Groupe B 1re journée
14 Septembre .1994
Parc des Princes
FR (mon reencodage 2021 pas le vieux 2012)
C1.1994.1995.Par.Bay.twb22.blogspot.mp4
3.03 Go https://1fichier.com/?3mq3zmwfjjg25aoyfbht
Repost d'un lien mort. Fichiers retrouvés (des centaines de gigas de matchs "aspirés ou volés si vous préférez et renommés sans mon tag) sur deux autres sites.
En étalant son passé et sa gloire sur la pelouse du Parc des Princes, le Bayern fait penser à ces armées qui agitent leurs oriflammes pour mieux se persuader de leur puissance. Mais les étendards ont pris un sacré coup de vieux, et les décorations pour de trop anciens faits d’armes semblent peser bien lourd sur la poitrine de jeunes guerriers poursuivis par le souvenir. Il y aura bien ces vingt premières minutes où toutes ces breloques astiquées sous le regard de Parisiens éblouis réussiront à enfler l’illusion d’un passé recomposé.
Mais l’entrain peu ingénieux des Munichois finira par s’émousser tandis que les Parisiens se débarrasseront d’angoisses historiques où cohabitent pêle-mêle la défaite stéphanoise de 1976 en finale de la Coupe d’Europe et les éternelles désillusions françaises face à l’Allemagne. Passés ces quelques instants de névrose où les Parisiens épongent fébrilement deux ou trois suées consécutives à des tentatives de Scholl et de Witeczek, le PSG se décide à remuer l’armoire aux souvenirs qui lui fait face. En abdiquant dans l'entre-jeu, le Bayern abandonne l’initiative à une poignée de jeunes ambitieux (Guérin, Bravo, Le Guen, Valdo) qui courent sans relâche pour assurer la liaison entre leur ligne de défense et une attaque où Weah tente de peser de tout son poids, où Ginola n’en finit pas de défier ses adversaires dans d’invraisemblables corps-à-corps, où José Cobos perce à gauche pour mieux piquer au centre. Bref, le PSG tourne rond, mais on désespère aussi à le voir ainsi tourner en rond. Comme on craint qu’il ne s’essouffle avant de pouvoir se mettre à l’abri, on guette le coup de patte qui transformera son audace en suprématie. Mais le Bayern est cabochard. Il se recroqueville, il résiste, dégage n’importe où et se libère n’importe comment. Il ne sait pas, le pauvre, que le club de Paris est un orfèvre dans l’art et la manière de transformer les coups de pied arrêtés. C’est là l’héritage d’Artur Jorge. Et Fernandez, qui a voulu changer tant et tant de choses dans la conception du jeu, n’y a pas touché. C’est heureux !
À la 41e minute, corner pour Paris. Valdo s’en charge, comme toujours, et, comme souvent, Ricardo est monté. Helmer se précipite alors pour contrer le libero brésilien et expédie le ballon qui rebondit sous la transversale. George Weah est à l’affût et n’éprouve aucun mal à inscrire le premier but parisien. La voie est libre désormais, d’autant que le Bayern ne sait plus sur quel pied jouer. Son penchant naturel le porte à l’offensive, mais son nouvel entraîneur, l’Italien Trapattoni, Machiavel du catenaccio, lui demande de serrer sa garde. Il ne fait plus rien de bon, tandis que Paris va marquer une seconde fois... en conclusion d’un nouveau corner de Valdo (83e). Cette fois, c’est Daniel Bravo, superbe, qui ajuste une reprise limpide du pied gauche. Le succès parisien prend une allure plus conforme à sa domination et à ses ambitions. Mais qu’en aurait-il été sans cette arme fatale ?
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