Tuesday, December 28, 2021

De Bruyne Mbappé : The Players


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Un joueur «d'une autre planète». Thierry Henry déclarait sa flamme à Kevin De Bruyne pour Sky Sports . «C’est un joueur incroyable, ce qu’il nous montre, c’est de la folie, s'enthousiasmait la légende d'Arsenal, qui a été l'adjoint de Roberto Martinez avec la Belgique entre 2016 et 2018. Son cerveau est ailleurs, j’ai pu m’en rendre compte quand j’ai travaillé avec lui. C’est l’un de ces gars que tu dois tout simplement laisser jouer, parce que si tu essaies de comprendre ce qu’il fait, ça te fait mal à la tête.» Des louanges devenues pain quotidien pour De Bruyne, milieu de terrain offensif et catalyseur du jeu de Manchester City. Il n'a pas le glamour d'un Neymar ni la fraîcheur d'un Kylian Mbappé, mais le Belge (29 ans) s'est imposé comme l'un des meilleurs joueurs de la planète. À l'aube des demi-finales de Ligue des champions, il est le Citizen le plus attendu pour concrétiser les ambitions mancuniennes.


Rien ne prédestinait De Bruyne à un tel destin, et sûrement pas son échec à Chelsea qu'il a quitté en 2014. «Vendre Kevin De Bruyne pour 29 M€ serait l'affaire du siècle», titrait alors le célèbre site web américain Bleacher Report . Finalement, Wolfsburg déboursera 22,5 M€ pour le milieu belge. Un an et demi plus tard, Manchester City signe un chèque de 75 M€. La première saison est belle, sans plus. Puis arrive Pep Guardiola. L'entraîneur espagnol donne les clés du jeu au natif de Tronchiennes, en région flamande, qui parle un peu français et beaucoup néerlandais. 16 passes décisives en 2016-17, 18 en 2017-18 et 20 en 2019-20 : De Bruyne met la Premier League à ses pieds, littéralement. «Il n'est pas nécessaire de dire à quel point Kevin est fantastique», s'ébahissait Guardiola en juillet dernier. Interrogé sur une comparaison avec Andrés Iniesta, qu'il a entraîné à Barcelone, le Catalan valide. «Andrés est plus posé, il oriente le jeu. Kevin est comme un couteau, analysait Guardiola dans un entretien diffusé par Canal+ le 25 avril dernier. Quand il décide d'y aller, il sent les passes et le jeu.»


Il n'a pas la vitesse de Mbappé, ne marque pas autant de buts que Ronaldo ... mais quel joueur
Les éloges pleuvent. De Bruyne émerge comme le joueur à retenir chez le rouleur compresseur Manchester City, qui a gagné 21 matches de suite toutes compétitions confondues cette saison, soit la meilleure série de l'histoire pour un club anglais. Mais peut-on parler du Belge comme d'une star ? Hors-terrain, non. Il y a trois semaines, il a lui-même négocié sa prolongation de contrat sans agent, chose rare dans le football. Selon The Athletic , il a commandé des données statistiques très poussées pour prouver son importance dans le jeu citizen, et ainsi parapher un nouveau bail jusqu'en 2025. On ne le retrouve pas accolé à une tonne de sponsors tel Neymar. Il n'établit pas un record de vitesse sur contre-attaque tel Kylian Mbappé. Il n'a pas une célébration de but iconique tel Cristiano Ronaldo. Des buts, il n'en marque pas beaucoup d'ailleurs : 65 en 258 matches avec Manchester City. Son jeu s'exprime parfois dans l'ombre. Au mieux, avec une passe décisive. Au pire, dans l'avant-dernière passe. Le genre de geste qui désarticule une défense, mais que seules les statistiques les plus avancées peuvent calculer. Guardiola, toujours pour Canal+ : «Quand on me demande de parler des joueurs, de leurs qualités, je réponds toujours : “vous n'avez qu'à regarder ! Allumez la télé et profitez !”»


Alors De Bruyne, star ou pas star ? Vous n'entendrez jamais Guardiola employer un tel mot, lui qui prône la force collective de ses équipes. Mais... «Que puis-je dire sur Kevin, il est tellement important pour nous», rappelait encore l'entraîneur des Skyblues ce mardi en conférence de presse, à la veille du déplacement à Paris. Des mots qui transpiraient le soulagement : De Bruyne est sorti blessé à la cheville et au pied droit le 17 avril, en demi-finale de FA Cup contre Chelsea (défaite 1-0). Il a retrouvé les terrains dimanche dernier, avec 87 minutes jouées et une passe décisive contre Tottenham, en finale de la Coupe de la Ligue (1-0). Pile à l'heure pour le rendez-vous des stars au Parc des Princes.


Venu récupérer à Dubaï son prix de meilleur de joueur de l'année aux Globe Soccer Awards, l'attaquant du PSG n'a pour une fois pas fui la polémique ni la contreverse. Sollicité pour donner son avis concernant la Coupe du monde tous les deux ans, réforme portée par Arsène Wenger et devenue le rêve fou de Gianni Infantino, il a exprimé son opposition sans détour : « Tous les joueurs, tout le monde parle de cela [la Coupe du monde] comme la meilleure compétition au monde. Si tu l'as tous les deux ans, cela peut commencer à devenir quelque chose de "normal" de jouer une Coupe du monde. Je veux dire que ce n'est pas normal, c'est quelque chose d'extraordinaire » . Naturellement, l'oralité du propos s'avère plutôt confuse. Cependant elle condense l'essentiel des critiques adressées à l'encontre de ce véritable sacrilège. Pour résumer, le Mondial doit demeurer un événement hors-norme, exceptionnel dans l'existence des sélections nationales comme dans le parcours d'un joueur. Son rythme, calqué sur celui des JO, fonde cette légitime prétention historique, et garantit son audience planétaire.


 
Plus loin, l'enfant chéri de Bondy enchaîne sur l'autre principale inquiétude, développée à la fois par les syndicats de joueurs et les clubs (qui ont néanmoins également leurs propre préoccupations économiques) : le gonflement du calendrier risque d'avoir aussi de graves conséquences sur les footballeurs dont les blessures et autres soucis de santé représentent désormais la pire hantise. Sans parler aussi de l'affaissement du niveau de jeu. « On joue déjà soixante matchs dans l'année. Il y a l'Euro, il y a la Coupe du monde, il y a maintenant la Ligue des nations. Il y a tellement de compétitions... On doit se reposer, on doit se relaxer. Si les gens veulent voir des matchs à la télé, bien sûr qu'on va jouer mais s'ils veulent voir des matchs de qualité, de l'émotion, ce qui fait la beauté du football aussi, il faut respecter la santé des joueurs » , a appuyé l'ancien Monégasque. Une problématique qui ne concerne évidemment que les mégastars des championnats du vieux continent, sur lesquelles personne n'a envie de pleurer, mais l'ensemble des « salariés » à crampons, y compris parmi les plus humbles nations au classement.


Ce rejet argumenté au nom à la fois de la dimension culturelle, sociale et professionnelle de ce sport, vient prolonger les réticences déjà énoncées par un Didier Deschamps ou Thierry Henry, pour ne prendre que des concitoyens. Sans omettre plus globalement un front du refus européen (Premier League, LFP, etc.) assez uni à l'exception de quelques francs-tireurs comme notre Noël le Graët national, toujours en avance sur son temps. Toutefois, de part son statut, sa jeunesse et l'avenir du football qu'il incarne, les quelques phrases de Kylian Mbappé dépassent le seul cadre des lignes de fractures institutionnelles au sein du petit monde du ballon rond (CAF vs. UEFA, etc.). Le champion du monde appartient à ces « jeunes générations » dont se réclame pourtant Gianni Infantino pour justifier la nécessité de disputer un Mondial tous les deux ans. Des « jeunes générations » qui désireraient selon monsieur le Président toujours plus de foot, à la télé, sur leur smartphone, pour alimenter le futur FIFA "202quelquechose" ou encore stimuler leur addiction aux paris en ligne. Or il s'agit aussi des ces mêmes « jeunes générations » qui considèrent donc Mbappé comme l'un des leurs et un modèle. De la sorte, sa critique irradie bien au-delà de son rôle de grand joueur. Et en intervenant dans ce débat essentiel, il vient effectivement d'agir comme un grand.















































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