Loin de sa Sardaigne natale, c'est à Naples, aux côtés de Diego Maradona, que le petit (1,68 m) Gianfranco Zola a pris son envol. Au sommet de son art, il fut le génial meneur de jeu de Parme, de Chelsea et de la sélection italienne. Aliena est une paisible bourgade, blottie au fond d'une vallée de Sardaigne. Tout y est harmonie douceur de vivre: le ciel d'azur, la caresse d'une, brise légère qui serpente entre les sarments de vigne et fait bruisser les oliviers, la chaleureuse étreinte d'un soleil récon fortant. C'est là, entre mer et montagne, que Gianfranco Zola a vu le jour. «Chaque fois que à j'y retourne, j'ai l'impression de me purifier. Je suis très attaché à mes racines, à ma terre. Comme tous les Sardes, je suis à la fois humble et fier, pudique et obstiné. Comme eux, j'ai le goût de l'effort et le sens du sacrifice.» Plus petit que les autres (2,3 kg à la naissance; 1,50 m à 16 ans; 1,68 aujourd'hui), plus timide et discret, il assume sans ciller ses différences. Tandis que ses amis flambent en discothèque, il pêche la truite dans les eaux tranquilles du Cedrino ou joue aux cartes au Bar Zola , le café tenu par son père, Ignazio. Quand, le long de la ligne de touche, on se moque de sa stature, il laisse flotter son maillot jusqu'aux genoux, un tantinet provocateur, et dribble chacun de ses adversaires avec une déconcertante facilité, «C'était un phénomène. Il avait une sixième vitesse», résume son premier entraîneur.
Sous le maillot du Corrasi, la formation de son village natal, Gianfranco fait fleurir son talent sur les terrains de campagne. Intuitif et créatif, il a déjà un génial coup de patte, une technique raffinée et une parfaite vision du jeu. Il joue alors en pointe, collectionne les buts et les performances de haut vol. Passé à la Nuorese (deux saisons en District) puis à la Torres de Sassari (trois saisons) qu'il fait monter en D3, le prodige se taille bientôt une flatteuse réputation. Dans toute la Sardaigne, on ne parle plus que de lui, Son nom revient régulièrement dans les conversations, asso dé à celui du légendaire Gigi Riva qui, en 1970, offrit le Scudetto à Cagliari, le club phare de l'île. Par une claire matinée de fin de printemps, alors que Zola s'attarde dans le vestiaire, son directeur sportif le prend à part: «Naples te veut. Vas-y, ragazzo, fonce!». Gianfranco est aux anges: «Depuis que j'étais en âge de raisonner, je ne songeais qu'à devenir professionnel et évoluer dans un grand club. Cette fois, c'était le grand jour». Ignazio, bouleversé, ouvre une bouteille de Canonau, un vin noir et épais qui laisse aux lèvres du petit le souvenir de son enfance. Eté 1989. Zola débarque à Soccavo, le centre d'entraînement du Napoli, Le club vient de remporter la Coupe de l'UEFA, emmené par deux superstars, le Brésilien Careca et l'Argentin Maradona. Diego Maradona, un autre petit gabarit, un autre magicien. Face au Maître, Gianfranco reste figé d'émotion: «Se trouver, du jour au lendemain, aux côtés du meilleur joueur du monde, c'était impressionnant. Mais Diego m'a très vite mis à l'aise, il a été d'une gentillesse extraordinaire. Aujourd'hui, je m'aperçois que je lui dois quasiment tout. Il a été pour moi une source intarissable de savoir en matière de football». Souvent, les deux hommes prolongent l'entraînement par d'interminables séances de coups francs. J'y avais pris goût en observant Platini à la télévision. A Naples, Maradona, un autre modèle de référence, m'a donne de précieux conseils. Je trouve ce geste d'une beauté et d'une limpidité rares. De plus, dans le football moderne, il est devenu une arme décisive, qui peut souvent sceller le sort d'un match.
Pour moi, le coup franc est comme une partie d'échecs jouée contre le gardien adverse. C'est une bataille stratégique, un véritable duel psychologique!» Pour le surdoué sarde, tout s'enchaîne bientôt à une allure fulgurante. Le 27 août 1989, il débute en Première Division, à Ascoli. Le 3 décembre, il marque son premier but contre l'Atalanta et, le 29 avril 1990, bonheur suprême, il est sacré champion d'Italie! Dix mois plus tard, à l'occasion d'un déplacement à Pisé, Maradona (qui, la semaine précédente, a été contrôlé positif à la cocaïne) choisit de jouer avec le numéro 9» et cède symboliquement le «10» à celui qu'il considère comme son héritier. «Un geste de seigneur que je n'oublierai jamais. C'était un héritage difficile, mais au lieu de m'inhiber, il m'a stimulé. Et je crois ne jamais avoir déshonoré ce numéro mythique». Admiratifs, les bouillants tilosi de San Paolo saluent leur nouveau héros, «Marazola», promu meneur de jeu. Les observateurs enthousiastes lui signalent que ses éblouissantes prestations ont fait oublier son glorieux prédécesseur. «Cela m'exaspérait, soupire Gianfranco. Eclipser Maradona, comment était-ce possible? Loin d'être un mérite, cela aurait représenté à mes yeux une faute grave! Naples ne devra jamais oublier Diego. Aucun champion n'a fait autant pour une ville et son club de football».
La gloire du Napoli, pourtant, s'étiole imperceptiblement. Un joueur de la trempe de Zola, désormais international , ne peut trouver grâce dans l'anonymat du milieu de tableau, Parme le sait, qui l'engage à l'été 1993, Et toute une ville pleure alors le départ de ce gosse de Sardaigne qu'elle avait fait sien, ce petit bonhomme humble et généreux, qui, en toute discrétion, reversait régulièrement une importante part de son salaire à des associations caritatives (il le fait encore aujourd'hui). «Les quatre années passées là-bas ont été déterminantes pour ma vie d'homme et de footballeur. Naples restera gravée à jamais au plus profond de mon âme.» Et de son cœur: en avril 1994, venu jouer à San Paolo avec Parme, il s'en ira lancer des fleurs au public qui l'acclame... «Il est inconcevable de ne pas aimer un garçon comme lui», souffle son épouse Franca. Au stade Tardini, les supporters parmesans lui réservent un accueil enthousiaste et Zola ne les déçoit pas. Finaliste de la Coupe des coupes 1994 et de la Coupe d'Italie l'année suivante, vainqueur de la Coupe de l'UEFA 1995.
Mais en 1996, Ruud Gullit, manager de Chelsea et instigateur de la révolution continentale à Stamford Bridge, a été informé que Gianfranco Zola avait été placé sur la liste des transferte n'hesite pas à claquer dans £ 4,500,000 pour le faire signer. Zola eut beaucoup de succès avec Chelsea, en remportant plusieurs coupes et contribuer à la résurgence du le football anglais. En 2003, cependant, le changement en cours à Chelsea force Zola à accepter un retour en Italie en Sardaigne à Cagliari avec l'arrivée de Roman Abramovich qui vient de racheter Chelsea. Zola suite mené à la promotion Cagliari de serie B en serie A et est resté avec eux pendant sa dernière année dans le football. Il prit sa retraite de joueur en Juin 2005 et est devenu un entraîneur pour l'Italie des moins de 21 aux côtés d'un autre côté l'ancien joueur de Chelsea, Pierluigi Casiraghi. Plus tard avec moins de bonheur West Ham. Lorsqu'il en aura fini avec le football, alors, loin de toute passion exacerbée, il pourra s'en aller goûter la quiétude d'un bonheur simple, chez lui, à Oliena. Et ignazio servira le vin. Un vin pur, gai et fruité, comme le temps béni de l'enfance...
repost lien mort retrouvé
Zola.MitiCalcio.twb22.mp4
1.86 Go https://1fichier.com/?1l9dka3oitc66c8z9bob
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