Friday, March 26, 2021

C1 1980 1981 Liverpool Cska Sofia resume

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 Quarts de finale aller
4 mars 1981
Anfield

resume 32mnt espn

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353.7 Mo
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Liverpool, appelé à rencontrer le C.S.K.A. Sofia tombeur de Nottingham Forest est dans la même situation que le Bayern de Munich. Sa valeur n’est pas mise en cause mais on s’interroge sur les vraies raisons de son passage à vide. L’usure du pouvoir? Un manque de pénétration offensive? Une période-charnière dans la vie du club qui aurait entraîné, dès le mois de mars, la perte du championnat et de la Coupe d’Angleterre ? “Rien de tout cela, maugrée Bob Paisley de sa voie bourrue. Rien que des blessures, une série invraisemblable de blessures.” Bob Paisley sort un petit carnet noir et égrène des noms et des jours : “Thompson 117, Alan Kennedy 56, Hansen 65, Dalglish 66, Case 28, Johnson 73, Souness 33...” Ce sont les nombres de jours d’indisponibilité connus par les joueurs de Liverpool durant la saison 1980-81, le record appartenant à Thompson, victime d’une sortie hasardeuse de son coéquipier Clemence avec trois fractures de la clavicule à la clef.  Les Anglais ne croient donc plus guère en Liverpool qui a perdu, quelques semaines plus tôt, son record d’invincibilité à domicile. Le “Kop” s’en est pris à Graeme Souness, le demi écossais, qui souffre pourtant d’ennuis vertébraux. L’ambiance est à la déprime du côté d’Anfield Road. Alors, pour vaincre les démons en train de naître, pour recréer l’unité effilochée, les joueurs de Liverpool se réunissent dans une salle après l’entraînement du mardi, veille du match aller contre C.S.K. A. Sofia. Pas de témoins, pas de longs discours, seulement un échange d’idées et de réflexions : une sorte de séminaire entre anti-moines ne crachant pas sur la mousse d’une Guiness qui est, comme chacun sait, “good for you and for me”. 

 

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Le 4 mars, le piano mécanique de Bob Paisley est branché sur cent mille volts et les narines des diables rouges soufflent de la fumée. Tous les observateurs de cette soirée vous diront qu’elle est parmi les plus belles, les plus intenses, les plus riches des dix années passées. Liverpool court sur un cheval de feu d’un bout à l’autre de la partie. Dans un rêve, il exprime à la perfection toutes les qualités qui ont fait sa gloire et sa réussite mais il y ajoute l’intelligence, la passion, le panache, la beauté de l’Art au plus haut niveau. 

Bob Paisley a sorti du placard le vieil Irlandais Steve Heighway pour le titulariser à la place de Ian Rush, initialement prévu pour remplacer Johnson. Pour le reste, tout le monde est là, y compris le milieu de terrain McDermott - Lee - Souness - Ray Kennedy dont la robustesse et la puissance de feu sont celles d’un porte-avions. 

 

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Le premier but vient à la 16e minute, par Souness, premier but aussi infligé aux Bulgares de C.S.K. A. depuis le début de la compétition. Le second se fait attendre jusqu’à la 44e, sur une reprise de Lee aux six mètres. C’est bien, pour Liverpool, mais ce n’est pas parfait, dans la mesure où le gardien Clemence a sauvé plusieurs situations chaudes. Il faut aller plus loin, plus vite, plus haut.  Graeme Souness va se charger de l’exécution. Ce sosie de McDermott, à moins que ce soit l’inverse, est l’un des demis les plus complets du monde : il passe le ballon comme un inter de la belle époque; il tacle comme un arrière; il possède la vivacité et l’accélération d’un attaquant de pointe ; son tir a la fulgurance du rayon laser, et “ses cheveux le protègent de l’insolation” ajoutent ses coéquipiers.  A la 51e minute, le gracile Heighway prend le ballon dans le rond central et s’approche des seize mètres adverses en dribblant trois Bulgares. 11 donne alors légèrement en retrait à Souness dont le tir oh ! ce tir - transforme le filet en chaussette à ballons qui ne sera plus jamais la même. Cette chaussette pourrait se transformer en bas de laine si la défense de Liverpool ne comptait les papillons de nuit et ne se laissait infliger par Jontchev(58e) une cinglante contravention. 

 

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Que d’impudence au royaume du ballon chaud ! Le piano mécanique s’emballe et il va pleuvoir dans les cœurs bulgares. Cinq minutes après l’audace de Jontchev, McDermott frappe du point de penalty une balle offerte par Ray Kennedy (4-1). Et onze minutes avant la fin, dernière coquetterie d’un monsieur qui connaît tellement de choses qu’il va aller les vendre aux Américains, Heighway adresse un centre tendu dont Ray Kennedy est le premier destinataire. Celui-ci effleure la balle de la tête pour la détourner dans les pieds de Souness, posté aux seize mètres. C’est encore le tonnerre qui éclate, assourdissant et aveuglant. “Pourquoi tape-t-il si fort? hurle le gardien Velinov. Il est fou ou quoi?”  Les cinq buts de Liverpoool (5-1 à l’arrivée) ont été marqués par trois des quatre milieux de terrain. Mais c’est les trois bijoux de Souness qui sont le centre des conversations. “Moi, je n’ai rien changé à mon jeu, dit suavement ce grand modeste. Contre les Sofiotes, j’ai eu sim¬ plement le doigt de réussite qui, les autres fois, m’échappait. » J immy Greaves, qui en connaît un rayon en matière de buts, souligne le niveau de la performance : « Graeme peut encadrer ses trois buts. Il n’aura plus jamais dans sa vie l’occasion d’en marquer trois aussi beaux, aussi limpides. Qu’il les déguste comme un don du ciel.» 
 

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