Huitieme de Finale
8 mars 2005
Stade Gerland
FR
C1.2004.2005.Lyon.Breme.Huitieme.FR.twb22.blogspot.com.mp4
3.07 GB https://1fichier.com/?ytw3bpri8qfm5xbssf40
Repost d'un lien mort. Fichiers retrouvés (des centaines de gigas de matchs originaires d'ici reuploadés et renommés sans mon tag sur deux autres sites Francais sans qu'on m'en ait parlé)
Après la démonstration de force de l'Olympique lyonnais face au Werder Brême (3-0) lors du match aller, le 23 février, les statisticiens de l'UEFA donnaient aux hommes de Paul Le Guen 100 % de chances de se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Mais, comme le soulignait l'entraîneur lyonnais, encore fallait-il "aborder le match retour avec méfiance et lucidité".
Appliqués, réalistes et solidaires, les Lyonnais l'ont emporté en s'offrant un festival offensif (7-2), mardi 8 mars. Un triplé de Sylvain Wiltord (8e, 55e, 64e), un doublé de Michael Essien (17e, 30e) et deux buts de Florent Malouda (61e) et Jérémie Berthod (80e, sur penalty) ont assis la réputation offensive de l'OL, qui, avec ce score de baby-foot, conserve sa place de meilleure attaque de la Ligue des champions 2005, avec 27 buts inscrits en 8 matches. L'obligation, pour les Allemands, de se lancer à l'assaut du but a offert aux Rhodaniens des situations de contre-attaque idéalement menées. L'OL a une nouvelle fois imposé son jeu, subtil mélange de puissance au milieu du terrain et de vélocité en attaque. Cette caractéristique du jeu lyonnais doit beaucoup à ses deux joueurs récupérateurs, Mahamadou Diarra et Michael Essien. Tous deux, le Malien et le Ghanéen, ont confirmé face à Brême cette impression de puissance, de force brute. A l'avant, Florent Malouda, Sidney Govou et Sylvain Wiltord ont su faire fructifier cette domination.
Harceler l'adversaire, récupérer le ballon, puis filer devant le but : telle était donc la consigne distillée par Paul Le Guen. Dans cette formation lyonnaise, peu de joueurs conservent le ballon. La saison passée, Vikash Dhorasoo (1 m 69) et Eric Carrière (1 m 73) pouvaient prendre le temps d'organiser le jeu. Mais ces deux "joueurs de poche" ont quitté Lyon. Faut-il y voir une volonté de Paul Le Guen de "charpenter" son milieu de terrain ? Après avoir affronté l'OL en championnat de France, fin septembre, Erick Mombaerts, entraîneur de Toulouse, en était persuadé : "Regardez cette équipe de Lyon ! Sur le plan athlétique, elle se rapproche de l'argument numéro un dans le football de haut niveau, c'est-à-dire la puissance, analysait-il. Quand on possède ce critère et qu'on est fort mentalement, on ne recule pas sur un terrain."
Mahamadou Diarra n'est justement pas homme à faire un pas en arrière. "J'ai toujours été un combattant, toujours plus physique que technique, déclare-t-il. Quand je rentre sur le terrain, je me dis : "Ici, c'est ma zone, je dois la défendre." Je ne recherche pas spécialement le contact, mais je dois avouer qu'il ne me fait pas peur." Stagiaire au centre de formation de Salif Keita, à Bamako, Mahamadou Diarra a quitté le Mali à l'âge de 17 ans. Après un séjour en Crète, il a rejoint pour trois ans le club de Vitesse Arnhem, aux Pays-Bas. Capitaine du l'équipe nationale du Mali, il est arrivé à Lyon en 2002. "Il y a du Tigana et du Vieira chez ce garçon", disait alors de lui son nouveau président, Jean-Michel Aulas. En trois saisons, Mahamadou Diarra est devenu incontournable à Lyon, inlassable dans son rôle de récupérateur ou pour motiver ses partenaires : "Je ratisse les balles, j'organise le jeu. Il faut que j'abatte du volume." Tomber, se relever, haranguer. Le Malien possède la rage de vaincre, qu'il dit puiser dans ses racines. "Mes parents viennent d'un village de brousse qui s'appelle Bougouni, à environ 300 km de Bamako. Moi, j'appartiens aux Bambaras, lance-t-il avec fierté. Au Mali, c'est l'ethnie des chefs. Elle est puissante, respectée et depuis toujours réputée pour sa force et sa combativité." Quand "Djila" - on le surnomme ainsi en référence à une ancienne star du football malien - est associé à Michael Essien, le milieu de terrain lyonnais devient alors un rempart difficile à franchir. Il faut slalomer entre les compas de l'un, résister à la pression de l'autre. "Nous sommes complémentaires, souligne Michael Essien. Sur le terrain, on se parle constamment pour se replacer ou s'encourager."
Auteur de deux buts face à Brême, le Ghanéen a lui aussi quitté l'Afrique à l'âge de 17 ans. Après trois saisons à Bastia, celui qui avoue "dormir 13 heures sur 24" a rejoint Lyon en 2003. "Si Bastia m'a beaucoup apporté au niveau de la formation, j'ai vraiment franchi un nouveau palier ici, déclare-t-il. Je fais moins de fautes et je suis plus concentré pendant les matches. Il me semble aussi que ma vision du jeu s'est améliorée." Comme Mahamadou Diarra, Michael Essien, qui joue parfois défenseur, affirme que son geste préféré est "la passe, et non le tacle". Comme son compère du milieu de terrain, il aime aussi se souvenir des matches de son enfance, sur le sable des terrains africains, "avec les coups des grands qui vous font pleurer mais qui forgent le caractère". Avant chaque rencontre, Michael Essien et Mahamadou Diarra ont aussi en commun d'appeler leur mère, restée au pays, pour se rassurer. Les deux hommes forts du milieu de terrain lyonnais n'imaginent pas leur avenir sans un nouveau titre. "L'OL a les moyens de gagner la Ligue des champions, assure Mahamadou Diarra. Avec la puissance que dégage ce groupe, on peut aller au bout !"
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