Saturday, August 5, 2023

Luis Aragonés La Huella de un Sabio


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Adoubé par le public de l’Atlético de Madrid comme le plus grand joueur de l’histoire du club, Luis Aragonés détient les chiffres, la romance et un caractère de cochon en sa faveur pour être proclamé légende des légendes colchoneras. L’homme est vieux, mais avisé. En conférence de presse, dans son survêtement aux couleurs de l’Atlético de Madrid, Luis Aragonés commence à faire flipper les journalistes présents sur place. La dernière question posée vient de lui faire péter un plomb, comme si le bouton de la machine s’était enfoncé sur replay. « Gagner, gagner, gagner, et encore gagner, gagner, gagner, et encore gagner, gagner, gagner... Vous voulez que je continue pendant une demi-heure ou quoi ? C’est ça le football ! » La violence du verbe emporte avec elle toute la détermination de l’entraîneur de l’Atlético, fervent adepte des punchlines à émotion forte. Sûrement parce que durant son passé de joueur, Aragonés s’est façonné par ses échecs pour parvenir à comprendre qu’ils ne menaient à rien. Parti de Getafe pour s’engager avec le Real Madrid en 1958, El Zapatones (L’homme aux chaussures, en VF) ne joue même pas un match chez les Merengues, où il écume les clubs jusqu’à l’année 1964. Celle où sorti d’un bon passage de trois ans au Betis Séville, le milieu offensif devient matelassier. « Cela faisait déjà cinq ans que j’étais dans l’équipe, et la vérité c’est que nous avons très vite sympathisé, explique Adelardo Rodríguez pour le site Falso 9. On était comme les deux doigts de la main. Luis avait un sale caractère, mais en tant qu’ami, il était parfait. Notre amitié s’est créée naturellement. » Et pour cause, les deux hommes partagent ensemble la culture du travail et de l’autodétermination. À gagner, bien entendu.


« Lutter pour gagner, quitte à magouiller, c’est ce qui lui plaisait » Les pincettes ne sont pas vraiment le genre de Luis Aragonés, plutôt branché tronçonneuse. Et au sein du vestiaire du Vincente-Calderón, sa grande gueule commence à résonner dans toutes les têtes de ses coéquipiers, qu’il conditionne là aussi pour forger une équipe prête à tout pour aller chercher les buts, dont le premier de l’histoire du Vicente-Calderón qu’il inscrit lui-même, les victoires et les trophées. « C’était un homme que l’on respectait beaucoup, sur le terrain comme en dehors, se souvient Javier Irureta, coéquipier de Don Luis de 1967 à 1974. Son sang est atlético. Son caractère bestial, lutteur jusqu’au dernier souffle, et puis cet art du combat... C’est grâce à lui qu’un entraîneur comme Simeone le possède aujourd’hui. Avec Luis, l’Atlético ne vient pas pour jouer au football, il vient pour gagner. Bien jouer, il s’en fichait... Lutter pour gagner, quitte à magouiller, c’était ça qui lui plaisait. » Avec cette mentalité qu’il déverse sur tous ses coéquipiers, Aragonés prend un rôle de porte-drapeau de cet Atlético vainqueur dans la sueur. Le gaillard soulève cinq trophées : des Ligas en 1966, 1970 et 1973, puis deux coupes d’Espagne en 1965 et 1972. Des titres auxquels auraient pu s’ajouter une C1 le 15 mai 1974. Hélas, le conditionnel est un bien mauvais ami.


Unique buteur de la finale contre le Bayern Munich jusqu’à la dernière minute de la prolongation, Luis Aragonés est rentré aux vestiaires pour faire comme tous ses coéquipiers ce soir-là. Luis a pleuré, puis séché ses larmes avec son maillot frappé du numéro 8. « Luis pouvait jouer parfois milieu de terrain offensif, parfois avant-centre, décrit Irureta. Je composais l’attaque avec Gárate et Luis, mais si Luis voulait jouer au centre, il fallait lui laisser la place. Et s’il préférait aller batailler au milieu de terrain, on s’occupait de marquer les buts. S’il fallait lui trouver une position intermédiaire, je dirais que Luis était plutôt un attaquant de rupture. C’était son poste favori afin de pouvoir armer une frappe depuis les trente mètres. Et puis Luis avait aussi un sacré savoir-faire sur le coup franc direct. » Son but au Heysel à la 108e minute provient d’ailleurs d’un coup de pied arrêté à l’entrée de la surface. Mais cela ne suffit pas. Dans la foulée d’une déroute retentissante lors du match d’appui, le meilleur buteur de l’histoire des Colchoneros avec 173 buts prend sa retraite. Son histoire de joueur prend fin, celle d’entraîneur débute.


Dix journées suffisent à Aragonés pour reprendre les rênes de l’équipe première de l’Atlético, à 36 ans. La saison connaît un franc succès, puisque son bourreau du Bayern Munich refuse de se présenter à la Coupe intercontinentale en Argentine, embourbée dans les prémices de la dictature de Videla. Vaincus 1-0 par Independiente à l'aller, les Colchoneros remontent le score à Madrid grâce à des buts d’Irureta et de Rubén Ayala. Malgré la conquête du titre continental, le buteur colchonero reste toujours intimidé par son ancien partenaire. « Très franchement, j’étais hyper impressionné par Luis, confie Irureta. C’était délicat de lui faire une remarque depuis le terrain, par exemple ! » Et pour cause, celui qui hausse le ton et donne le tempo de son équipe, c’est Luis et personne d’autre. Pour son troisième passage en tant que coach de l’Atlético de Madrid (El Sabio de Hortaleza en fera cinq au total), l’entraîneur est auteur d’un discours mythique donné à ses joueurs avant d’affronter le Real Madrid pour la finale de 1992, au Santiago-Bernabéu. Aragonés pointe du doigt le tableau où sont écrites toutes ses instructions d’avant-match. « Vous avez compris ? Hé, je vous pose une question ! Vous avez compris ? Oui ? Bon, et ben ça là (le tableau noir, ndlr), ça ne vaut rien du tout. Ce qui compte, c’est que vous êtes plus forts qu’eux et que j’en ai ras le cul de perdre contre eux sur ce terrain ! Les supporters que vous entendez sont ceux de l’Atlético de Madrid, ils sont 50 000 dans ce stade qui veulent crever pour vous ! Pour eux, pour ce maillot, pour votre fierté, vous allez sortir et leur expliquer sur le terrain qu’il n’y a qu’un seul champion, et qu’il s’habille en rouge et blanc. » 

Aujourd’hui encore, le décès d’Aragonés le 1er février 2014 des suites d’une leucémie qu’il cachait par pudeur n’a pas calmé les ardeurs quant au personnage. D’aucuns considèrent Aragonés comme raciste, notamment à la suite de ses propos envers José Antonio Reyes, où il parle de Thierry Henry comme d’un « noir de merde » . « Cette histoire de racisme, c’est un incroyable malentendu, corrige Irureta. Luis n’était pas du tout raciste ! À l’époque, je me souviens qu’il était très ami avec Miguel Jones (milieu de terrain d’origine guinéenne, passé par l’Atlético de Madrid de 1959 à 1967, ndlr). Il allait chez lui pour le dîner, et ils partageaient de vrais moments amicaux. Je crois que les médias ont mal interprété cette phrase. Aragonés a toujours été très bon pour transcender ses joueurs, quitte à parfois user de mots très forts. Il allait même jusqu’à les engueuler en public pour voir quelle allait être leur réaction. » La technique est brutale, mais fonctionne. Pour sa dernière sortie publique en tant que sélectionneur national deux ans plus tard, l’Espagne est championne d’Europe 2008. Pour Aragonés, c’est gagné.


Luis Aragonés, la huella de un sabio’ repasa su vida como jugador y también como entrenador, con los testimonios exclusivos de sus hijos, Luis Aragonés y María José Aragonés, y la participación de jugadores a los que hizo campeones de Europa como David Villa, Xavi Hernández y Fernando Torres. Además, José Antonio Martin Petón recorre con nosotros su vida, desde que fuera jugador del Real Madrid, donde no llegó a debutar, hasta su éxito mayúsculo como seleccionador en la Eurocopa de 2008, a la que hizo tocar la gloria, desvelando algunos episodios menos conocidos como su relación con el club de Concha Espina. Otros protagonistas que describen, como nunca antes se había hecho, su papel decisivo en el fútbol español, son Roberto Solozábal, Tomás Reñones, Miguel Ángel Gil, Jesús Paredes o el propio José María García. También, otros exjugadores del At.Madrid como Adelardo, Ufarte o Luiz Pereira, que compartieron vestuario con Aragonés, comparten sus recuerdos+.


Diego Pablo Simeone: "Luis, por su personalidad, me dejó señas de un tipo que transmitía a sus jugadores esa fuerza que tenía él. Me sentí muy identificado el año que estuvimos juntos".

Xavi Hernández: "Fue la persona más influyente en mi carrera profesional, sin ninguna duda".


David Villa: "Lo teníamos todo en contra, Italia, cuartos, penaltis... En la tanda, se me acerca Luis y me dice: El penalti más importante de la tanda es el primero y lo va a tirar usted".

Fernando Torres: "Cuando Cesc marca el definitivo, es la alegría de haber pasado de cuartos y la seguridad de que era nuestro campeonato, nuestra Eurocopa y nuestro momento".



En este audiovisual se recorre toda la trayectoria de Luis, desde sus primeros pasos en el fútbol hasta los grandes éxitos como seleccionador de La Roja. Junto a Fernando, aportan sus testimonios grandes del deporte rey como Xavi Hernández, David Villa, Xabi Alonso, David Silva, Roberto Solozábal, Abel Resino, Simeone, Javier Irureta y la aportación incluso de sus propios hijos, compañeros de la talla de Jesús Paredes, o comunicadores como José Antonio Martín (Petón) o José María García. Todos ellos y muchos más protagonistas del fútbol hacen del metraje un exhaustivo repaso a su formación, recorrido profesional y legado.
“He conocido pocas personas como Luis”, reconoce Fernando, a vez que considera el éxito de la Selección bajo la batuta de Luis como el punto de inflexión donde por fin “se le dio la razón a un genio hasta ese momento incomprendido”.


Recuerda su primer contacto con la leyenda Aragonés, justo en la temporada siguiente a su debut con 17 años en Segunda división y bajo el reto de lograr un ansiado ascenso: “Se hace oficial que llega Luis y choco con la realidad del fútbol. Un equipo grande y, como tal, un equipo que no te espera. Estás o no estás. Es el año en el que tiene que ascender, no tiene tiempo para dar minutos y partidos a un chico que no está preparado, porque el objetivo es más importante que las individualidades. Pero dentro de esa situación, él si tiene tiempo para mí. Para mejorar conceptos como el control, los giros, el remate… en sesiones hechas sólo para mí”. “Uno de los grandes legados que me dejó Luis es que quiso enseñarme lo que vendría después, cuando él no estuviese. Me tenía estima y confianza, quería enseñarme cosas que iba a vivir años después. Y así pasó. En otros clubes surgían situaciones para las que él ya me había preparado. Y en ese momento veía que eso era lo que me quería decir Luis cuando yo tenía 17 años. Y me ha pasado durante toda mi carrera”, recuerda el ex-delantero con emoción.
A su vez, Fernando rememora con especial cariño las ‘masterclass’ particulares que recibió de Luis: “Fue la primera persona que me habló de cómo tiene que ser la relación con los medios de comunicación. Me preparó en el campo para hacer lo que tenía que hacer: goles, goles, goles… Son frases de él que tengo grabadas. Cada uno tiene su misión en el campo y tiene que optimizar recursos para una tarea. Si haces bien una cosa serás el mejor en eso, ya destacarás y tendrás tu sitio”, relata Fernando.



También recuerda las dificultades de aquélla primera temporada en el infierno bajo las órdenes del 'sabio': “Ya no tienes un sitio asegurado. Te queda grande. Vinieron jugadores muy veteranos para conseguir el ascenso y estaban a otro nivel, mental, de preparación, de competición. Ya hay momentos de banquillo, ya no es el cuento de hadas que uno tiene en la cabeza. Esto es lo que quería decir”. Cuando Luis Aragonés es nombrado seleccionador nacional cuenta con Fernando para su equipo, ya después de debutar bajo las órdenes de Iñaki Sáez: “Nuestra segunda etapa era diferente. Yo mucho más maduro, quizá en mi mejor momento, y él ante la oportunidad de su vida. Un momento especial para los dos. Era otro mundo. La disciplina, el orden… Lo cambió absolutamente todo. Empezamos a ser un equipo, no una Selección”.
Tras la experiencia en el Mundial de Alemania 2006, el primero para Torres, recuerda que a pesar de la eliminación a manos de la selección de Francia “la gente tenía la sensación de que nos habían eliminado de otra manera, que ahí había algo”. Si bien recuerda cómo después, antes de conseguir la clasificación para la Euro 2008 “empezó una persecución absurda y terrible, no recuerdo una situación así durante tanto tiempo“. “Ahí el grupo se hace una piña. Nosotros sentimos que Luis era uno de los nuestros, que lo estaban atacando, y que teníamos que estar junto a él. No sé cuántos habrían soportado todo eso”, recuerda.


España resultó no sólo clasificada para la Euro 2008, sino campeona del trofeo en la cita de Austria-Suiza. “Cuando llegamos a la Eurocopa, después de que nos pitaran en Santander y Huelva, Luis nos dice que podemos ser campeones. Y nos empezó a comparar con las otras selecciones. Y vimos que tenía razón. Al marcar Cesc el penalti definitivo llegó la alegría de pasar los cuartos de final y supimos que era nuestra Eurocopa y nuestro momento”.
Por último, el cénit del grupo de Luis Aragonés se vivió en el Prater de Viena. Llegamos a la final: me dijo que íbamos a ser campeones, que íbamos a marcar dos goles y los tenía que hacer yo. Es como cuando te habla un padre y te dice: es hoy o nunca. No iba a haber otra Eurocopa donde estuviera Luis de entrenador y yo de jugador”, recuerda Torres sobre sus sensaciones en el que, a la postre, fue uno de los días claves de su carrera: único goleador de la final y campeones de Europa. La selección de los récords había nacido. Bajo la batuta de un mito: Luis Aragonés Suárez. “Esa inercia. Esas normas. Esa disciplina y ese orden que Luis nos enseñó es lo que nos hizo campeones de Europa y campeones del Mundo. No cambiar. Las frases de Luis, las charlas, los recuerdos estaban presentes en cada cena, entrenamiento. Porque era un hombre que dejaba huella”, finaliza Torres.


 

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