Monday, March 7, 2022

Nils Liedholm “il Barone”


Le Suedois Nils Liedholm est une des plus grandes légendes du Milan AC

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C'est une autre époque, celle d'avant les réseaux sociaux et les attachés de presse personnels. Celle où les retraités du ballon rond n'avaient pas de contrat d'exclusivité avec une chaîne de télévision ou un grand quotidien et vous ouvraient sans hésitation la porte de leur domicile. Pour rencontrer Nils Liedholm, il fallait juste sortir des grandes métropoles et se diriger dans la province d'Alessandria, au Sud du Piémont, sur des terres de vignobles. Plus précisément à Cuccaro, où, une fois sorti du village, on arpentait une colline et l'on se dirigeait vers la Villa Boemia, la propriété du «Barone», le Baron, surnom que portait depuis des lustres le plus Italien des Suédois, monument du football des deux pays, joueurs d'exception puis entraîneur innovateur. Un personnage haut en couleur, d'une classe naturelle et d'une affabilité peu commune. Un formidable conteur d'histoires, avec qui, une fois visité l'exploitation vinicole où sa famille produisait un «Barbera» à son nom, l'on avait beaucoup parlé de tactique, de découverte d'immenses talents (de Bettega à Antognoni, en passant par Paolo Maldini, Bruno Conti et Franco Baresi). Il avait évidemment été question du footballeur, entre les années au pays et sa longue histoire d'amour avec l'Italie et le Milan AC en particulier.


Sur la Coupe du monde, Nils Liedholm avait surtout tenu à saluer la très grande qualité du tournoi de 1958, organisé en Suède et qui le vit participer à la finale. «Un beau souvenir que cette deuxième place, même si je suis plus attaché à notre médaille d'or aux Jeux Olympiques de Londres, dix ans plus tôt.» Une remarque qui mérite de s'y arrêter car les premiers JO de l'après-guerre vont influer sur sa carrière et celle d'une génération hyper talentueuse : la gloire et l'argent en Italie pour la plupart des médaillés de 1948. Mais, en conséquence, un retour de bâton drastique pour ce qui est de leur relation avec la sélection suédoise : plus question de jouer en équipe nationale pour ceux qui avaient choisi le professionnalisme hors de Scandinavie ! Ainsi, les Gunnar Nordahl, Gunnar Gren, Nils Liedholm allaient disparaitre des convocations des «Blagult» après 1949. Et c'est donc sans son formidable trio, reconstitué au Milan AC et dénommé «Gre-No-Li» pour l'éternité, que la Suède ira se classer troisième du Mondial 1950 au Brésil et ne se qualifiera pas pour l'édition suivante, en Suisse. Un véritable crève-cœur car il s'agit véritablement de trois joueurs hors du commun : Gren et sa technique d'orfèvres, son sens du jeu supérieur, ses accélérations, ses dribbles et ses talonnades ; Liedholm le cerveau, élégant et appliqué, passeur de grandissime qualité; Nordahl, le bison des surfaces, une force de la nature à la puissance dévastatrice et à la capacité réalisatrice sensationnelle. Ils ne joueront jamais de Coupe du monde ensemble. La fédération suédoise décide en effet trop tard de revenir sur le véto aux joueurs évoluant à l'étranger.


Consciente qu'elle doit rappeler ses meilleurs éléments si elle veut bien figurer au Mondial qu'elle organise en juin 1958, elle fait marche arrière un an plus tôt. Gunnar Gren est le premier à revenir (en mai 1957), alors que Liedholm ne l'imite qu'à quelques semaines de la Coupe du monde. Nordahl ne sera pas du voyage car il s'estime trop vieux pour un telle compétition. Pourtant, Gren a un an de plus que lui et Liedholm juste un de moins. Mais le style du quintuple meilleur buteur de Serie A nécessite une débauche d'énergie titanesque et lors de la saison 1957-58, sa dernière, Nordahl n'a presque pas joué avec la Roma. «J'aurais vraiment beaucoup apprécié que nous puissions jouer tous les trois ensemble devant notre public, nous glissa Nils Liedholm, lors de notre visite à Cuccaro. Mais, vous savez, cette équipe avait de toute façon fière allure, avec Gunnar Gren, bien sûr, mais aussi des éléments très technique s et talentueux comme Hamrin, Simonsson et Skoglund. Devant, nous étions particulièrement redoutables !» Après avoir battu au premier tour 3-0 le Mexique et 2-1 la Hongrie, puis fait 0-0 avec le surprenant Pays de Galles de John Charles, les Suédois dominent l'URSS en quarts (2-0) et viennent à bout de l'Allemagne en demi-finale (3-1). En finale à Solna, capitaine Liedholm et les siens ouvrent la marque et résistent plutôt bien pendant toute la première période (1-2 à la pause), mais ne peuvent retenir la Seleçao d'un Pelé déchaîné, qui s'impose 5-2 et enlève son premier titre mondial. «J'avais été très impressionné par Pelé, nous confiera le «Baron», mais surtout par Garrincha et ses dribbles envoutants !» Paroles en or venant d'un expert en la matière !

 
1938/43 Waldemarsviks SI (SUE)
1943/46 IK Sleipner (SUE) 60 matchs, 24 buts
1946/49 IFK Norrköpping (SUE) 48 matchs, 22 buts
1949/61 Milan AC (ITA) 394 matchs, 89 buts
(Championnat d'Italie: 359 matchs, 81 buts)
(Coupe d'Italie: 3 matchs, 1 but)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 18 matchs, 2 buts)
(Coupe Latine: 9 matchs, 3 buts)
(Coupe de l'amitié franco-italienne: 5 matchs, 2 buts)


PALMARÈS

Finaliste de la Coupe du Monde en 1958 (Suède)
Médaille d'or aux Jeux Olympiques de Londres en 1948 (Suède)
Vainqueur du Championnat Nordique en 1948-51 (Suède)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1958 (Milan AC)
Vainqueur de la Coupe Latine en 1951 et 1956 (Milan AC)
Champion d’Italie en 1951, 1955, 1957 et 1959 (Milan AC)
Vice-champion d’Italie en 1950, 1952, 1956 et 1961 (Milan AC)
Champion de Suède en 1947 et 1948 (IFK Norrköping)

DISTINCTIONS PERSONNELLES

Élu meilleur joueur du 20ème siècle lors d'un sondage du journal suédois "Aftonbladet"
Intronisé au Hall of Fame du football italien
Intronisé au Hall of Fame du Milan AC



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