22 April 1987
Respublikanskiy Stadium Kiev
Mai 1984 à Bale: en finale de la Coupe d'Europe des Vainqueurs de Coupe, le F.C. Porto s'incline 2-1 face à la Juventus de Turin. L'équipe portugaise est vaincue, mais elle séduit le public par son football collectif et offensif. Quelques semaines plus tard, plusieurs de ses joueurs se retrouvent en France et se distinguent lors de l'Euro 84. Après l'ère Benfica, le football lusitanien est entré dans l'ère Porto. Pour le club du Nord du Portugal, la finale de Bale marque l'arrivée au sommet du football continental. Beaucoup d'observateurs sont cependant sceptiques : ils se demandent s'il ne s'agit pas seulement de l'un de ces épisodes « pittoresques » dont les Coupes d'Europe sont friandes avec l'intrusion de « petits » dans la cour des « grands ». C'est mal connaître le pouvoir économique du F.C. Porto, qui joue régulièrement à Amas devant 50 000 spectateurs, et peut ainsi se permettre de recruter ce qui se fait de mieux sur le marché portugais. C'est ignorer aussi la force essentielle de cette équipe : des principes de jeu favorisant une progression constante.
Après Bale, Porto, il est vrai, a marqué le pas dans les compétitions européennes. En 1984-1985, il est sorti au premier tour de la Coupe des Coupes par Wrehxam. En 1985-1986, il est éliminé par Barcelone au deuxième tour de la Coupe des Champions, à la différence de buts. Ces deux saisons n'ont rien de catastrophique sur le plan national (deux titres de champion, venant s'ajouter à quatre autres déjà remportés et à cinq coupes). Elle confirment que Porto a supplanté Benfica et le Sporting Lisbonne dans la hiérarchie nationale. Mais l'équipe bleue et blanche rêve de se distinguer de nouveau en Europe. Après le décès de Pedroto, l'entraîneur qui a forgé le style de jeu spectaculaire de Porto, c'est Braga Mélo Teixeira Artur Jorge qui le remplace. Cet ancien joueur du club, mais aussi d'Acade-mica, Benfica et Belenenses, a débuté dans la carrière au sein de ce dernier club, avant de passer à Portimonense puis de revenir à Porto en juillet 1984. Il a bien réussi sur le plan national, il lui faut maintenant mener l'équipe vers des conquêtes européennes. Après les échecs susdits, Artur Jorge remodèle peu à peu l'équipe. Le milieu de terrain feu-follet Souza, qui était parti au Sporting Lisbonne, revient. Avec les Mlynarczyk, Madjer, Juàry, arrivés la saison précédente, l'effectif s'étoffe. On peut noter au passage que l'entraîneur de Porto a fait confiance à des joueurs étrangers qui n'ont pas réussi à convaincre dans d'autres clubs, comme Madjer ou Juary (en France et Italie). Artur Jorge mise à la fois sur leur volonté de prendre une revanche et sur leurs qualités techniques, qui doivent leur permettre de s'intégrer dans un cadre de jeu propice à l'expression de cette forme de talent. En janvier dernier enfin, le F.C. Porto acquiert un autre laissé-pour-cpmpte : Casagrande, dont les Corinthians de Sao Paulo ont voulu se débarrasser pour éliminer le dernier symbole de l'ère «démocratique» du club. Malheureusement pour lui et pour Porto, Casagrande n'a pas eu beaucoup de chance pour ses débuts en Europe : jambe brisée en quart de finale de cette Coupe d'Europe contre les Danois de Brondby.
Toujours est-il que Porto a suffisamment de réserves dans toutes ses lignes pour pallier les défections de l'un ou l'autre de ses meilleurs éléments. Faire tourner son effectif. Et mener de concert la chasse à un nouveau titre de champion, à une nouvelle Coupe du Portugal, et à la plus prestigieuse des coupes européennes. Le parcours dans cette dernière épreuve n'a pas commencé de manière trop difficile : deux victoires (3-0 et 1-0) contre la modeste équipe maltaise de Rabat Ajax. Au deuxième tour, le client était déjà plus redoutable : Vitkovice (Tchécoslovaquie), dont le Paris S.-G. conserve un souvenir cuisant. Battus au match aller (0-1), les Portugais s'imposèrent nettement chez eux (3-0). En quart de finale, l'affaire allait être plus difficile avec les physiques Danois de Brondby (1-0 à Porto, 1-1 au Danemark). Quant à l'adversaire des demi-finales, ce n'était autre que l'ogre soviétique du Dynamo de Kiev, brillant vainqueur de la Cl l'an passé, ossature de la sélection nationale soviétique qui s'illustra au Mexique, et considéré comme l'un des meilleurs clubs d'Europe actuellement. Au match aller à Porto, victoire 2-1. Au match retour à Kiev : nouvelle victoire 2-1. Ce second résultat prenant la forme d'un véritable exploit quand on connaît la difficulté de s'imposer dans l'ambiance survoltée des pays de l'Est. Cette victoire, comme on peut l'imaginer, oblige désormais à accorder autant de chance à Porto qu'au Bayern pour la grande finale de Vienne....
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