Saturday, August 6, 2011

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Le tirage des barrages de la ligue Europa ce Vendredi 5 aout 2011 devrait à peu près laisser le PSG tranquille. Assuré d'etre tète de série comme les 37 autres équipes les mieux classées à l'indice UEFA, Paris évitera le beau monde qui entrera en lice, les 13 et 25 août, avec pour enjeu une place dans la phase de groupes a 48 équipes. Si l'ordre des matches sera tiré au sort, deux équipes d'un même pays ne peuvent se rencontrer. En revanche. Sochaux risque de tomber sur un os, et peut-être même Rennes, dont l'indice UEFA est légèrement supérieur (16 contre 12) mais dont le sort dépendait des derniers résultats d'hier soir. Un os? Il y a le choix : Tottenham. le Séville FC, la Lazio Rome, l'AS Rome, Schalke 04, Braga, le PSV Eindhoven, entre autres. Mais on sait qu'en Ligue Europa. le tirage compte moins que la volonté ou non des clubs français de disputer à fond une compétition pour laquelle ils dépensent tant d'énergie à se qualifier durant tourte une saison...






Le transfert de Javier Pastore de Palerme au PSG pour 42 M€ est historique à plus d'un titre. D'abord, parce qu'il établit un nouveau record de transfert en France, en effaçant des tablettes le retour d'Anelka à Paris (33,2 M€) en l'an 2000. Ensuite, parce qu'il assoit l'ambitieux recrutement estival du PSG, qui avait déjà engagé sept nouveaux joueurs (Douchez, Sirigu, Bisevac, Matuidi, Sissoko, Menez et Gameiro) avant l'Argentin. Enfin, parce qu'il démontre que la Ligue 1 retrouve un pouvoir d'attraction perdu au fil des années 90 pour des raisons essentiellement économiques. « On peut dire officiellement que je vais jouer au Paris-Saint-Germain, déclarait Pastore dès mardi. Les dirigeants m'ont expliqué leur projet sportif, et je dois dire que j'ai été favorablement impressionné. Je suis très impatient de commencer cette nouvelle aventure. » En signant pour cinq saisons, avec un salaire annuel net de 5 M€, Pastore fait entrer le PSG version qatarie dans une
nouvelle dimension. Celle des grands clubs européens, capables de miser beaucoup d'argent pour attirer dans leur effectif un joueur surdoué. Pour certains sceptiques, pourtant, « El Flaco » (le Maigre) n'a pas l'épaisseur des grandes stars mondiales. À vingt-deux ans, il n'a encore rien gagné. Mais son potentiel est bien réel, et le public du Parc des Princes - auquel il doit être présenté ce samedi, en marge de l'ouverture du Championnat, contre Lorient - ne demande qu'à s'enflammer devant ses accélérations, ses « caviars » et, bien sûr, ses buts. En attendant, la petite folie du PSG suscite encore un certain nombre d'interrogations.

Pastore n'est pas une petite frappe issue des quartiers difficiles de Buenos Aires. Il est né à Cordoba, la deuxième ville d'Argentine (1,4 million d'habitants) et a grandi à San Roque, une bourgade résidentielle située à quarante kilomètres à l'ouest de Cordoba, au sein d'une famille aux ascendances piémontaises. Sa maman, Patricia, qui s'est retrouvée en chaise roulante alors qu'il n'avait que quatre ans, lui a donné une bonne éducation. Son père, Juan Carlos, tient une fabrique de moules en aluminium pour les usines Renault, entreprise où travaillent aujourd'hui Lorena et Ariel, les aînés de « Javi ». Après avoir tâté du basket, le benjamin des Pastore s'est inscrit à Talleres, le club favori de sa famille, à Cordoba, à l'âge de neuf ans.
 Pastore a accompli toutes ses classes à Talleres et y a très tôt dévoilé ses qualités. « II avait déjà cette habileté, cette faculté à tromper l'adversaire, raconte Piero Foglia, ancien coordinateur des équipes de jeunes de Talleres. Je me souviens d'une rencontre contre Rafaela au cours de laquelle il avait mis cinq petits ponts. L'entraîneur adverse était venu me voir à la fin pour me dire : "Ça l'amuse de faire le fanfaron ?" Mais c'était sa manière de jouer. » Assez logiquement, il va intégrer l'équipe première de Talleres, alors en L2 argentine, en janvier 2007. « Mais l'entraîneur ( Ricardo Gareca) l'a fait jouer cinq rencontres, puis l'a renvoyé en équipe réserve, se souvient son père, Juan Carlos. Il ne l'a pas bien vécu. » Son départ devenait inévitable. Transféré de Talleres à Huracan pour 500 000 dollars en 2007, Pastore n'a débuté en Première Division argentine qu'en mai 2008, sur la pelouse de River Plate (0-1). La faute à un problème de contrat, d'abord, puis à une blessure à la cheville, qui l'a tenu éloigné des terrains pendant quatre mois. En une saison (2008-09), celui qu'on surnomme « Huesito » (petit tas d'os) en raison de son aspect squelettique s'impose comme un des meilleurs meneurs de jeu du Championnat. « Lorsque je l'ai pris en main (en 2008), c'était déjà un joueur abouti, compétitif pour évoluer en équipe première. Il n'avait besoin que de temps de jeu », raconte Angel Cappa, l'entraîneur d'Huracan, que Pastore considère comme son « maître ». Malgré quelques prestations éblouissantes de son prodige, Huracan est battu sur le fil pour le titre par Vêlez Sarsfield. Mais, avec 7 buts à son actif, le joueur tape dans l'œil de nombreux recruteurs et est transféré à Palerme.

Recruté pour 8 M€, El Flaco prend vite de l'épaisseur en Sicile. Sa première saison (2009-10) est prometteuse : il dispute 34 matches de Série A, marque 3 buts et contribue à la qualification de Palerme (cinquième du Championnat) pour l'Europa Ligue. La suivante est brillante : 35 matches de Championnat, 11 buts, un premier tour d'Europa Ligue et une finale de Coupe d'Italie (perdue contre l'Inter, 1-3), ce qui permet quand même au club sicilien de participer à la prochaine Europa Ligue. Dans l'intervalle, il gagne ses galons d'international. En décembre dernier, Maurizio Zamparini, le fantasque président de Palerme, lui fait prolonger son contrat jusqu'en 2015. « À Palerme, il a passé un cap dans son jeu, analyse Da Fonseca. Il joue davantage à une touche, il libère plus vite le ballon. Dans les vingt derniers mètres, il est plus efficace. » Grand par la taille (1,87 m), Javier Pastore l'est aussi par le talent. « Techniquement, c'est le niveau supérieur, explique Da Fonseca. Faire un dribble, une passe de l'extérieur du pied en regardant à l'opposé, c'est inné. Il se tient toujours très droit et utilise toutes les surfaces de ses deux pieds. Il élimine facilement, bouge beaucoup, aime les une-deux, les petits ponts, les roulettes. Il est rusé et feinteur. » S'il n'est pas un monstre de vivacité, il compense par son incroyable technique et son sens du jeu. C'est un peu un « numéro 10 à l'ancienne », dans la lignée des Francescoli, Zidane ou Kakâ. En Argentine, on le compare à Riquelme. « Si on lui cherche des défauts, conclut Da Fonseca, on peut dire qu'il n'a pas un ieu de tête extraordinaire par rapport à sa taille et qu'il frappe rarement du pied gauche. »
 A priori, Javier Pastore va évoluer à Paris dans son meilleur registre, celui de meneur axial, entre Menez et Nenê. Dans ce dispositif, Gameiro resterait seul en pointe. Mais on ne peut pas exclure qu'il évolue un peu plus en retrait derrière un duo d'attaque avec un grand joueur de tête (Hoarau). « C'est un meneur de jeu, reprend Da Fonseca. Il peut évoluer comme deuxième attaquant ou un peu excentré. Mais tu ne peux pas le cantonner dans un schéma de jeu rigide. » Par sa polyvalence et sa capacité à se déplacer, Pastore offre d'innombrables solutions. Reste à savoir de combien de temps il aura besoin pour s'adapter...




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