Quarts de Finale
5 aout 1984
Rose Bowl Pasadena
JO.1984.Franc.Egypt.twb22.mp4
2.9 Go
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À l’été 1984, la France de Michel Platini remporte l’Euro à domicile. Mais, un mois plus tard, une autre équipe de France allait s’illustrer aux Jeux olympiques de Los Angeles. Deux ans après le traumatisme de Séville, la France du football retrouve le sourire. Le 27 juin 1984, Michel Platini brandit le trophée de l’Euro au Parc des Princes, en battant en finale l’Espagne, 2-0. Un mois plus tard, c’est une tout autre équipe de France qui s’envole pour les États-Unis. Ni Platini, ni Giresse, ni Tigana... Voici Xuereb, Brisson, Zanon... Leurs points communs ? Comme le veut le règlement de l’époque des JO, les joueurs sélectionnés par Henri Michel n’ont jamais disputé de matchs qualificatifs ou de phase finale de Coupe du monde. Une sorte de sélection A’. Tous des bons joueurs du championnat de France, mais pas des cadors, en somme.
Veille du quart de finale contre l’Égypte. Deux joueurs se font inviter à une soirée du patron de la banque Société générale à Beverly Hills. Après le refus du sélectionneur Henri Michel, le duo décide d’y aller quand même en douce à bord d’une limousine. Direction une villa luxueuse où, en bons épicuriens, ils vont trinquer au bord d’une piscine creusée dans la roche. « On a bu deux coups, et on est rentrés autour de minuit, 1h du matin » , tempère Philippe Jeannol, parti en vadrouille avec son pote Jean-Claude Lemoult. Pas de fâcheuse conséquence : les Bleus éliminent l’Égypte, 2-0. Place au dernier carré. En ces temps de guerre froide, une quinzaine de pays du bloc communiste boycottent les JO. Pas une mince affaire si l’on regarde le tableau des médailles du tournoi de foot de 1980 : Tchécoslovaquie, RDA et URSS, soient trois sélections absentes du rendez-vous californien. Reste cependant un état socialiste, non aligné, qui fait justement figure de grand favori : la Yougoslavie. Etc’est justement l’adversaire des Bleus en demi-finale.
Clairement, c’est le match charnière. Les Bleus mènent de deux buts et jouent à onze contre neuf... « Malgré deux expulsions, ils reviennent à 2-2 et nous poussent à disputer la prolongation. Ils ne cessaient de contester, d’essayer de nous déstabiliser, rejoue l’attaquant Guy Lacombe. Il y avait des joueurs sacrément doués, ce n’était pas l’équipe B contrairement à nous, où il y avait seulement Albert Rust qui était présent à l’Euro, en second ou troisième gardien. » Au bout de ce scénario épique, le gang des moustachus, Lacombe et Xuereb, dégaine en prolongation (4-2). Les Bleus sont en finale, assurés de recevoir une médaille.
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