2 Octobre 1982
At Madrid: Pereira, Marcelino, Arteche, Juanjo, Quique, Julio Prieto, Marina (Minguez), Manolo (Marian), Pedraza, Hugo Sanchez, Rubio.
Barcelona: Artola, Gerardo, Migueli, Alexanco, Julio Alberto, Schuster, Victor, Moratalla, Alonso (Estella), Marcos, Pichi Alonso (Clos).
Lga.1982.1983.At.Mad.Barc.Thewildbunch22.mkv
1.1 Go
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A l'orée de la saison 82-83, l'Espagne connaît-elle une légitime inquiétude quant aux « retombées » de la coupe du monde. Et tout le monde se demande si le football espagnol dans son ensemble n'aura pas laissé des plumes dans l'histoire.
Près de cinq mois après, les responsables du football espagnol ne donnent pas dans la béatitude. Mais ils sont tout de même singulièrement rassurés. Le meilleur baromètre de la passion demeure toujours les affluences dans les stades. Sur ce plan, le football espagnol, contrairement par exemple à son homologue allemand qui vit aujourd'hui une véritable crise, n'a pas perdu un pouce de terrain. La première journée du chaippionn^t espagnol a attiré amour des champs de jeu de la division 1, 285 000 spectateurs, malgré les déplacements du F.-C. Barcelone (potentiel 120000) et du Real Madrid (potentiel 90 000). Malgré aussi, un prix des places en augmentation constante (200 F le billet de stade pour Valence-Barcelone). Une fidélité qui ne s'est pas démentie par la suite, les affluences correspondant à peu près à celles enregistrées lors des dernières saisons. L'Espagne respire donc. Et elle n'est pas loin de se dire que, finalement, elle ne pouvait souhaiter meilleur test quant à la solidité de son football.
Cette fidélité conservée du public peut s'expliquer de différentes manières : d'abord, par la passion naturelle que vouent les supporters à leurs clubs. Barcelone, avec ses 108 000 « socios est bien évidemment le cas le plus spectaculaire. Mais la plupart des clubs espagnols peuvent compter sur la présence constante de leurs «aficionados». Il faut dire que les concours de pronostics, comme en Italie, sont un excellent catalyseur de cette passion. II expliquent aussi en grande partie que les spectateurs soient présents même lorsque le spectacle n'est pas de très bonne qualité. L'autre grand attrait pour le public est bien évidemment les transferts à sensation dont les clubs espagnols le gratifient à chaque intersaison. Cette fois encore, le phénomène ne s'est pas démenti. Et là aussi, c'est Barcelone qui a frappé le plus fort. Avec, bien sûr, l'acquisition de celui qui, malgré son Mun-dial malheureux, est toujours considéré comme le meilleur joueur du monde : Diego Armando Maradona. Lequel est venu rejoindre l'Allemand Schuster, mais aussi l'international Alonso (Real Sociedad), Marcos (Atletico Madrid), Julio (Atletico aussi), Pichi (Saragosse). Sans compter le petit prodige chilien Patricio Yanez, qui, ne pouvant jouer en vertu de la loi sur les étrangers, a été « prêté » à Valladolid. L'arrivée de Maradona provoquant également le départ de la vedette danoise Alan Simonsen. Mais Barcelone n'est pas le seul à avoir offert du spectaculaire à ses fans. Metgod a rejoint Stielike au Real. Kempès a retrouvé ses ex-coéquipiers de Valence. Barnes, le britannique de Manchester, à Bétis Seville. Costly, le Hondurien révélé lors du Mundial, à Malaga. Mais aussi le Camerounais N'Kono à l'Espagnol de Barcelone. Ou l'Argentin Barbas à Saragosse.
Le football espagnol, en plus de ses huit entraîneurs étrangers, compte aujourd'hui 41 joueurs de différentes nationalités, dont 36 (deux par club) autorisés à jouer. Sans parler des « oriundi » (joueur à double nationalité de parents espagnols). Ce brassage de joueurs, en plus de l'attrait qu'il a sur le public (la recette est connue...) témoigne aussi de la santé financière des clubs espagnols. Barcelone, par exemple, réalise chaque saison près de cinq milliards de centimes de bénéfices. Ce qui lui permet même Je dédaigner la publicité sur ses maillots. Là encore, le « Barca » est un cas extrême. Mais, sans citer le Real ou quelques autres « Grands », des équipes comme Vigo, nouvellement promue, Bétis ou Las Palmas ne sont pas, comme beaucoup de «petits» clubs français par exemple, continuellement au bord du gouffre financièrement parlant. C'est que le championnat espagnol, et cet élément là ne manque pas d'importance, même s'il n'est pas très spectaculaire dans sa forme de jeu, même s'il souffre de maux très graves, telle une violence sans doute inégalée sur notre continent, donne lieu à une compétition très serrée pour la conquête du titre. Les rivalités sportives entre la Real Socie-dad, le Real Madrid, Barcelone ou Atletic Bilbao (l'équipe qui monte) étant, de plus, accentuées par des oppositions strictement régionales. Dont certaines se jouent d'ailleurs dans la coulisse. Dans les couloirs de la Fédération par exemple, ou Nunez, président de Barcelone et vice-président des instances nationales, ne rate jamais une occasion de mettre des bâtons dans les roues du Real, arguant du fait que l'arbitrage est bien trop souvent favorable à la grande équipe madrilène. La Coupe d'Europe est aussi un élément de nature à réconcilier les supporters espagnols avec leur football. Elle peut être le terrain de ces conquêtes internationales qui furent impossibles lors du Mundial...
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