Déséquilibrons notre adversaire. Les Manchester, les Barcelone, les Milan, tous les grands ne paniquent jamais, sûrs de leur force. Ils s'appliquent au travail de sape dès l'entame de match et n'en dérogent pas. Paris n'en est pas là alors qu'il a dans ses rangs les Nenê, les Pastore, les Gameiro ou les Menez capables de profiter de l'ouverture qui finit toujours par se déclarer, plus ou moins tôt. S'ils forcent leur talent individuel, s'ils ne misent que sur cela pour faire basculer le match, c'est l'inverse qui se produit: la qualité technique se délite. La valeur individuelle est sublimée dès lors qu'il y a un jeu collectif de qualité qui suppose de la solidarité, du respect, de la responsabilisation collective. Les Parisiens sont obligés de progresser dans ce domaine. C'est ainsi qu'ils auront une marge de sécurité bien supérieure à celle qu'ils ont actuellement malgré les résultats corrects depuis le début de saison.


ATHLETIC BILBAO : Iraizoz (5) - Iraola (cap.) (7), Ekiza (5), Amorebieta (6), Aurtenetxe (7) - Javi Martinez (6), De Marcos (7) - Susaeta (7) (Iturraspe, 72e), Muniain (7) (Toquero, 81e), Gabilondo (7) (Ibaï Gomez, 78e) - F. Llorente (5). Entraîneur : M. Bielsa (ARG).
PARIS-SG : Douchez (5) - Jallet (2), Lugano (3), Armand (5), Tiéné (4) - Bodmer (cap.) (5) (Matuidi, 66e), Moh. Sissoko (2) - Chantôme (4), Pastore (4) (Bahebeck, 58e), Nene (4) (Ceara, 76e) - Erding (4). Entraîneur : A. Kombouaré.

FR
C3.2011.2013.Bilb.Par.twb22.avi
1.09 GB https://1fichier.com/?wa43gl4dkeq8rhzy2t53

Repost d'un lien mort. Fichiers retrouvés (des centaines de gigas de matchs originaires d'ici reuploadés et renommés sans mon tag sur deux autres sites Francais sans qu'on m'en ait parlé)

C'est le genre de défaite qui rappelle à l'ordre et souligne qu'on peut rêver de régner sur son pays, mais que l'Europe, même dans sa version C 3, demeure un projet très ambitieux. Parce que le PSG, coleader de la Ligue 1, ne s'est pas contenté de s'incliner sur les terres de l'Athletic Bilbao, l'avant-dernier de la Liga qui n'a toujours pas remporté un match à domicile en Championnat, il n'a jamais donné l'illusion de pouvoir rivaliser. C'est sans doute la première place du groupe qui se jouait au Pays basque, celle qui garantira un tirage plus clément en seizièmes de finale, et Paris s'est infligé un handicap assez important avant la revanche, au Parc des Princes, le 14 décembre. D'ici là, il devra montrer un autre visage contre le Slovan Bratislava et à Salzbourg, que celui de petits garçons timorés entrevu hier, surtout en première période. Jamais encore, cette saison, Paris n'avait connu ça. Ballotté, dépassé, transpercé, complètement à la rue pendant quarante-cinq minutes. Il y a bien eu quelques séquences, en Championnat, au cours desquelles le climat avait été pesant devant le but parisien mais cela ne s'était jamais étendu à aussi longue échelle. De la 2e minute et cette reprise manquée de Llorente dans le temps additionnel, et le second but de Bilbao (45e + 1}, le PSG a été pris à la gorge sans donner le sentiment de pouvoir échapper à l'asphyxie. Son milieu de terrain ne récupérait aucun ballon et sa défense paraissait, à chaque offensive basque, à la limite de la rupture.


 À San Marnes, ce n'était pas un finaliste de la Ligue Europa en puissance qui s'est présenté, mais une formation sans relief. Et ce ne sont pas les frappes tf Erding (28«), Bodmer (43e) ou Tiéné (45*), qui changeront l'impression d'anémie dégagée avant la pause. Jusqu'ki, le collectif parisien avait été sauvé par des individualités talentueuses, capables sur un coup de rein, un crochet ou une frappe d'assurer un résultat. Hier, le collectif était déficient et les techniciens éteints. Surtout, les carences pointées du doigt depuis quelques semaines se sont confirmées : 1. Les latéraux parisiens sont le point faible de cette équipe. Sur le premier but de l'Athletic Bilbao (20e), Jallet est trop court et laisse Gabilondo, à la réception d'un centre de De Marcos, ouvrir le score d'une belle reprise (20e). Sur le second, c'est Tiéné qui a oublié Susaeta dans son dos .


 Quand Matuidi n'est pas là, le milieu de terrain parisien est un open space où s'engouffrent les adversaires. Hier, Muniain s'est régalé et ce n'est pas la présence de Sissoko qui l'a inquiété. Titularisé pour la première fois depuis son arrivée à Paris, l'international malien a vécu un cauchemar. C'est lui qui a perdu le ballon sur l'ouverture du score des Basques. C'est encore lui qui a multiplié les petites fautes à cause de ses interventions en retard. Cela lui a coûté un premier avertissement (44e) puis un second (52e) pour un tacle par derrière. Il est délicat de blâmer l'ancien joueur de la Juventus. Déjà, pour son retour à la compétition avec l'équipe réserve du PSG  à Ivry , il avait laissé apparaître un manque de rythme. Ce n'était pas avec une demi-heure de jeu en plus, à Montpellier {3-0, le 24 septembre), qu'il allait être prêt pour un rendez-vous européen. Antoine Kombouaré aurait d'ailleurs pu lui éviter une expulsion en le sortant à la pause. En infériorité numérique et menés de deux buts, les Parisiens n'ont pas eu les ressources pour redresser une situation compliquée. Ils auraient même pu encaisser un troisième but si Muniain, à la suite d'un magnifique contrôle orienté, n'avait pas écrasé sa frappe (69e) ou si Ibaï Gomez avait cadré sa tête (89e). Paris pourra regretter que la sévérité de l'arbitre n'ait pas été la même à l'encontre du gardien de Bilbao, Irai-zoz, qui aurait, lui aussi, dû être expulsé pour une main volontaire en dehors de sa surface (29e). Cela n'explique pas son énorme passage à vide.



















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