Sunday, March 14, 2021

Euro 1984 Danemark Espagne

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 Demie Finale

24 juin 1984

Stade de Gerland, Lyon


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2.9 Go
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Danemark : Qvist; Nielsen, Morten Olsen (c), Busk; Lerby, Sivebæk, Bertelsen, Arnesen (Jesper Olsen 68e), Berggreen (Brylle Larsen 107e); Elkjær, Laudrup Sélectionneur : Sepp Piontek

Espagne : Arconada (c); Camacho, Maceda, Salva (Urquiaga 102e), Señor; Gordillo, Alberto (Sarabia 60e), Víctor, Gallego; Carrasco, Santillana
Sélectionneur : Miguel Muñoz

 

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La France est tombée amoureuse du Danemark en cet été 1984, de ses blondes rayonnantes, de ses bébés joufflus et de ses joviaux buveurs de bière. Ils courent l’hexagone, les Danois, à pied, à cheval et en voiture, avec leur sourire et leurs drapeaux. Quand Elkjaer-Lar- sen prend ses jambes à son cou ou que Platini marque un but, ils applaudissent sans rien casser. On n’a plus vu ça depuis la Renaissance et François Ier.  Les victoires des Danois-dynamite plaisent beaucoup à l’Europe aussi. On a pu lire dans un journal italien : « La deuxième semaine de l’Euro 84 a commencé par trois bastonnades : celle des communistes en France, celle des démocrates chrétiens en Italie et celle des Belges à Strasbourg par les Danois. » 
Chacun espère que les Danois de son cœur vont ne faire qu’une bouchée de l’Espagne, cette « authentique fleur artificielle » du ballon rond. Mais beaucoup craignent que les Vikings n’aient laissé une grande partie de leurs forces physiques dans la course folle qu’ils ont menée auparavant sur trois circuits tourmentés, à l’in¬ verse des Espagnoles plus avares de leurs réserves, comptables scrupuleux d’un capital qui n’est pas élastique. 

 

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On ne se refait pas. Aussitôt lâchés dans l’arène, le dimanche 24 juin, les Vikings repartent à l’assaut, pied au plancher, tous muscles dehors. Et, le match à peine commencé, les voici devant la cage d’Arconada à la pilonner sauvagement, frénétiquement. Lerby a alerté Berggren, lequel a centré dans le paquet. Une tête s’est élevée, celle de l’inévitable Larsen. Le ballon a fusé, détourné sur la barre par le voltigeur de service Arconada. Lerby a suivi et fait trembler les filets. Cinq minutes de jeu et 1-0 pour le Danemark.  Les Espagnols appellent leurs forgerons pour souder la grille et trois avertissements - Gordillo, 20e; Salva, 21e; Victor, 26e sanctionnent les agressions et les actes d’anti-jeu d’une équipe volontiers dispensatrice de toutes les  grâces terrestres. Chois, Danois et si vous chûtes, vous cherrez encore. 
Petit à petit, les courses danoises se font plus lourdes, le visage d’Elkjaer-Larsen ressemble au girophare d’une voiture de pompiers, les contrôles de balle sont moins heureux et les passes moins précises. Les Vikings ont la glotte qui sèche et le physique qui pèche. 
Dans le même temps, système balance, les Espagnols refont surface, plus offensifs avec la présence de Senor sur le côté droit de l’entre- jeu, en bien meilleur état athlétique que leurs rivaux, de plus en plus menaçants. Ils ont aussi avec eux la réussite que les Danois n’ont pas : à la 47e minute, Arnesen tire sur un poteau ; à la 67e, Sarabia en fait autant mais le ballon, récupéré, est transformé en but d’égalisation par Maceda.  Maceda ! Le même qui a plongé l’Allemagne dans l’affliction et qui, dans sa volonté exarcerbée de victoire, reçoit un carton jaune (86e) dont on reparlera. 
Les Danois sont à deux doigts, un doigt, un demi-doigt de marquer le petit but qui leur vaudrait le paradis. Mais Larsen manque l’occasion offerte par Jesper Olsen (85e). Mais  Laudrup voit son tir ultime repoussé in-extremis par Arconada (90e).  Tu voulais courir. Danois ? Alors, tu courras. Trente minutes de plus, et ton cœur sur le gazon. Berggreen le magnifique est expulsé pour deux cartons jaunes successifs (102e). Dix Danois et onze Espagnols vont jouer une place en finale de championnat d’Europe au 421 footballistique : la séance de penalties dite de tirs au but pour ne pas choquer les âmes sensibles.  Santillana, Senor, Urquiaga, Victor, Sarabia alignent leurs cinq tirs victorieux. Brylle, Jesper Olsen, Laudrup, Lerby ne manquent pas le leur, eux non plus. Mais Preben Elkjaer-Larsen, la grosse bête cotée un million et demi de dollars à la bourse aux chevaux, Larsen-la- menace, Larsen-le-courageux, rend un devoir tout faux, triste fin pour un si bon élève. 
L’Espagne, en quatre matches et deux prolongations, a marqué quatre buts dont deux par son libero Maceda et un sur penalty. Elle ne fait pas le spectacle, elle le hume. Elle est invaincue, elle commence à se croire invincible. « Savez-vous que je n’ai jamais perdu au Parc des Princes ? », susurre Miguel Munoz. Il n’est jamais trop tard pour commencer, chef ! 

 

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2 comments:

  1. Cheers for this one! What language is the commentary? Which broadcast is this one from? Thanks

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