Demie Finale Retour
23 Avril 1980
Hamburg Volkparkstadion
23 Avril 1980
Hamburg Volkparkstadion
Les Allemands trouvent dans les bonnes phases du match aller, dans une préparation psychologique intense et dans le retour de Buljan en défense centrale - un Buljan amaigri, lent, mais terriblement volontaire - de larges motifs d'espérance. Stielike, qui connaît bien, et pour cause, cette prodigieuse faculté des Allemands pour se mobiliser, ne cache pas ses sentiments : «Le H.S.V. est largement favori. Non seulement le Real ne joue pas très bien ces derniers temps, mais encore il est inférieur à son adversaire, en ce qui concerne l'harmonie collective, la puissance et le niveau technique. Il est évident que si nous passions ce tour, tout serait possible en finale, sur notre terrain, mais nous n'y sommes pas encore. » C'est aussi l'avis de Keegan, outré qu'on puisse se poser la question : « Si nous avions deux buts de retard contre Forest, il y aurait lieu de s'inquiéter. Mais le Real nous a marqué deux buts de plaisanterie, et notre faute a été de croire cette équipe supérieure à ce qu'elle est en réalité. » Hambourg-Real, le 23 avril 1980, va être l'un des matches les plus fantastiques de l'année, dominé par une équipe allemande étincelante, variant ses coups à l'infini, manifestant une puissance athlétique incroyable et une férocité de vaincre à la limite du supportable. Rarement, il nous fut donné de voir l'expression d'un football aussi riche d'exploits et de valeur profonde. « Ce soir-là, dit encore aujourd'hui Pirri, Hambourg aurait battu n'importe quelle équipe au monde. Il était intouchable. »
L'affaire a débuté en tornade, les Hambourgeois se voyant refuser d'entrée un but apparemment valable (2e minute, sur un centre de Kaltz) et manquant la réalisation d'un autre par Hrubesch (4e sur un centre de Keegan). Mais, à la 17e minute, ils mènent 2-0 grâce à un penalty-canon de Kaltz, consécutif à un fauchage de Reimann par Ferez Garcia (10e), et grâce à une tête plongeante de Hrubesch dans le prolongement d'un centre de Kaltz (17e). Le Real Madrid est balayé comme fétu de paille dans la tempête, victime du pressing adverse et de sa propre nervosité. Le gardien Garcia Remon, dont on apprendra ensuite qu'il a reçu un coup sur la tête, tarde à dégager, se fait sanctionner d'un avertissement, se met à pleurer et doit être remplacé en catastrophe par Miguel Angel. Un homme, un seul ou presque, surnage, au Real Madrid. Il s'appelle Laurie Cunningham et va permettre à son club d'entretenir jusqu'à la fin un étonnant suspense. Merveilleux fil-de-fériste, mené par un instinct de singe savant, souple comme la fibre de verre du perchiste, il saute, rebondit, fulgure, imprévisible et solitaire. À la 31e minute, tandis que Santillana « neutralise » Kargus sans que l'arbitre italien M. Michelotti s'en aperçoive, ou veuille s'en apercevoir, Cunningham lobe «tout le tas» d'une pichenette tranquille. C'est alors l'addition la plus mesurée de la création pour semblable déculottée (2-1).
Pendant dix minutes, Hambourg subit les effets de ce coup de Trafalgar puis repart à l'assaut, avec deux autres buts acquis en fin de première mi-temps par Kaltz, sur un tir homérique de vingt-cinq mètres (40e) et par Hrubesch, sur un nouveau coup de tête à bout portant (45e). Le miracle, dans cette rencontre, veut que le suspense soit préservé jusqu'à la fin, Hambourg cherchant avec fureur à inscrire le but de 5-1 qui assurerait définitivement sa qualification, le Real grattant la terre pour tenter d'obtenir en contre le but de 2-4 qui l'emmènerait en finale. 45 minutes de fureur, de passion, de coups (Del Bosque expulsé à la 82e minute), 45 minutes terminées par un dernier pétard, celui de Memering qu'avait allumé Hrubesch, de l'aile gauche (90e, 5-1). Deux grands hommes - Kaltz, Hrubesch -, une grande équipe, un grand technicien, un grand football allemand. «Ce Hambourg-là peut gagner la Coupe d'Europe ! », s'écrie le «Kicker. » Qui en doutait?
Buts : Kaltz (10' et 40'), Hrubesch (1' et 45'), Memering 90'), pour Hambourg; Cunningham (31 ) pour Real.
Hambourg : Kargus - Kaltz, Hidien, Nogly, Buljan - Jakobs, Keegan, Magath - Memering, Hrubesch, Reimann.
Real Madrid : Ramon Garcia - Perez Garcia, Camacho, Pirri, Benito -Del Bosque, Angel, Stielike -Juanito, Santillana, Cunningham.
GERM repost dead link
Champ.Lgue.1979.1980.Hamb.Rl.twb22.blogspot.com.1Hlf.mkv
511.17 Mo https://1fichier.com/?jzjmh1fjr97vwx9ucnbc
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Quel match! Cette équipe d'Hambourg de 80 était supérieure à celle de 83.Merci!
ReplyDeleteA ton avis est-ce qu'il existe une trace du 1/8e de finale Hambourg - Dinamo Tbilissi (les tombeurs de liverpool cette saison là)?
GRACIAS por el aporte excelente calidad.Hay mas partidos de los 80 de este gran HAMBURGO.Un saludo
ReplyDeleteQuote :
ReplyDeletel existe une trace du 1/8e de finale Hambourg - Dinamo Tbilissi
un resumé existe
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ReplyDeleteHello,
ReplyDeleteI would like to use the picture of bosque sitting out the last few minutes of the game in a publication. Can you tell me were the picture came from? thanks
merci pour ce partage
ReplyDeleteMerci!
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