Huitieme de Finale
8 Décembre 1998
Jan Breydel Stadion Brugge
FR
C3.1998.1999.Bruges.Lyon.twb22.mp4
3.41 GB https://1fichier.com/?75mf6m0usp4cih7a08zk
Repost d'un lien mort. Fichiers retrouvés (des centaines de gigas de matchs originaires d'ici reuploadés et renommés sans mon tag sur deux autres sites Francais sans qu'on m'en ait parlé)
C'est un automne qui suit la première victoire de la France en Coupe du monde 1998. Caveglia est le capitaine d'un Olympique lyonnais, entraîné par Bernard Lacombe, qui reçoit aujourd'hui les Belges de Bruges en huitièmes de finale aller de la Coupe de l'UEFA. Il a 30 ans, dispute sa neuvième saison en première division. Il y plante 90 buts. Record parmi tous les joueurs en activité dans le championnat de France: «J'ai un peu réussi un rêve d'enfant en revenant dans ce club où j'ai effectué mes premiers pas de supporters et où j'ai été formé.» Regret. Alain Caveglia, c'est un grand type à la chevelure poivrée-salée, aux joues creuses, à la barbe de deux jours qui dit: «Si je n'avais pas fait du foot? Eh bien, j'aurais fait du foot"» Qui, quand il ne joue pas au foot, «s'occupe de stages de foot pour les enfants au sein d'une association que j'ai montée avec Franck Gava, mon ancien partenaire de l'OL». Un footballeur donc. Et un bon. Dont son entraîneur dit à France Football: «Avec lui à trente mètres du but, il peut toujours se passer quelque chose. Le gardien ne peut pas être tranquille.» Mais que les sélectionneurs n'ont jamais appelé dans la grande équipe de France, limitant son expérience en bleu à deux apparitions en équipe de France A'. «J'aurais bien voulu être essayé», lâche-t-il, plus désolé qu'amer. «ça restera mon plus grand regret, mais maintenant, à 30 ans, je n'y pense plus"»
Alain Caveglia a sans doute raté le train de la consécration mais refuse de croire que c'est parce qu'il ne s'est pas montré dans les bonnes gares au bon moment. «Je n'ai jamais voulu brûler les étapes», dit-il. Alors, après son passage au centre de formation de l'OL, il préfère partir. «Je voyais que j'avais encore du travail à faire par rapport à certains. J'ai quitté Lyon en me disant que j'y reviendrai un jour.» A 18 ans, ce sera d'abord Gueugnon, pour trois saisons. «Là-bas, j'ai commencé comme défenseur central. Mais comme je suis devenu le meilleur buteur de l'équipe, on m'a fait jouer devant.» Il ne quittera plus l'attaque. A Sochaux, il marque son premier but en première division en 1990. Il restera quatre saisons dans le Doubs.
Puis s'en ira au Havre pour deux ans. «Ce n'était pas un manque d'ambition. Je n'ai jamais regretté le choix de mes clubs, assure-t-il. J'ai eu d'autres contacts. Mais j'ai vu trop de joueurs se casser la figure. J'en ai vu beaucoup partir à l'étranger et qui aujourd'hui reviennent en France. Dans le foot, il y a plus de déchets que de réussite. Moi, je préfère être bien dans ma tête.» Caveglia, qui dresse son autoportrait en joueur «battant et gagneur sur le terrain mais cool dans la vie, qui aime les bonnes bouffes avec les copains et se reposer en famille avec ses deux enfants», revient finalement à Lyon pour la saison 1996-1997. «Je me suis dit que c'était le moment. Pour retourner dans son ancien club, devant sa famille, ses amis, il faut se sentir apte.»
«Godzilla». Pour ce club, son club, celui que ses coéquipiers surnomment «Godzilla» dit se donner à «150%». Car s'il a fait le deuil de l'équipe de France, il vivrait mal «de terminer [sa] carrière sans remporter un trophée». ça tombe bien, l'Olympique lyonnais court après un titre depuis 1973, date de sa dernière victoire en Coupe de France. Le championnat? Il n'y croit pas. «Marseille terminera loin devant», même si Lyon a fait tomber l'OM pour la première fois de la saison la semaine dernière. Avec un Caveglia auteur d'un petit pont remarqué sur Laurent Blanc. La Coupe de l'UEFA? Faut pas rêver: «On prend les tours les uns après les autres.» Une Coupe de France ou de la Ligue? C'est jouable, estime celui qui pourtant ne se considère pas comme un homme de coups et répète volontiers qu'il ne croit qu'en la régularité qui engendre la sérénité. A défaut, l'homme qui ne veut pas se caricaturer en avant-centre type «Je suis meneur de jeu ou deuxième attaquant» se contenterait de dépasser cette année le cap des 100 buts en D1. «Au début de la saison, je n'y pensais pas trop, mais comme tout le monde m'en parle, ça devient un objectif, sans m'obnubiler.» Car il est dit une bonne fois pour toutes que Caveglia ne veut «surtout pas se prendre la tête».
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