Thursday, December 29, 2022

World Cup 1994 Brazil Netherlands

Quart de Finale
9 Juillet 1994
Cotton Bowl, Dallas


 Elle s'ennuie. Et, surtout, elle a froid. C'est la mi-temps. Le vent et la pluie la giflent impudemment, son exquis débardeur jaune est un trop frêle obstacle. Noyée dans la masse colorée des supporters brésiliens, elle s'interroge. Prisonnier du piège tendu par les Néerlandais, son Brasiù parait impuissant. Ça l'agace prodigieusement. Ce que veulent les torcedores, ce sont des buts et du spectacle, ils l'ont assez fait savoir à Carlos Alberto Parreira. Le sélectionneur a répondu mille fois: «Je sais ce qu'exigent les puristes» et autres nostalgiques.

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 Mais je me souviens aussi qu'en 1982, par exemple, le Brésil était le plus fort, mais a échoué . Son Brésil à lui se veut donc plus rationnel, plus réfléchi. Plus européen". Il dort se montrer attentif dans la récupération, se sacriïier au pressing, être concentré, réaliste et efficace. Mais attention, poursuit Parreira.
Lorsqu'ils ont récupéré le ballon, mes joueurs ont une entière liberté pour donner libre cours à leur fantaisie et leur imagination. Car c'est là que nous pouvons faire te dflférence, surtout avec des joueurs comme Romario et Bebeto,» Seulement voilà: Dick Advocaat, le sélectionneur néerlandais, a scotché Valckx à la culotte de Romario (les deux sont amis, ils ont joué ensemble au PSV Eindhoven). Stan Valckx, appelé à rejoindre le groupe vingt jours avant la World Cup, alors qu'il s'apprêtait à partir en voyage de noces et qui, maintenant, ne lâche plus l'attaquant brésilien d'une semelle. Bebeto (heureux papa depuis 48 heures), lui aussi, est bien maîtrisé. Les Pays-Bas ont tissé une toile redoutable, le Brésil s'applique à construire son football: on évolue dans une portion restreinte de l'entre-jeu, on mise sur un tir de loin ou un coup de pied arrêté. Prise de risques minimum. Tout cela est bien tactique, trop tactique..

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Elle s'ennuie, donc. Et elle a froid. Jusqu'à ce que, divin caprice du ciel, le soleil enfin perce la masse noire et compacte. Alors, le Cotton Bowl s'est drapé dans sa lumière et le match, lui aussi, a soudain basculé. Une deuxième période de rêve, d'un très haut niveau technique. Une orgie de football, passionnée, intense, formidable. -Les plus belles 45 minutes de la Coupe du monde», reconnaîtra Parreira. Comme un désir trop longtemps contenu, la rencontre explose en une gerbe d'étincelles: le duo Romario-Bebeto propulse le Brésil vers une demi-finale attendue depuis vingt-quatre ans, avant que les Néerlandais, admirabtes de ténacité, ne reviennent au score à un quart d'heure de te fin. Les schémas tactiques votent en éclats, le final est grandiose: les deux équipes sont irrésistiblement attirées vers le but adverse, le stade chavire, envoûté. Et c'est Branco, d'un coup franc monumental , qui scelle l'issue d'un match mémorable. «Le football est un art, dira Romario. Et je crois qu'aujourd'hui, nous l'avons montré au public. Nous avons démontré une technique que nous avons toujours possédée, mais que nous n'avions pas encore su exprimer complètement."


Elle est vraiment jolie, la gatinha. Et, surtout, elle est heureuse. Parce qu'en l'espace de trois quarts d'heure de rêve, le Brésil est redevenu le Brésil, fantasque et fantastique. Le coupable relâchement ayant conduit au retour des Néerlandais? Les hésitations de la défense? Le manque de liant dans l'entre-jeu? Elle ne veut pas y penser. Elle a eu ce qu'elle souhaitait: du spectacle, des buts et la victoire au bout. Le quart de finale contre les Pays-Bas a marqué un tournant important dans la campagne mondiale d'une seteçao qui n'avait pas, jusqu'alors, pleinement convaincu. Il a libéré les joueurs et délié les langues. Romario est le premier à prononcer la phrase sacrée: "Je suis persuadé qu'avec un jeu pareil, nous pouvons remporter le titre". Champions du monde, à la brésilienne. C'est tout ce que demande le peuple. Et c'est deja beaucoup...






















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