Intercontinental Cup 1993 Sao Paulo Milan AC

12 décembre 1993
National Stadium Tokyo

 La Coupe intercontinentale 1993 est la 32e édition de la Coupe intercontinentale. Le match oppose le club Italien de l'AC Milan, finaliste de la Ligue des champions de l'UEFA 1992-1993 aux Brésiliens du São Paulo Futebol Clube, vainqueur de la Copa Libertadores 1993. L'Olympique de Marseille, champion d'Europe 1993, ne participe pas à cette compétition car le club français est sous le coup d'une suspension suite à l'affaire de corruption VA-OM. C'est la cinquième participation du Milan AC dans cette compétition ainsi que la seconde apparition du São Paulo FC. Le match se déroule au Stade national de Tōkyō au Japon devant 52 275 spectateurs, et est dirigé par l'arbitre français Joël Quiniou. Le São Paulo FC l'emporte sur le score de trois buts à deux et remporte sa deuxième Coupe intercontinentale consécutive. Le Brésilien Toninho Cerezo est élu homme du match.

Télé Santana regarde les tribunes où partout, les gens s'embrassent, chantent ou rient : une fois de plus, le vieux sage (62 ans) du foot brésilien peut s'enorgueillir d'avoir offert du bonheur en demeurant fidèle à ses idées : le foot offensif qui a forgé la légende locale. Mais cette fois, il y a plus : il y a aussi ce fameux résultat qui, à deux reprises au moins lors de la dernière décennie, lui avait tourné le dos au dernier moment, alors qu'il entraînait une sélection brésilienne enchantant les foules : la première, en Espagne, à cause de quelques minutes fatales face à un certain Paolo Rossi. L'autre à Guadalajara, contre la France victorieuse aux tirs au but. Ce fameux résultat indispensable aux réalistes pour avaler la plus honorable (ou abominable) philosophie du jeu. «Détruire, c'est facile, dira ce soir-là Télé Santana. Construire, c'est plus dur, mais c'est le seul moyen pour que la joie soit un sentiment profond. » Perdant, Télé Santana aurait encore été victime des sourires dédaigneux. Vainqueur, il est devenu héros. Et si ceux de Sao Paulo ont réussi, c'est qu'ils ont trouvé dans les conceptions de Télé Santana la liberté nécessaire pour exprimer leur qualités techniques et leur habileté naturelle. Exemple le plus remarquable : celui de Rai. Le frère de Socrates, révélé lors de la Copa America 87 en Argentine au sein d'un Brésil rapidement éliminé, a tardé à s'imposer. Jusqu'à ce que Télé Santana le transforme en chef d'orchestre.

Aujourd'hui, Rai brille (au point d'être considéré comme le meilleur joueur du moment dans son pays) parce que le style de Sao Paulo est basé sur la technique, et l'organisation (défense avancée) favorable à la création offensive.. Ou pour l'attaquant Palinha, sacré meilleur buteur de la Copa 92 (7 buts). Ou encore pour Muller (revenu du Torino) ou encore Macedo, autre attaquant joker. Avec l'arrière droit Cafu. surtout redouté pour... ses qualités offensives. Le reste de la formation pauliste est moins brillant. Mais ils ont suffisamment de qualités pour se brancher sur la même longueur d'onde que Rai ou Muller. Un club qui à ses trois titres de Champion du Brésil et sa vingtaine de titres de l'Etat de Sao Paulo vient donc d'ajouter une deuxieme Coupe intercontinentale en forme de jackpot. Le futur avec Télé Santana? «Je n'en sais rien, avoue l'entraîneur. Mon contrat expire à la fin du présent championnat, on verra bien...» A cela. José Eduardo Mesquita Pimenta, le président du club, rétorque : « Pas question de le laisser partir. C'est le meilleur. » Cet avocat, socio du club depuis 1952 et président depuis 90. aura sans doute plus de mal à retenir des joueurs comme Rai, que plusieurs clubs européens convoitent déjà...

repost lien mort retrouvé

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Int.1993.SPaul.Mil.Thewildbunch22.mkv

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