28 janvier 1998
Stade de France
Cela fait deux ans qu'Aimé Jacquet attendait ce moment, qu'il dit être le plus excitant de sa mission. «A la limite, je peux dire que j'ai terminé mon travail, c'est maintenant que je vais voir en action tout ce que j'ai mis en place.» Contre l'Espagne, il lève le rideau sur une équipe qu'il voudrait être celle qui disputera la Coupe du monde. Et là, stupeur: elle est résolument offensive. A peine est-il chagriné par l'absence de Laigle qu'il a renvoyé à Gênes à cause d'une blessure à l'épaule, puisque Desailly et Deschamps tiendront leur place malgré un genou et un muscle chiffonnés. «L'absence de Deschamps changerait l'organisation tactique et le comportement général de l'équipe, mais ça m'étonnerait qu'il manque ce rendez-vous.» Ce qui transparaît du discours général de l'entraîneur est qu'il tiendra sa ligne, et que seuls les problèmes physiques «Je veux des joueurs à 100%» dicteront l'entrée de remplaçants. Pas poste pour poste, mais à la faveur d'un autre dispositif tactique. Complémentarité. En soutenant mordicus la thèse d'un onze définitif, on sent que Jacquet prend le temps là où les calendriers ne lui en laissent plus pour travailler à Clairefontaine. Seul Diomède est en balance. En s'attachant à la complémentarité des talents, il conditionne aussi la présence et la position de certains joueurs en fonction de leurs coéquipiers naturels. Ainsi, si Zidane devait sortir, il serait remplacé par Pirès et Djorkaeff pourrait changer de rôle et se retrouver décalé un peu plus sur l'aile. «Mon problème, qui sera le même durant la Coupe du monde, sera de savoir se passer des gens.» Les titulaires ont eux la sensation que la sélection s'est imposée d'elle-même, mais tout cela est dit précautionneusement, sans claquer la porte à la gueule de jeunes loups tel Trezeguet. Laurent Blanc se réjouit de son arrivée: «Quand on arrive ici, au début, on regarde un peu le plafond. Soyons indulgents avec lui, il ne faut pas le tétaniser. On a trop souvent dit qu'il n'y avait pas de buteur en équipe de France, moi je sais qu'il y en a dans le championnat et qu'ils marquent tous les dimanches.» Il déplore, comme son coach, le manque de temps entre les matchs de clubs et les matchs internationaux, mais sérénissime, il sait qu'il peut, désormais, «mentalement faire l'effort de se reconcentrer sur le match à venir». Il rallie encore une fois Aimé Jacquet sur son option de l'évolution dans la continuité. «Depuis l'Euro 96, de nombreux joueurs sont arrivés, mais la charnière centrale n'a pas changé tous les mois.»
Bloc défensif. Enfin, chacun semble s'accorder à dire que l'Espagne est l'adversaire idéal pour ce match d'inauguration du Stade de France, même si elle déplore 4 absents de marque. Après 31 matchs sans défaite depuis juillet 1994 (si l'on oublie les séances de penalty), les dispositions au jeu de l'équipe de Javier Clemente étaient jusqu'ici le calque presque parfait de cette équipe de France souvent décriée pour son excès de zèle défensif. «C'est un bloc défensif, avec trois joueurs à vocation offensive dont Raul sur le côté droit, poursuit Laurent Blanc. Ils peuvent faire la différence à tout moment. Nous avons également ces deux blocs. A ceci près que derrière, ils ont des joueurs costauds, grands, et que cela ne suffit pas toujours. A l'arrière, nous avons en plus la possibilité de construire, de produire du jeu.» Ce test match contre l'Espagne revêt un aspect fondamental. «L'Espagne va se recroqueviller, et là la question sera: qu'est-ce qu'on fait?» Moment crucial en effet pour Jacquet qui se révèle aujourd'hui très ambitieux, arc-bouté sur des principes offensifs mettant ses joueurs en demeure de démontrer qu'ils ne sont plus l'équipe de papier que le monde jalouse, mais des adversaires efficaces.
FR
Friend.1998.Fra.Esp.twb22.mp4
3.2 Go
https://uptobox.com/7om2z0uthexa
https://uptostream.com/7om2z0uthexa
pass stdenis
CEREMONIE
SDF.1998.Cerem.twb22.mp4
1.5 Go
https://uptobox.com/e5h0xgj7tclv
https://uptostream.com/e5h0xgj7tclv
pass thanks
France :Fabien Barthez – Lilian Thuram – Laurent Blanc – Marcel Desailly – Alain Boghossian – Ibrahim Ba (remplacé par Robert Pires à la 62’) – Zinedine Zidane – Didier Deschamps (remplacé par Vincent Candela à la 62’) – Stéphane Guivarc’h (remplacé par David Trezeguet à la 75’) – Youri Djorkaeff (remplacé par Franck Leboeuf à la 95’) – Bernard Diomède
Espagne :
Andoni Zubizarreta – Carlos Aguilera – Abelardo Fernandez – Miguel Angel Nadal – Rafael Alkorta – Sergi Barjuan (remplacé par Roberto Rios à la 59’) – Guillermo Amor (remplacé par Fernando Sanchez à la 81’) – Luis Enrique Martinez – Raul Gonzalez (remplacé par Juan Pizzi à la 73’) – Alfonso Perez – Joseba Etxeberria (remplacé par Jordi Lardin à la 53’)
No comments:
Post a Comment
NO LINKS ALLOWED