Friday, June 16, 2023

Jürgen Klopp 2001-2008 FSV Mainz 05


"Obviously, it's a great thing to win the Champions League, but my greatest success as a coach was promotion to the Bundesliga with Mainz in 2004"

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Si la carrière de joueur de Jürgen Klopp n’est pas des plus mémorables, elle marque néanmoins le début de l’histoire entre l’Allemand et son club du FSV Mainz 05. Après avoir été refusé par le club de sa ville natale, Stuttgart, Klopp se tourne vers des études en business du sport, avant de se voir finalement offrir un contrat professionnel à Mayence, alors qu’il était déjà âgé de 23 ans. Il passe onze saisons au FSV Mainz 05, entre 1990 et 2001, mais ne connaît jamais la Bundesliga, le club restant cantonné en Bundesliga 2. Du joueur Jürgen Klopp, on ne retient pas grand-chose, si ce n’est un certain nombre de reprises de volée spectaculaires dont les supporters se souviennent encore. Jamais un joueur brillant, Klopp préfère observer, comprendre le jeu, le coach allemand s’amuse même : « J’avais le talent d’un joueur de quatrième division, et l’esprit d’un joueur de première division. J’étais donc à ma place en Bundesliga 2 ».


Une Bundesliga 2 qui semble coller à la peau du joueur, puisque Klopp est, encore aujourd’hui, le recordman de matchs joués en deuxième division allemande (325 parties). Le FSV Mainz 05 manque plusieurs fois la promotion au cours de la carrière de joueur de Klopp, finissant souvent à la quatrième place, si près mais pourtant si loin de la montée rêvée. Pire encore pour le joueur, il est le triste responsable de l’échec de 1997 lorsque Mainz, alors quatrième de Bundesliga 2, affronte Wolfsburg, troisième, pour le compte de la dernière journée de championnat. Une victoire pour les Nullfünfer aurait alors été synonyme de promotion. La partie résulte en un score fleuve de 5 buts à 4 pour Wolfsburg. Klopp, en toute fin de match, perd la balle qui permet à Wolfsburg de marquer son cinquième but, mettant fin aux espoirs d’une équipe de Mainz déjà réduite à dix.Jürgen Klopp raccroche les crampons au cours de la saison 2000-2001. Il les troque immédiatement pour une paire de lunettes, et un rôle d’entraîneur. Et quel meilleur endroit pour commencer cette nouvelle carrière que son club de Mainz, où il avait déjà passé tant d’années ?


Au cours de ses années de joueur à Mayence, Jürgen Klopp fait la rencontre de Željko Buvač, qui a joué au club entre 1992 et 1995. Comme l’Allemand, le Serbo-Croate se dirige vers une carrière d’entraîneur après avoir quitté les terrains. Lorsque Klopp obtient son diplôme en sciences du sport à l’Université Goethe de Francfort, après avoir conduit une thèse sur la marche sur le terrain, il s’associe à Buvač et fait de celui-ci son entraîneur adjoint. Les deux amis prennent, au milieu de la saison 2000-2001, la tête d’un FSV Mainz relégable, mais dont les objectifs n’ont pas changé entre le passage de Klopp du gazon au banc : la promotion en Bundesliga. Klopp gagne six de ses sept premiers matchs, positionnant le club à la quatorzième position, qui le sauve de la relégation. Mainz finit deux fois à la quatrième place lors des deux premières saisons pleines de Klopp sur son banc, et manque donc à rien d’être promu en première division, comme une malédiction qui semble suivre l’Allemand. Cependant, ces deux premières expériences lui permettent de développer deux éléments qui le définissent encore en tant que coach : son charisme (que cela soit avec les joueurs ou avec les supporters) et son sens tactique. À la fin de l’édition 2002-2003, sa seconde saison conclue à la quatrième place de Bundesliga 2, Klopp prend le microphone en plein centre-ville de Mayence, et annonce devant 10 000 supporters : « Nous allons prouver qu’il est possible de se relever de tels échecs », avant d’encourager les fans à se rendre au premier entraînement de la prochaine saison aussi nombreux que possible. Là encore, 10 000 personnes se déplacent à la reprise de l’entraînement de l’équipe à l’été 2003. Comme le dit Michael Gallway dans Football Chronicle : « Klopp a transformé une ville dont le principal loisir était le carnaval, et qui ne s’intéressait que peu au football, en une base passionnée sur laquelle le club de Mainz put grandir ». Ces déclarations enthousiasmantes, souvent faites au micro devant des foules de nombreux supporters, sont devenues monnaie courante chez celui que les supporters de Mayence, déjà en 2003, surnomment affectueusement « Kloppo ».


Sur le plan tactique, Klopp et Buvač grandissent ensemble sur le banc de Mainz, et posent les premières pierres d’un édifice important qu’ils construisent au cours de leur longue collaboration. Sur cet aspect, le rôle de l’adjoint serbo-croate n’est pas à négliger. L’Allemand dit lui-même : « De nous deux, Željko est le cerveau. Moi, je suis plus le cœur, celui qui donne de la motivation aux joueurs dans le vestiaire ». Modeste, certes, cette déclaration montre tout de même l’importance de l’adjoint de Klopp, qui gère une bonne partie du recrutement (et le budget de Mainz ne lui laisse pas de droit à l’erreur), et des tactiques sur le terrain. Ensemble, les deux hommes popularisent un style de football agressif baptisé Gegenpressing (contre-pressing), apparu pour la première fois avec le football soviétique et hollandais des années 1960, puis développé dans le football anglais vers la moitié des années 1970. Le Gegenpressing consiste en un harcèlement et un encerclement du porteur de ballon par plusieurs joueurs, laissant volontairement des joueurs adverses démarqués. Ainsi, le joueur attaqué n’aura ni le temps, ni la possibilité d’effectuer une passe correcte à ces joueurs seuls, et perdra le ballon au pressing, permettant la construction d’une attaque rapide sur ce second ballon. Ce style de football demande aux joueurs des efforts répétés et intensifs. Klopp et Buvač n’hésitent pas à employer des méthodes d’entraînement particulières. L’exercice du penalty sur un mur de pierre, par exemple, afin de générer des rebonds aléatoires du ballon que les joueurs doivent jouer au plus vite, comme si le gardien adverse était parvenu à contrer le tir au but et qu’il fallait marquer sur la deuxième tentative. Raphael Honigstein, dans sa biographie de Jürgen Klopp (Klopp, Bring the Noise, Paperback, 2017), cite ce dernier en ces termes : « Nous voulons courir sans cesse, c’est notre crédo. Nous somme l’avant-garde de tous les mecs au pub. Ils veulent nous voir courir et nous battre pour le maillot. Si un gars quitte le stade en pensant ‘Ils auraient dû courir plus et être plus combatifs aujourd’hui’, c’est qu’on a complètement raté ».


La saison 2003-2004 est celle de la réussite tant attendue pour « Kloppo ». Il mène son Mainz à la troisième place de Bundesliga 2, et obtient enfin la promotion en première division. Une réussite dont il parle encore aujourd’hui, après son récent sacre en Ligue des Champions avec Liverpool, comme de son plus grand succès en tant que coach : « Nous avions une petite équipe, de puissants adversaires. Ce que j’ai fait à Mainz en 2004 ne peut pas être égalé pour moi ». Bien qu’étant l’équipe au plus petit budget et stade de la Bundesliga, le Mainz de Klopp finit ses deux premières saisons dans l’élite (2004-2005 et 2005-2006) à la onzième place du classement. Mieux encore, le club est qualifié pour la Coupe UEFA (ancêtre de l’actuelle Europa League) 2005-06, via le critère du fair-play alors en place. L’équipe est éliminée lors des tours préliminaires, par un Séville qui s’en va gagner la coupe cette année-là. La saison 2006-2007 est moins heureuse pour Jürgen Klopp et son équipe qui, relégués, se voient reprendre le triste chemin de la Bundesliga 2. À cette occasion, l’entraîneur juge bon de reprendre le microphone, et annonce au stade entier : « Nous reviendrons ! Aucun doute là-dessus ». Le président de Mainz, Christian Heidel, témoigne de cet événement : « La foule commença à célébrer une relégation comme si on venait de gagner le championnat. » La remontée du club en Bundesliga se fait en 2009, sans Jürgen Klopp, qui quitte le club à la fin de l’exercice 2007-2008, où il n’avait pas réussi à obtenir la promotion. Les adieux entre Klopp et Mainz, amants de longue date, se font dans un stade puis dans une ville pleins à craquer de supporters larmoyants scandant le nom de leur coach adoré.... (texte site thecorner)




Klopp had taken charge of Mainz  the club he had played for for 11 years shortly after hanging up his boots in 2001, and just over three years later secured the club's first-ever place in the top flight by finishing third in Bundesliga 2. If Klopp ends Liverpool's wait for a first Champions League trophy since 2005, he will be feted alongside the greats who have preceded him in the Anfield dug-out. For the man himself, the feat he accomplished 12 months before the Reds' unforgettable night against AC Milan in Istanbul will never be bettered. Despite having the smallest budget and stadium in the league, Klopp kept Mainz in the top tier and even qualified for the UEFA Cup the following campaign before suffering relegation, eventually ending an 18-year association with the 05ers in 2008. He then took over at Dortmund, steering them to back-to-back Bundesliga titles between 2010 and 2012, and re-establishing them as a major force to be reckoned with on both the domestic and European scene. He left BVB in 2015, taking over at Liverpool shortly afterwards.





















 



















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