Mestalla Valencia
À Valence, le stade Mestalla sera le théâtre d'une première couronne nationale qui passionne le pays. Pour le Real, il s'agit d'une épreuve qu'il a laissé échapper lors de ces deux derniers rendez-vous (battu 3-2 en 2004 par Saragosse et 2-1 en 2002 par La Corogne) et qu'il n'a plus gagnée depuis 1993 (face à Saragosse, 2-0), alors que le Barça a encore inscrit son nom au palmarès de cette épreuve il y a deux ans pour la vingt-sixième fois de son histoire. Une victoire des Merengue (la dix-septième de leur histoire en Coupe), et le camp madrilène serait déjà assuré de ne pas finir la saison fanny. Un but que vise également à titre personnel José Mourinho, que Florentino Pérez, le président de la Maison Blanche, a engagé pour garnir une vitrine des trophées qui ne s'est pas beaucoup remplie ces dernières années. Dans le camp d'en face, qui sera moins sous pression, l'objectif sera simplement de châtier une fois de plus l'ennemi juré. Juste une question d'orgueil. Rappelons que les deux clubs se sont affrontés à quatre reprises en finale de la Coupe du Roi. Le Barça s'est imposé lors de trois des cinq affrontements (1968,1983 et 1990), abandonnant deux victoires au Real en 1936 et 1974.
Le premier des rendez-vous a lieu ce mercredi, à Valence. Il s'agira par la même occasion du premier titre officiel de la saison. Et une Coupe d'Espagne, ça compte. L'ancien coach de Porto ne sauterait pas au plafond si c'était l'unique titre, mais il ferait sans doute bonne figure. Au stade Mestalla, pas de séance de rattrapage comme la semaine suivante. Le vainqueur sera célébré au plus tôt vers 22 h 45. On peut craindre que le Real récite la même partition, peut-être un poil plus portée vers l'attaque avec la titularisation d'Ôzil, mais sans excès. Il n'ira sûrement pas se compliquer la tâche en pressant dans le camp adverse, ni en se lançant dans des offensives guillerettes. Contre le Barça, Mourinho appliquera désormais sa recette milanaise, la plus intelligente à ses yeux. Pour lui, c'est la bonne, et il en a reçu la confirmation avec ce match nul. Il exhibera une équipe froide, pragmatique, dure au mal, au mental d'acier. À son image. Un Real tout « Mou ». On verra s'il est gagnant.
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