The Premier League Years 2020 2021

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Alors que les 2 dernières saisons nous avaient habitué à un duel au sommet entre Liverpool et Manchester City, le dauphin terminant à plus de 90 points, les débats ont été moins enflammés sur cette cuvée. Manchester City a récupéré son titre de champion, avec une impression de facilité, tant les autres formations ont été irrégulières. Terminant miraculeusement sur le podium, le champion sortant Liverpool a vécu un exercice compliqué, peu aidé par les nombreuses blessures en défense, et les méformes en attaque. Dauphin, Manchester United n’a jamais semblé en mesure d’inquiéter son voisin. Après un bon début, Tottenham, Southampton et Everton se sont logiquement écroulés. Leicester a refait sa spéciale, qui consiste à tout perdre en seconde partie de saison, tandis que Chelsea a vécu un exercice délicat, avec le licenciement de Lampard.

On l’oublie, mais Manchester City a aussi galéré cette saison. Entre ajustements et indisponibilités, Guardiola a mis du temps à trouver la bonne formule, au point de n’être que 9e du classement au soir de la 11e journée, soit environ après qu’un tiers du championnat se soit écoulé. La logique a ensuite été respectée, les Skyblues ont entamé une remontée tranquille, faisant parler sa force de frappe indéniable, eux qui disposent du meilleur effectif d’Angleterre, aussi bien qualitativement que quantitativement. Au rayon des bonnes surprises, le très attendu promu Leeds a envoyé du beau jeu, sous la houlette de Bielsa. Avec une place de 9e, tout en disposant d’un des plus faibles budgets de la ligue, les Peacocks ont enthousiasmé les foules, tout en appliquant les consignes audacieuses de leur coach. Peu attendu, West Ham a réussi sa saison, terminant même devant Tottenham et Arsenal. Jolie surprise l’année dernière, Sheffield termine lanterne rouge.

Meilleur buteur et passeur du championnat, Kane est devenu un joueur incroyable. Fort dos aux buts, capable de dézoner pour lancer un coéquipier (souvent Son) qui prend la profondeur à sa place, toujours aussi juste dans la surface, rapide pour se mettre en position de frappe, l’Anglais a élargi sa panoplie, et termine avec des chiffres incroyables quand on regarde la faiblesse du jeu de Tottenham. En première partie de saison, sous la houlette de Mourinho, le jeu des Spurs était minimaliste, ne donnant que très peu de munitions aux joueurs offensifs, mais les résultats suivaient grâce à l’efficacité de Kane, et de son acolyte Son. Au sommet de son art, et malgré le classement final de son équipe, le prince Harry a montré qu’il savait tout très bien faire cette saison.

De Bruyne est intrinsèquement le meilleur joueur de ce championnat. Le meneur de jeu de Manchester City a été bien aidé par Gündogan, qui a profité du nouveau système de Guardiola pour se projeter plus dans la surface, avec une certaine réussite puisqu’il termine la saison avec 13 buts. Chez les voisins, Bruno Fernandes est plus que jamais le patron de l’équipe. Après une demi-saison formidable, le Portugais a confirmé sur son premier exercice complet en Angleterre.

Dans une autre équipe, il ne serait peut-être pas titulaire. Ederson est LE gardien parfait pour Guardiola, celui qui arrive à envoyer un parpaing à 70 mètres sur la poitrine de son coéquipier, et qui ne panique jamais lorsqu’on le sollicite balle aux pieds. Le Brésilien, bénéficiant d’une défense solide, a réalisé une bonne saison, montrant même quelques progrès sur sa ligne. Toujours plus enclin à participer au jeu, il est le onzième joueur de champ cher à son entraîneur. Dès sa première saison, Mendy a relégué Kepa sur le banc de Chelsea. L’ancien portier de Rennes a été très fort pour son premier exercice anglais, obtenant la confiance de Lampard, puis Tuchel. Régulier avec Aston Villa, Martinez a prouvé qu’il valait mieux que le rôle de doublure à Arsenal. Son ancien rival, Leno, a été bon, mais ne pouvait rien faire dans cette équipe. Enfin, Lloris a également réalisé une bonne saison.

Pour tout suiveur de football anglais, la hype de Brighton n’est pas inconnue. Par contre, on peut affirmer qu’elle est amplement justifiée. Avec un effectif limité, surtout en comparaison avec les autres équipes du championnat, le magicien Potter réussit à proposer un football offensif et alléchant. Mieux encore (pour les spectateurs neutres en tout cas), il ne semble pas être affecté par le fait qu’il soit aussi mal payé en termes de résultats, et continue à envoyer du jeu, encore et encore. Le match le plus emblématique reste celui perdu à domicile face à Manchester United : une domination sans partage, 3 poteaux dans la rencontre, 2 buts marqués, mais aussi… un but contre son camp, et un penalty accordé par le VAR alors que le coup de sifflet final avait été donné. Selon les algorithmes, certes perfectibles, mais qui indiquent quand même une tendance, le 16e du championnat sous-performe à hauteur de 20 points! Mais la morale est sauve : l’équipe a sauvé sa tête en première division, certains joueurs se sont distingués comme Bissouma, et ceux qui ont regardé les matches se sont régalés.

Apparu à 32 reprises en championnat, pour un but, l’international portugais de 24 ans restera l’un des grands artisans du titre de champion d’Angleterre décroché par les Citizens de Josep Guardiola. Déjà élu meilleur joueur du dernier exercice par les journalistes, l’ancien footballeur du Benfica Lisbonne a été préféré à Kevin De Bruyne (Manchester City), Bruno Fernandes (Manchester United), Jack Grealish (Aston Villa), Harry Kane (Tottenham), Mason Mount (Chelsea), Mohamed Salah (Liverpool) et Tomas Soucek (West Ham United). Ruben Dias fait partie des six nominés pour le prix du meilleur joueur de l’Association des footballeurs professionnels

Meilleur joueur : Kevin De Bruyne (Manchester City), Ruben Dias (Manchester City), Bruno Fernandes (Manchester United), Jack Grealish (Aston Villa), Harry Kane (Tottenham), Mason Mount (Chelsea), Mohamed Salah (Liverpool), Tomas Soucek (West Ham)

Meilleur entraîneur : Marcelo Bielsa (Leeds), Pep Guardiola (Manchester City), David Moyes (West Ham), Brendan Rodgers (Leicester), Ole-Gunnar Solskjær (Manchester United)

But de la saison : James Maddison (Leicester), Manuel Lanzini (West Ham), Ola Aina (Fulham), Sébastien Haller (West Ham), Mohamed Salah (Liverpool), Bruno Fernandes (Manchester United), Erik Lamela (Tottenham), Jesse Lingard (West Ham), Edinson Cavani (Manchester United)

Meilleur jeune : Dominic Calvert-Lewin (Everton), Phil Foden (Manchester City), Ruben Dias (Manchester City), Ilan Meslier (Leeds), Mason Mount (Chelsea), Marcus Rashford (Manchester United), Bukayo Saka (Arsenal), Declan Rice (West Ham)