Pele.Long.Live.KIng.FR.twb22.mp4
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Ce
ne sont pas les Anglais qui ont inventé le football, c'est Pelé ! » La
boutade décrit bien l'unanimité qui entoure le Brésilien, dont plus
aucun candidat de jeu télévisé n'ignore qu'il s'appelle Edson Arantes do
Nascimento. Pelé, c'est le surnom qui, sur les cinq continents, évoque
le football et le range parmi les arts. Le génie du Brésilien, sacré
meilleur footballeur de tous les temps par ses pairs, la presse et le
public du monde entier, a le rare privilège de n'avoir jamais été mis en
doute depuis ses débuts. Il est un roi élu, dont le pouvoir aurait été
ratifié sans relâche, par consultations populaires instantanées, sur les
plus grands stades. Vainqueur, à 1 7 ans, de la Coupe du monde 1958 (il
en remportera deux autres avec le Brésil en 1962 et 1970), il a été,
pendant plus de vingt ans, plus qu'un virtuose. L'artiste s'est doublé
d'un créateur, le buteur d'un équipier....
Le secret des osmoses qui en ont fait un champion hors concours, entré de son vivant dans la légende ? Malgré une taille relativement réduite (1,70 m) pour 74 kilos, il donne sur le stade une impression d'équilibre et d'harmonie.
La
synthèse de la puissance et de la souplesse, de la vitesse et de la
résistance, de la détente et de la solidité au sol autorise tous les
jaillissements, tous les slaloms à travers les défenses, les tirs-canons
décochés dans n'importe quelle position et tous ces gestes de pure
beauté. Sa technique lui permet de maîtriser les situations les plus
délicates et d'offrir des éclairs de bonheur, même dans les matchs les
plus durs. Le génie s'exprime dans une création continue, dans
l'alternance de choix classiques et de démarches imprévisibles. Le
talent, toujours porté vers l'offensive, ne se réduit pas à des actions
personnelles de haut vol, il est mis au service de l'équipe. Ses passes
décisives ne se comptent plus. Ses buts ont été scrupuleusement recensés
: 1 283 en 1 363 matchs ! Une moyenne inouïe quand on sait la
surveillance rapprochée dont il a toujours été l'objet. Impossible de
décrire les plus célèbres, incrits sous le maillot blanc de Santos,
qu'il a porté dix-huit ans, ou sous le jaune du Brésil. À moins d'avoir
l'audace tranquille du Sunday Telegraph : « Un but de Pelé ? C'est très
simple à décrire. Il contrôle le ballon et l'envoie au fond des filets
avant que vous n'ayez eu le temps de prononcer Edson Arantes do
Nascimento. »
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