Huitieme de Finale Aller
21 novembre 1995
Parc Lescure
Esp
C3.1995.1996.Bdx.Betis.ESp.twb22.mp4
2.2 Go
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« Si on marque un but à Séville, disait Richard Witschge, le match sera fini... et la qualification assurée ! » Le Néerlandais de Bordeaux sait de quoi il parle, lui qui commence à avoir une solide expérience du football international. Son passage à Blackburn, où il a contribué à la conquête du titre de champion d'Angleterre, l’a rendu plus responsable, plus volontaire aussi. Witschge se doutait bien que les deux buts inscrits en Gironde par un excellent Dutuel (23e) et par la tête opportune d’un Croci (81e) remplaçant de luxe mettraient les Girondins en position de force au moment de gagner l'Andalousie, mais il n’ignorait pas non plus que les bouillants Sévillans, revigorés par la ferveur de l’ambiance du stade Benito-Villamarin, prendraient immédiatement leurs adversaires au collet pour leur faire rendre gorge. Apporter la contestation là- bas en réussissant un but ferait très sûrement douter des Espagnols contraints de marquer à quatre reprises pour envisager de passer au tour suivant. Le défi est cependant difficile à réaliser par une équipe plus besogneuse que géniale qui n’a jamais su profiter à Bordeaux des tâtonnements (surtout en première mi- temps) d’une formation girondine longue à trouver toutes ses marques et la bonne carburation. Or, Zinedine Zidane, comme Zorro, va surgir de l’orage sévillan pour réaliser, dès la quatrième minute, un exploit dont on reparlera longtemps du côté du Parc Lescure. Un but qui nous remet enmémoire celui qui fut inscrit au Parc des Princes par Nayim pour Saragosse en finale de la précédente Coupe des coupes. Huard vient de dégager sur Bancarel qui dévie aussitôt du côté de Zidane. « Le ballon, raconte celui-ci à Gilles Aubert, dans L 'Équipe, rebondit devant moi, assez haut pour que je puisse apercevoir le gardien un peu avancé, et j’ai tout de suite tenté ma chance du pied gauche ! » Superbe, somptueux, carrément génial...
Dès cet instant, le Bétis se trouve confronté à une tâche insurmontable. Pense-t-il seulement pouvoir se tirer d’affaire devant son public qui s’accroche à cet espoir ténu ? Les encouragements et la furia du capitaine Alexis ne suffiront pourtant pas à démobiliser une équipe bordelaise volontaire et confiante en son destin. Placée sur de bons rails par la réussite insolente de Zidane, la machine girondine se met progressivement en place pour contenir les assauts d’une rivale plus furieuse qu’appliquée. Même si, après une égalisation heureuse réussie par Alexis (30e), les joueurs de Slavo Muslin commettent l'erreur de reculer, permettant ainsi à Stosic d’inscrire un second but juste avant la pause, ils réussiront par la suite à faire front à force de courage et de volonté. Ils auront eu le mérite de se battre avec une vigueur inouïe pour trouver dans la compétition européenne une compensation à tous leurs déboires hexagonaux. De façon à sortir grandis d’un combat qui n’était pas gagné d’avance au départ de ce huitième de finale de la Coupe de l’UEFA. « Ce qu’on réalise est superbe, dira encore Zidane. On est parti avec cent vingt autres équipes. Il n’en reste plus que huit, et on en fait partie ! »
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