Finale
18 mai 2022
Sevilla
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Bad Vilbel, banlieue nord de Francfort. Deux semaines avant la finale de l'Europa League, programmée mercredi 18 mai, un supermarché de la ville avait déjà informé ses clients : ce soir-là, fermeture à 20h. Pas question, en effet, que ses employés manquent une miette du "match des matches". Dans la capitale de la Hesse, l'engouement pour la première finale européenne de l'Eintracht depuis 1980 est indescriptible. Une semaine avant la rencontre, les demandes de billets dépassaient les 100 000. Pour tous ceux qui n'auront pu se rendre en Espagne, où se déroulera le match, des rassemblements avec écran géant sont évidemment organisés. De quoi faire largement écho aux 30 000 supporters de l'Eintracht qui, en organisant le déplacement au Camp Nou au début du printemps, avaient assuré le buzz dans toute l'Europe, humiliant le Barça dans son antre. "Une chose est sûre : les images de Barcelone resteront pour l'éternité. 30 000 personnes en ville et au stade, paisibles, festives et vectrices d'émotions", constatait dans le bi-hebdomadaire kicker Philip Holzer, membre du conseil de surveillance de l'Eintracht. "J'ai cru qu'on était à Francfort. C'était incroyable. Exceptionnel, vraiment", juge le gardien Kevin Trapp. "Quelle est la plus grosse sensation des deux entre la performance livrée ce soir-là par les joueurs et l'impressionnant contingent de 30 000 supporters qui a déboulé dans les tribunes ? Difficile à juger !", s'est exclamé le journaliste Thiemo Müller, spécialiste de l'Eintracht.
C'est justement en terrassant le FC Barcelone, en quart de finale, que les joueurs ont réveillé chez les sympathisants, qui sont proches et fidèles de leur club, un tourbillon de cette passion qui ne sommeillait qu'en apparence. L'euphorie, en fait, perdure depuis la victoire en Coupe d'Allemagne en 2018 et la pandémie n'a été qu'une mise entre parenthèses. Il y a trois ans, l'aventure européenne, qui s'était arrêtée aux portes de la finale aux tirs au but face à Chelsea, futur vainqueur, avait ses héros, un trio de buffles offensif composé de Sébastien Haller, Ante Rebic et Luka Jovic. Il y a toujours, aujourd'hui, une grappe d'attaquants à surveiller, mais dans un profil très différent. Et un homme en particulier est responsable, sur le terrain, de l'euphorie ambiante. Ansgar Knauff, prêté cet hiver par Dortmund (un an et demi sans option d'achat), dynamite toutes les défenses qui ont le malheur de croiser sa route depuis quelques semaines. Celle de Mayence, le week-end dernier, n'a pas fait exception, l'ailier de 20 ans délivrant une passe décisive pour un Rafael Borré qui n'a, de son côté, cessé de monter en puissance depuis l'hiver.
Le directeur sportif Markus Krösche a eu le nez fin en sortant au dernier mercato Knauff de la torpeur où il s'enlisait à Dortmund : il a marqué contre le Barça, d'une frappe de 20 m, et c'est ce même Knauff qui, au tour suivant, a ouvert le score au bout de 48 secondes face à West Ham (2-1, score final), précipitant la chute du club londonien, impuissant au retour dans le bouillant stade adverse. À l'issue de ce succès en terre britannique, les supporters de l'Eintracht ont longtemps fêté leurs joueurs depuis la tribune visiteurs. "À Francfort, l'Europa League jouit d'une cote extrême. Où que tu ailles, il n'y a quasiment plus aucun autre sujet de discussion", constatait alors l'entraîneur Oliver Glasner. "L'effet n'est peut-être pas mesurable, mais il nous influence tous. Cette atmosphère positive, cet esprit, poussent les joueurs à se donner un peu plus encore. Et cette épopée qui nous a menés jusque-là est un immense plaisir. Nous voulons la poursuivre !" Si les joueurs de Glasner ont gagné une telle sympathie, c'est aussi en raison de leur parcours individuel. Nombre d'entre eux, au cours de leur carrière, ont essuyé des revers avant de rebondir dans la Hesse : le portier Kevin Trapp avait échoué à Paris ; Martin Hinteregger et Djibril Sow à Mönchengladbach ; Rafael Borré à l'Atletico et à Villarreal ; Filip Kostic était descendu avec Stuttgart et Hambourg. Liste non exhaustive...
Pour l'Eintracht, la dimension européenne est à part. Les soirs de Coupe d'Europe, l'aigle qui orne le costume des dirigeants n'est pas gris, comme de coutume sur la scène nationale, mais doré. Oliver Glasner, lui, porte autour du cou une amulette ornée, elle aussi, de l'aigle symbole du club, accompagné de l'inscription "Eintracht Frankfurt International 2021/22" et de la silhouette de la coupe d'Europe. Un bijou offert par un supporter joailler. Personne n'a oublié les images de Martin Hinteregger, le soldat de la défense et compatriote de Glasner, pleurant dans les bras d'un spectateur à l'issue de la malheureuse séance de tirs au but, en demi-finale à Londres il y a trois ans. "Ce match est encore bien présent dans la tête de tous ceux qui y étaient", témoignait Sebastian Rode, assoiffé de revanche, avant la double confrontation contre West Ham. Aucun autre club en Allemagne ne vit ni ne fête l'Europe avec autant d'intensité que Francfort. En 2019, même les rencontres qualificatives pour la Ligue Europa, au cœur de l'été, contre le FC Vaduz et le FC Flora Tallinn, étaient à guichets fermés. Alors pour une finale qui permettrait à la fois de revivre un titre attendu depuis 42 ans et d'accéder pour la première fois à la Ligue des champions...
25 ans après le triomphe de Schalke dans cette même compétition, en 1997, l'Eintracht a rendez-vous avec l'histoire et n'a pas manqué de la convoquer. L'Argentin David Abraham, qui a passé six saisons et demie dans la Hesse avant de repartir en Amérique du Sud l'hiver dernier, a reçu le 8 mai, à l'occasion du dernier match à domicile de la Bundesliga 2021-2022, des adieux à la hauteur des souvenirs qu'il a laissés. Le "Capitano" est non seulement, désormais, membre à vie de l'Eintracht, mais il a aussi été invité à Séville pour la finale.Il n'est pas le seul : toute l'équipe vainqueur de la Coupe de l'UEFA en 1980 l'est aussi, dont les légendaires Charly Körbel, Norbert Nachtweih et Cha Bum Kun, qui doit faire le déplacement depuis la Corée. Le père de l'avant-centre Gonçalo Paciencia, qui a de son côté marqué l'histoire d'un autre club de tradition (le FC Porto), comprend parfaitement l'intensité de cet engouement. "Encore une nuit magique", a-t-il témoigné à l'issue de la demi-finale victorieuse. "Les mots me manquent pour décrire de tels moments. Ce club, cette ville, ces fans constituent une des plus belles relations qu'il y ait sur cette planète." Si le "mur jaune" de Dortmund impressionne le monde entier, le "mur blanc" de Francfort fait son effet aussi. "Waouh, Eintracht, vous nous faites vraiment vibrer à l'international", a twitté Mats Hummels après Barcelone. "Il n'y a guère de clubs allemands qui procurent autant de plaisir sur la scène internationale", a renchéri Ilkay Gündogan. "C'est un soutien de classe mondiale", a rendu hommage Bastian Schweinsteiger. Un soutien parfois excessif, comme à l'occasion de l'envahissement de terrain après West Ham, ou d'actes de vandalisme dans des bars ici ou là, mais un soutien évidemment massif, en témoignent les plus de 100 000 membres du club qui ne l'ont jamais abandonné en dépit d'épisodes moins glorieux au cours des 30 dernières années, comme les descentes en 2e division. À tel point que la compagnie de chemin de fer nationale a twitté, début mai : "Nous avons quelques fans de l'Eintracht dans notre team. Nous avons négocié un deal avec eux : si nous recueillons 753 056 likes, nous affrétons un train spécial pour Séville." 753 056, comme le nombre d'habitants de Francfort.
On dit que les légendes ne meurent jamais. Celle des Rangers ne s'est, elle, jamais éteinte. Une décennie après avoir frôlé la disparition, une décennie après avoir dû tout recommencer, le club de Glasgow s'affirme un peu plus sur le chemin de la rédemption. De retour dans les hauteurs du football écossais depuis son accession en 2016, le club de Glasgow a progressivement fait son retour régulier vers les sommets. Avec un premier titre de champion d'Ecosse depuis 2011 l'an dernier, le 55e de son histoire, rien que ça. Ce mercredi, en finale de la Ligue Europa face à Francfort, les Rangers sont en quête d'une deuxième couronne européenne. Cinquante après la dernière, quatorze ans après sa finale de Coupe de l'UEFA perdue contre le Zenit, dix ans après avoir fini au fond du trou. "Un incroyable voyage", comme l'a récemment confié Charlie Adam, ancien pensionnaire du club entre 2004 et 2009, au Financial Times.
Février 2012, le club est placé en redressement judiciaire et écope de 10 points de pénalité en Scottish Premier League. Au début de l'été, les Rangers sont condamnés à la liquidation, minés par un conflit interne et des dettes colossales auprès du fisc britannique. Avec plus de 160 millions d'euros à rembourser à ce dernier, les "Gers" repartent en D4. Un moment pressenti pour reprendre le club, Donald Trump voit finalement un consortium local lui passer devant. Les Rangers partent d'une page blanche ou presque. A l'ombre, dans l'indifférence la plus totale, mais toujours ardemment soutenu par la fièvre d'Ibrox Park. Privé de recrutement pendant une saison, interdit de matches amicaux avant la reprise de la saison 2012-2013, le club doit se montrer malin comme jamais. Et petit à petit, le "phénix Rangers" refait surface. "Ça va rester dans le folklore du football…", a d'ailleurs confié Mark Warburton. "Peut-on s'imaginer le Real Madrid ou le Barça plonger en D3 ou en D4 ?"
Emmené successivement par Ally McCoist ou encore Mark Warburton au début de la décennie, le club va connaître le virage le plus décisif de son histoire sous la houlette de Steven Gerrard qui va réinstaller le club à sa place entre 2018 et 2021. Avec ce fameux sacre en 2021, loin, très loin devant l'ennemi juré du Celtic. "Les choses ont vraiment commencé à prendre forme lorsque Steven Gerrard est arrivé", explique Charlie Adam. "Il a redonné au club ses lettres de noblesse et il a montré toute l'importance que c'était de jouer pour les Rangers." Pendant le mandat de l'ancien joueur des Reds, les moyens ne sont toujours pas légion. Le club doit continuer de bricoler et surtout de recruter intelligemment et à moindre coût. Des paris gagnants puisque de nombreux cadres de l'équipe actuelle viennent d'écuries et de divisions moins "prestigieuses" comme Glen Kamara, Alfredo Morelos ou encore Borna Barišić. Cet "héritage gerrardien", Giovanni van Bronckhorst s'attelle à le faire fleurir et briller depuis l'automne dernier et le retour de la légende des Reds en Angleterre, à Aston Villa. Un an après avoir retrouvé le trône national l'an dernier pour la première fois depuis dix ans, les Rangers ont finalement buté sur le voisin vert et blanc pour conserver leur titre cette saison. Champion d'Écosse en titre, le club de Glasgow a trouvé dans la coupe d'Europe une échappatoire plus que bienvenue. Et quoi de mieux que la Ligue Europa pour concrétiser ce retour définitif à la table des grands du Vieux continent ? Très vite éliminés au troisième tour préliminaire de la Coupe aux grandes oreilles, les Light Blues ont passé tous les obstacles en C3 et pas des moindres.
Tout n'avait pourtant pas idéalement débuté, notamment en phase de poules. Dans le groupe de l'OL, les coéquipiers de James Tavernier ont livré un sacré duel à distance avec le Sparta Prague et dû patienter jusqu'aux deux dernières journées pour se qualifier. Avant de s'offrir une sacrée aventure. Tombeur du Borussia Dortmund en playoffs de qualification en février dernier, l'autre équipe de Glasgow a signé une épopée de gala. Après l'Etoile Rouge de Belgrade et Braga, les "Teddy Bears" se sont offerts Leipzig, l'un des autres favoris au sacre. La force d'un groupe, la force d'une ville. Car cette équipe des Rangers est un sacré cocktail. Piquant et à l'image de ses plus belles années, le collectif écossais peut s'appuyer sur des tauliers expérimentés comme son historique portier Allan McGregor, son capitaine James Tavernier, débarqué en 2015 et actuel meilleur buteur de la Ligue Europa ou encore Steven Davis, joueur le plus capé de la sélection nord-irlandaise. Ajoutez à cela des jeunes avec les crocs comme les attaquants Alfredo Morelos, Kemar Roofe, Fashion Sakala ou encore Ryan Kent et vous obtenez une équipe redoutable où le "fighting spirit" et le goût du combat priment de nouveau.
Pour la plus grande fierté de Giovanni van Bronckhorst. "Je suis très fier de la réussite construite jusqu'à présent. On est en finale, on doit tout faire pour la gagner maintenant…" Portés par leur vague bleue, dans le chaudron d'Ibrox Park comme à l'extérieur, les "Gers" pourront compter sur leurs suiveurs, comme souvent. Ils seront plus de 80 000 dans les rues andalouses ce mercredi. De quoi offrir une sacrée fête avec les tout aussi bouillants fans de Francfort. Si l'Eintracht n'a jamais perdu face aux clubs écossais en coupe d'Europe, les Rangers se sont déjà offerts le scalp de deux équipes allemandes dans la compétition. "Francfort n'est pas là par hasard, mais cela se joue sur un match et nous croyons en nous", a lancé James Tavernier. Ce mercredi, l'opposition finale entre les Glasgow Rangers et l'Eintracht Francfort n'est peut-être pas la plus "sexy" de ces dernières années sur le papier. Mais ce duel au sommet revêt bien plus d'histoire et de saveur qu'il ne laisse transparaître. Avec notamment un ticket pour la prochaine Ligue des Champions en jeu. Soixante-deux ans après leur seule et unique opposition en demi-finale de Coupe des clubs champions, ancêtre de la C1, largement dominée par l'Eintracht, les deux clubs ont rendez-vous avec l'histoire. Avec un indéniable parfum de revanche pour les Light Blues. Cette nouvelle nuit de Séville s'annonce chaude. Et nul doute qu'elle permettrait de redonner un sacré coup de projecteur aux Rangers, dans le précipice il y a quelques années encore.
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