Tuesday, March 30, 2021

Garrincha Aligua de Povo "l'Insaisissable"

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C’est Edourdo Galleano, l’écrivain du football par excellence, qui décrit un but de Garrincha, un d plus : « Il investit la surface de réparation, laisse u défenseur sur les fesses et se débarrasse du suivan et encore du suivant. Une fois éliminé le gardien il y a encore un joueur sur la ligne de but Garrincha fait semblant de tirer, puis de ne pas tirer, puis de tirer en coin, et le pauvre garçon s’écrase contre le poteau C’est alors' que le gardien Se montre de nouveau gênant Garrincha fait passer le ballon entre ses jambes et entre dans la cage... » Qu’importe la date et l’adversaire, Garrincha est là "tout entier résumé et sanctifié : petit athlète aux jambes cabossées  qui joue les prestidi 
gitateurs sous les feux de la a rampe émerveillés. Où est passé le ballon ? Derrière l’oreille ? dans la chaussure ? On connaît la légende : rescapé de la polio et de la malnutrition, le gamin de Pau Grande a porté une attelle à la jambe droite pendant plusieurs mois, mais la prothèse s’est révélée inefficace. La courbure du tibia s’est entêtée, offrant au futur ailier l’usage de deux jambes a gauches, ou supposées telles, qui toujours commanderont la même danse : un déhanchement vers l’intérieur du terrain,un léger temps d’arrêt, un tangage dans l’autre sens, une touche de l’extérieur du pied et puis s’en va... Pour ce pur instant de rupture, cette diaphonie gestuelle imprévisible, Garrincha a acquis une popularité sans pareille. Parce qu’il ridiculisait ses opposants, servait ses partenaires sur un plateau, mais surtout parce qu’il donnait de la joie. La plus belle des récompenses, la plus douce des revanches. 

 

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Declaré dix jours après sa naissance, négligé comme tous ses frères et sœurs (il en aurait eu vingt-cinq au total !), Manoel Francisco dos Santos est un enfant sauvage et rien que cela. Voué à l’errance et aux boulots de seconde zone. Son père, alcoolique notoire, l’a surnommé Garrincha, du nom d’un oiseau tropical, inutile et laid. L’intéressé n’a d’ailleurs pas de meilleurs arguments à faire valoir à l’exception du futebol, cela va de soi. Assez vite, ses jambes torves et cette fluidité naturelle que ses frères indiens — toujours en fuite — lui auraient, pense-t-on, donnée en héritage, lui valurent quelques compliments. Face à ce Chariot de carnaval, les adversaires shootaient immanquablement dans le vide ou taclaient le gazon, et c’est tout le stade qui s’écroulait de rire. Garrincha signe son premier contrat pro à dix-neuf ans au Botafogo, l’« allume-feu », tel que le traduisent les cariocas. De fait, l’étincelle n’attendit guère avant de transformer son propre périmètre en flambées extravagantes. 

 

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De Garrincha on gardera les danses chaloupées, les débordements vertigineux ; 279 buts et plus encore de passes . décisives millimétrées (pour Amarildo, pour Vava); deux Coupes du monde pareillement maîtrisées (en 1958 et en 1962) ; 41 sélections nationales et une seule défaite (contre la Hongrie en 1966). Mais tout autant ses écarts et ses faiblesses, son malheur ontologique, face noire d’une lune par ailleurs si pleine et si intense. Les puristes ont souvent opposé Pelé à Garrincha. L’insouciance et la naïveté du premier au génie consumé du second, et penché, précisément, en faveur du plus triste des deux. Comme si la générosité et l’invention étaient d’abord l’apanage des poètes maudits, le privilège des cœurs meurtris...  Côté chagrin, Garrincha a rempli son rôle au-delà des espérances. Si Pelé, vu son jeune âge, ne fut pas retenu d’emblée dans la sélection qui illumina le Mondial suédois, Garrincha ne l’avait pas été davantage tout simplement parce que des tests psychotechniques avaient diagnostiqué chez lui une légère débilité mentale.

 

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Garrincha n’était doué que sur les pistes de cirque engazonnées, dresseur de ballons sauvages, jongleur d’absolu. Que deviendrait-il lorsque son corps serait en panne d’inspiration ? Personne ou plutôt si, l’ombre de son bonheur galopant : un mari volage, l’amoureux transi d’une danseuse de bossa negra, un père irresponsable, un alcoolique et un fou. De blessures en méformes, d’inutiles come-backs en piges inconséquentes sous les maillots des Corinthians ou du Flamengo, l’artiste se dilua et plus encore. Une opération au genou finit par lui ôter ses dernières illusions, avant qu’un œdème pulmonaire l’achève. « Mané » avait disparu, mais Vinicius de Moraes chantait : « Garrincha, l’ange, écoute et répond. Goooool ! 
C’est une pure image : un G shootant un O Et tout seul dans son but, un L. C’est pure danse. » 

 

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