Liga 2007 2008 Sevilla Barcelona

 9 fevrier 2002
Ramón Sánchez-Pizjuán

CAT BarcaTv 10mnts resume
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Tandis que Leo Messi sortait le grand jeu pour que le Barça décroche le nul à Séville (1-1), Ronaldinho faisait un retour bien terne. La journée profite au Real Madrid qui offre un festival offensif face à Valladolid (7-0). «L'important, c'est de gagner des points!» Après le match nul à Séville, qui relègue le Barça à huit points du Real, Franck Rijkaard se rendait bien compte que le «Jugo bonito» n'était plus de mise. Le Barça ne développe plus le jeu qui a fait de lui un Champion d'Europe séduisant il y a seulement deux saisons. Même Leo Messi, qui multiplie pourtant les dribbles extraterrestres, ne marque plus depuis deux mois et demi.

Le déplacement à Séville aurait pu redonner espoir aux supporteurs puisqu'il coïncidait avec le retour de Ronaldinho. Mais le prodige brésilien n'est plus que l'ombre de lui-même, tant dans le jeu que sur coup de pied arrêté. Des quatre coups-francs bien placés qu'il a tirés, aucun n'a mis en difficulté la défense sévillane, le gardien Andres Palop ne voyant même pas la balle s'approcher de ses cages. Quant à sa vista, ses dribbles et sa vitesse, il semble les avoir laissés avec son Ballon d'Or, sur une étagère. Le début de la rencontre était largement dominée par Séville. Keita, Poulsen, Capel sur son côté droit et le duo Luis Fabiano-Frédéric Kanouté donnaient le tournis à la défense des Blaugrana. Le score restait vierge grâce à Milito et Valdès, qui semblaient les seuls à avoir pris la mesure de leurs adversaires. Ce qui devait arriver arriva pourtant un peu après la demie heure de jeu: Navas centrait au ras du sol et Capel reprenait au second poteau, laissant un Oleguer constamment débordé loin derrière lui (37e, 1-0). Séville retournait au vestiaire en ayant obtenu le minimum, mais sachant que l'addition aurait pu être bien plus lourde.

Rijkaard décidait alors de jouer son va-tout, et de revenir sur le terrain avec Ronaldinho et Marquez pour Edmilson et Thuram. L'entrée de Ronnie a-t-elle eu l'effet mental escompté? Toujours est-il que les Andalous reculaient dangereusement tandis que le Barça se montrait plus inspiré. Xavi alertait déjà la défense adverse par un tir rasant qui frôlait le poteau de Palop (62e) et moins d'un quart d'heure plus tard, le même Xavi était lancé en profondeur par une passe lumineuse de Messi. Le capitaine catalan manquait son tir mais Palop se montrait trop juste (1-1, 75e). Les choses s'annonçaient encore un peu mieux deux minutes plus tard, lorsque monsieur Teixeira devait sortir un deuxième carton jaune à Keita pour un tacle dangereux et laisser Séville à dix. Le Barça allait avoir la balle de match sur un centre de Messi mais personne ne reprenait le cuir et le score en restait là. «Nous avons perdu deux points», considérait l'entraîneur andalou Manolo Jimenez, «Nous avons dominé et nous aurions dû l'emporter même si le Barça a joué un peu plus en seconde mi-temps.»