Thursday, April 1, 2021

C1 1989 1990 Marseille Benfica Demi Finale Aller Retour

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Aller

4 avril 1990

stade Velodrome


Manque 5mnt de la fin

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 « D’abord ne pas prendre de but. » Depuis le week-end précédent, Gérard Gili ressasse ce vieux dicton européen. Parce que l’OM a cerdu à Brest, par la faute d’une cagade de Castaneda. Et que celui-ci avoue gamberger ». Un peu, beaucoup... Il craînt que de trop penser au malheur, ça corte malheur. Mais là, comment faire autrement ? Les premières interventions de « Casta » témoignent de sa fébrilité. Dui devient détresse à la douzième mi nute quand Lima, sur un corner, dépose de la tête le ballon dans ses filets. « Casta », pétrifié, n’a pas bougé. « Une mésentente avec Deschamps », expliquera-t-il. Ça ne pouvait pas commencer plus mal. 

 

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Pourtant, dans son malheur, Sauzée efface le but assassin quatre minutes plus tard. Par Papin qui exploite un service de Waddle pour donner l’avantage à Marseille, juste avant le repos. Avec sa foi, avec ses tripes, l’OM accomplit sans doute son plus beau match européen, le plus pathétique en tout cas. Domine, écrase la deuxième période, mais hélas sans parvenir à creuser l’écart. Les images se sont figées dans les esprits de ces débordements rageurs de Waddle, de ces échappées tête baissée de Papin (qui tire sur le poteau I), ou de ces dribbles veloutés de Francescoli. Ah, Enzo... qui jongle avec la défense de Benfica. Qui tente un retourné acrobatique. Qui va marquer, qui marque... non ! Jamais plus la balle ne fera trembler les filets de Silvino. « La Bonne Mère veille sur Benfica. » 
2-1 . Ce trop mince avantage ne satisfait pas Gili : « Mais qui dit que ce petit but ne nous suffira pas ? Pour l’instant, nous n’avons pas perdu un match à l’extérieur en Coupe d'Europe... » 

 

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Mais derrière ces propos mesurés, on commence à percevoir les grincements de dents que suscite Castaneda. Notamment ceux de Tapie. Vingt-quatre heures plus tard, Jean-Louis Levreau, vice-président de l’OM, annonce : « Pascal Rousseau gardera les buts de l’OM samedi à Cannes. » On murmure même que Guillaume Warmuz, gardien de l’équipe de Promotion d’Honneur, pourrait être titularisé pour le retour à Lisbonne : Rousseau engagé sur dérogation suite à la blessure de Huard n’est en effet pas qualifié pour la Coupe d’Europe... 
Pourtant, six jours plus tard, Tapie annonce : « Castaneda gardera les buts de l’OM à Lisbonne. » Et il obtient que Philippe Bergeroo, détaché pendant dix jours de l’entraînement des gardiens de l’équipe de France, vienne à Marseille pour entraîner Castaneda. La raison l’a emporté sur la passion. 

 

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Retour

Mercredi 18 avril

Estádio do Sport Lisboa e Benfica

 

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Juste après le match aller, Joao Santos, le président de Benfica, a glissé de curieux sous-entendus au micro de RTL : « Les Marseillais ont fait preuve d’une force physique étonnante ». Puis : « Nous ne savons pas pourquoi le contrôle antidopage n’existe pas à Marseille. Nous allons demander à l'UEFA d’en effectuer un au match retour. » Arroseur arrosé, M. Santos reçoit une mise en garde de l’UEFA.  Mais la rumeur a fait son effet. Lorsque les Marseillais se sont entraînés à Lisbonne, à la veille du match, des Portugais ont crié : « Drogués! » ou « Cocaïne ! » 

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Au matin du match retour, c’est plus de la stratégie de l’OM qu’il est question. « Si on va chercher le 0-0, on a perdu », a dit Sauzée après l’aller. Il persiste et signe : « Ce serait un suicide. Et puis, quel gâchis de brider un Waddle ou un Papin ! »  Pendant toute la première période, l’OM va produire un jeu à la hauteur de ses ambitions. La défense est un mur infranchissable derrière lequel Castaneda n’attend que des passes en retrait. En dehors d’une tête trop appuyée de Mozer, qui trompe presque le gardien marseillais, tout se passe bien cette fois. Au point que les joueurs de Gili s’enhardissent : Mozer, ancien de Benfica, oubliant les sifflets, voit une de ses têtes offensive cette fois repoussée sur la ligne par Aldaïr.  La malchance n’a cessé de poursuivre Enzo Francescoli contre Benfica. Tentant les gestes les plus difficiles, comme ce retourné acrobatique, l'Uruguayen n’est jamais parvenu à tromper la vigilance de la défense portugaise. 

 

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Deuxième mi-temps. Imperceptiblement, l’OM s’est replié, recroquevillé sur lui-même. Comme si l’approche de la délivrance provoquait une crispation des muscles et des âmes. Au moment où il faudrait au contraire bomber le torse, car Benfica ne trouve pas la solution et commence à douter... Personne ne prête attention à l’entrée en jeu, à la place de Lima, de Vata. Nous sommes à la 52e minute. Trente- et-une minutes plus tard, le nom de Vata entre dans l’histoire. De Benfica, de l’OM et des scandales de l’arbitrage.  Sur un corner, Vata devance Di Meco et met un terme cruel aux espoirs marseillais. Grâce à un but de la main! Et l’arbitre, M. Van Langenhove, n’a rien vu... 
Dans les vestiaires, le plus remonté des Marseillais est Tigana. Ulcéré d'avoir raté sa dernière occasion de jouer enfin une finale de Coupe d’Europe, il accuse : « Pour moi, l’arbitre ne pouvait être que corrompu. Nous nous sommes faits poignarder. En France, on est les rois des cons. On se fait toujours avoir... »  Bernard Tapie, lui, ironise : « Ce n'est pas une défaite des joueurs mais des dirigeants de l’OM, moi le premier. Nous avons négligé certains détails comme l’accueil des arbitres à Marseille par exemple... » Et de promettre : « On va chialer un bon coup, ça nous fera du bien. Mais l’an prochain, ça ne se passera pas comme ça. Moi, je ne mets pas quarante ans pour comprendre certains trucs... »   

 

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Le lendemain, ayant visionné plusieurs fois le but litigieux, il va plus loin : « On s’est bien fait avoir. Mais on ne connaît pas le mobile. Il est possible qu’il s’agisse d’une erreur humaine. Sinon, cela signifie que l’arbitre a agi soit par intérêt, soit par incompétence. Au fait, avez- vous remarqué que sur le but de Vata, cinq joueurs de l’OM, sans se concerter, protestent en montrant la main? Pourtant, il ne consulte même pas son juge de touche... » L'O.M. n’a dû qu'à un coup du sort, un coup de main, un coup défendu, un coup vache, de déposer les armes et d'accepter la défaite sans avoir vraiment combattu.  Vata a donc battu l'O.M. en projetant la balle de la main dans le but de Casta. Il faut lui reconnaître en la circonstance un bel esprit de décision, une certaine habileté, un sens aigu de l'anticipation et du timing. Bien vu, donc M. Vata. En revanche, celui qui n’a rien vu, c'est l’arbitre, le Belge Marcel Van Langenhove (à Lisbonne, on l'appelle Tonton Marcel). Aujourd'hui, Van Langenhove est condamné, banni, honni pour n'avoir rien vu sur une action où il lui aurait fallu deux rayons laser à la place de ses mirettes pour deviner la faute de Vata. Si on avait dû être l'avocat défenseur de ce « cher »  Marcel, on se serait contenté de verser au dossier la pièce à conviction du ralenti de la télé... Dans les prétoires, on disculpe pour bien moins que ça ! Ne voulant pas être son complice dans ce qui a coûté la finale à l'O.M., on fera comme tout le monde et on dira qu’il s'est rendu coupable d'une faute impardonnable... 
Pour être sérieux, il faut reconnaître que l’O.M. privé de la finale à six minutes de la fin par la faute avouée d’un diable noir d'Angola n'a pas mérité ça. Mais l'O.M. a sans doute commis le pêché d’avarice en s'asseyant sur son trésor, ne se doutant même pas qu'il était à la merci d'une attaque à main armée... Pourquoi ? C'est peut- être ce que l'on appelle l'expérience des grands destins. Jamais plus, c’est juré (par tout le monde) on ne reprendra l'O.M. à ce piège-là. Le temps, c’est bien connu, efface tout. Donc, la main passe, mais l'O.M. se souviendra toujours d'avoir payé un trop lourd tribut à la providence. 

 

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