Monday, January 8, 2024

Mario Zagallo 1931 - 2024


L’immense Mario Zagallo est parti rejoindre Pelé, vendredi à Rio de Janeiro, à l’âge de 92 ans. Il était le premier à avoir remporté la Coupe du monde en tant que joueur et sélectionneur.


Le dimanche 21 juin 1970, après que le Brésil a torpillé l’Italie 4-1, Pelé, héros absolu du troisième titre mondial des Auriverdes, et Mario Zagallo se tombent dans les bras en sanglotant dans les vestiaires : « Il fallait que nous soyons réunis pour devenir champions trois fois, lui murmure Pelé. Ça n’était possible qu’avec toi. Merci. » Malgré ses 39 ans, Mário Zagallo, que l’on surnomme O Velho Lobo (« le vieux loup », en raison de son patronyme complet Mário Jorge Lobo Zagallo), a réussi avec l’équipe nationale une brillante reconversion comme entraîneur débutée en 1966, un an après sa fin de carrière de joueur pro en 1965. Zagallo avait drivé Botafogo et remporté le titre de champion de l’État de Rio de Janeiro et la Coupe Guanabara deux années de suite dès sa première saison, en 1967 et 1968, en plus de la dernière édition de la Taça Brasil, toujours en 1968, la coupe nationale brésilienne considérée comme l’ancêtre du championnat du Brésil actuel. Contrairement à ce que beaucoup pensent, ce n’était donc pas à n’importe qui que João Havelange, président de la CBF (fédé brésilienne), avait confié la Seleção en excluant le génial mais caractériel Saldanha…


La Seleção, la Canarinha, l’Auriverde, bref : l’équipe nationale brésilienne ! Cette dernière aura été le fil rouge, ou plutôt le fil jaune de la vie extraordinaire de Mário Jorge Lobo Zagallo. Double vainqueur, donc, des Coupes du monde 1958 et 1962 comme attaquant, puis en 1970 comme sélectionneur, il devancera Franz Beckenbauer et Didier Deschamps dans le registre hypersélect de gagnants du Mondial à la fois comme joueur et comme entraîneur. Premier historique de cet exploit sportif, Zagallo, lui, l’est doublement si on considère tout le poids inhumain qui pèse sur les épaules des entraîneurs de la Seleção : « La pression que la presse brésilienne nous impose fait, dit-on, vieillir de dix ans chaque sélectionneur. Et gare à vous si l’équipe perd : on jette des cailloux dans vos fenêtres ou sur votre voiture. Vos enfants ont soudain peur d’aller à l’école et de se faire taper dessus, et j’en passe et des meilleures », récitait-il en juillet 2002 pour France Football. Et Mario savait de quoi il parlait, après un premier échec sur le banc des Brazileiros à la Coupe du monde 1974, quatrièmes après avoir été engloutis par la tornade oranje. Après la quatrième étoile décrochée au Mondial US de 1994 en tant qu’assistant de Carlos Alberto Parreira, « le vieux loup » avait à nouveau échoué en finale de France 1998, le Brésil étant battu par les Bleus au Stade de France. Une défaite qu’il avait reconnue avec une grande sportivité, louant Aimé Jacquet, confondu de gratitude et d’admiration… En 2002, il avait réintégré la commission technique de la Seleção, rejoignant comme technicien, donc, Carlos Alberto Parreira au Mondial 2006. « La Seleção a été toute ma vie », avait-il confessé dans un documentaire qui lui avait été consacré par TV Globo pour son 90e anniversaire, rapporte L’Équipe. Au total, il aura dirigé le Brésil pendant 154 matchs, pour 110 victoires, 33 matchs nuls et seulement 11 défaites…



COACH
2 Coupes du Monde en 1970 (sélectionneur) et 1994 (assistant) avec le Brésil.
Copa América en 1997 avec le Brésil.
Coupe des confédérations en 1997 avec le Brésil.
Championnat du Brésil en 1986 avec Botafogo.
Taça Brasil en 1968 avec Botafogo.
Champion de Rio de Janeiro 6 fois, 2 fois avec Botafogo, 1 fois avec Fluminense, et 3 fois avec Flamengo.
Coupe des champions de football en 2001 avec Flamengo.
Coupe de l'Indépendance du Brésil en 1972 avec le Brésil.
Coupe Umbro en 1995 avec le Brésil.
Désigné 9e meilleur entraîneur de tous les temps par World Soccer en 20136,7.
Désigné 27e meilleur entraîneur de tous les temps par FourFourTwo en 20208.


PLAYER
2 fois Champion du Monde en 1958 et 1962 avec le Brésil.
Finaliste de la Copa America 1959 avec le Brésil.
5 fois champion de l'État de Rio de Janeiro, 3 fois avec Flamengo en 1953, 1954 et 1955, et 2 fois avec Botafogo en 1961 et 1962.
Vainqueur de la Coupe des champions des États Rio-São Paulo en 1955 avec Flamengo.
2 fois vainqueur du Tournoi Rio-São Paulo en 1962 et 1964 avec Botafogo.
Vainqueur de la Copa del Atlántico en 1960 avec le Brésil.
Vainqueur de la Copa Roca en 1963 avec le Brésil.
3 fois vainqueur de la Coupe Oswaldo Cruz en 1958, 1961 et 1962 avec le Brésil.
2 fois vainqueur de la Coupe Bernardo O'Higgins en 1959 et 1961 avec le Brésil.
Vainqueur de la Coupe Elfsborg en 1951 avec Flamengo.
Vainqueur du Tournoi du Pérou de 1952 en 1952 avec Flamengo.
Vainqueur du Trophée de la Cité d'Arequipa en 1952 avec Flamengo.
Vainqueur du Tournoi d'Argentine de 1953 en 1953 avec Flamengo.
Vainqueur du Tournoi de Curitiba en 1953 avec Flamengo.
2 fois vainqueur du Tournoi international de Rio de Janeiro en 1954 et 1955 avec Flamengo.
Vainqueur du Trophée de l'Ambassadeur Oswaldo Aranha en 1956 avec Flamengo.
Vainqueur du Trophée Ponto Frio en 1957 avec Flamengo.
Vainqueur du Trophée Almana Idrotts Klubben en 1957 avec Flamengo.
Vainqueur du Tournoi d'Israël en 1958 avec Flamengo.
Vainqueur du Tournoi international de Colombie en 1960 avec Botafogo.
3 fois vainqueur du Tournoi initial de football en 1961, 1962 et 1963 avec Botafogo.
Vainqueur du Tournoi pentagonal de Mexico de 1962 en 1962 avec Botafogo.
Vainqueur du Tournoi de Paris en 1963 avec Botafogo.
Vainqueur du Tournoi pour le Jubilé de la Fédération bolivienne de football en 1964  Botafogo.
Vainqueur du Tournoi du Gouverneur Magalhães Pinto en 1964 avec Botafogo.
Vainqueur de la Coupe de Panamaribo de 1964 en 1964 avec Botafogo.
Vainqueur du Tournoi Ibéro-Américain de 1964 en 1964 avec Botafogo.









No comments:

Post a Comment

NO LINKS ALLOWED