Wednesday, November 30, 2022

World Cup 2022 Iran USA


Group Stage Day 3
39 novembre 2022

ENG (US)
WC.2022.Usa.Iran.ENGUS.twb22.mp4
3.54 GB https://1fichier.com/?5bigkqg1u13ewcvu0pug
https://filejoker.net/fhceit8d2tfo
ENG (US) prematch 
WC.2022.Usa.Iran.ENGUS.twb22.PreMatch.ts
598.88 MB https://1fichier.com/?ulozd0dvaet0htj8emnq
https://filejoker.net/zcpf95si74xg
ENG (US) postmatch
WC.2022.Usa.Iran.ENGUS.twb22.PostMatch.ts
1.19 GB https://1fichier.com/?0nv1trn0omzrvca5vjsq
https://filejoker.net/ttftckl9mrhq 

Qu’a-t-elle ressenti au coup de sifflet final ? Qu’a-t-elle dit à son mari et à son fils ? Et qu’ont-ils compris, eux, dans ce vacarme ahurissant ? Des mots sont sortis sans doute, mais d’autres émotions, plus complexes, plus noires, ont aussi jailli de ces yeux marron impétueux. Elle avait des mèches blondes, une queue-de-cheval, un maquillage rose, très sobre, faisait briller ses lèvres. On n’en saura pas beaucoup plus. Pas même son prénom. Il était 21 heures sur le parvis du Al-Thumama Stadium quand nous l’avons interrogée avant de monter en tribunes. Le match « le plus politique du tournoi », comme le veut la formule, allait bientôt débuter. Sa voix s’est brisée entre la dixième et la onzième seconde de la discussion. « C’est un moment spécial. En Iran, on adore le sport, le football. Mais les femmes ont beaucoup de problèmes là-bas. Nous n’avons aucune liberté, nous ne pouvons pas aller au stade… » Son mari vient la consoler. Gagner serait « l’occasion d’envoyer un message », ajoute-t-elle, avant de reprendre sa route. 


Malgré des tribunes acquises à sa cause, la victoire a finalement fui la sélection nationale iranienne. Les hommes de Carlos Queiroz ont chuté face aux Etats-Unis (1-0) au terme d’une rencontre survoltée en tribunes. Pas de huitième de finale, pas d’exploit historique. Et une drôle d’aventure achevée les genoux au sol, les mains sur la tête, après avoir été pris au piège durant deux semaines par un contexte politique hors normes. Une fureur incandescente en début de rencontre Les chants obsédants à la gloire du pays n’ont jamais cessé durant les 38 premières minutes du match. Puis Christian Pulisic a marqué et le stade s’est tu. Deux minutes de silence absolu. Deux minutes, c’est long quand avant, les trompettes et les tambours ont rugi comme jamais ils n’avaient peut-être encore rugi dans ce Mondial. Les soutiens ont ensuite repris. Pas avec la même conviction mais jusqu’au bout du match et de l’espoir. À quel point


le mouvement de contestation né fin septembre après la mort de Mahsa Amini peut-il expliquer la peur panique avec lesquels les Iraniens ont débuté ce match couperet ? À quel point la rivalité géopolitique avec les Américains a-t-elle également joué ? Les manifestations réprimées dans le sang depuis deux mois - plus de 300 morts selon les autorités, 416 selon plusieurs ONG - auront constamment fait partie du quotidien de ce groupe. Lors de leur entrée en lice, ils avaient refusé de chanter l’hymne face à l’Angleterre. Avant de se raviser lors des deux suivants. Mardi soir, l’attaquant star Sardar Azmoun a chanté comme tous ses partenaires. Lui qui avait pourtant condamné avant la compétition, comme d’autres, la brutalité du régime sur les réseaux.


 Ce revirement nourrit beaucoup de doutes sur le niveau d’intimidation auquel ont dû faire face les footballeurs. « Croyez-moi, ce n’est pas près de s’arrêter » Un silence presque unanime réunissait ici mardi soir les supporters venus d’Iran. Pas question d’évoquer les tensions internes. Le signe d’un malaise certain. De « quelque chose qui ne tourne pas rond », reformule Reza. Cet Iranien vit depuis dix ans à Manchester, en Grande-Bretagne. « Les joueurs ont fait ce qu’ils ont pu. Je suis très déçu, dit cet homme, encore un peu souriant à la sortie du stade. Ils ont forcément été affectés pour tout qui s’est dit. Certains messages sont quand même passés malgré tout. Il ne faut pas oublier le mouvement en cours là-bas. Les femmes ont des choses à dire, des droits à défendre et d’autres à obtenir. Je crois que beaucoup de gens ici sont surtout focalisés sur le football. Peut-être trop à mon goût. Mais croyez-moi, ce n’est pas près de s’arrêter ». Et cela que l’équipe nationale soit encore en course ou pas. 
















































No comments:

Post a Comment

NO LINKS ALLOWED