Coupe du Monde 1974 Allemagne Suede

 

Second tour Groupe B

30 Juin 1974

Rheinstadion,  Düsseldorf

 
Goals: 0:1 Edstrom (24. Min.), 1 :1 Overath (51. Min.),  2:1   Bonhof  (52.   Min.),  2:2  Sandberg (53.    Min.),   3:2   Grabowski    (76.    Min.),   4:2 Hoeness (89. Min., Foulelfmeter)
 Deutschland: Maier,    Vogts,    Schwarzenbeck, Beckenbauer,  Breitner,  Bonhof,  Overath,  Hoeness,   Hôlzenbein  (ab 83.  Min.   Flohe),  Muller, Herzog (ab 64. Min. Grabowski)
Sweden:  Hellstrôm,  Olsson,  Karlsson, Nordqvist, Augustsson, Larsson (ab 32. Min. Ejderstedt),   Tapper,   Grahn,   Torstensson,   Edstrom,Sandberg

 

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A Dusseldorf, l'Allemagne de l'Ouest aligne les vainqueurs de la Yougoslavie contre la Suède. L'ambiance est meilleure dans l'équipe, l'espoir est revenu, mais les chevauchées de la Hollande dans l'autre groupe, intriguent un peu. Franz Beckenbauer a tôt fait de dire : « Plus tard! Pensons d'abord à la Suède. »

 

 

Dès le coup d'envoi, la pluie tombe, tombe, comme si elle n'avait fait jamais que cela. Les Allemands ont décidé de marquer rapidement un but pour obliger les Suédois à se découvrir. Mais les Suédois sont de vieux « coureurs de piste » ; ils connaissent les tours et les détours ; et on ne leur apprend plus à faire les grimaces. Remarquablement organisés au milieu du terrain, non seulement ils tiennent bon, mais encore portent-ils le feu dans le cœur adverse! C'est ainsi qu'avant la demi-heure, et sur une balle mal renvoyée par Schwarzenbeck. le magnifique Edstroem réalise une terrible reprise de volée que Sepp Maier voit atterrir dans ses buts. La Suède mène 1-0. Les espoirs allemands vont-ils être noyés là, sous les trombes d'eau, par la faute de Suédois trop ambitieux? A la mi-temps, sans recourir aux serments des troupes galvanisées, les joueurs de Schoen se promettent soutien ferme et sincère. En six minutes, ils croient que c'est arrivé, Overath (50^) et Bonhof (51e) ayant non seulement rétabli la situation mais également créé l'avantage. L'illusion dure deux minutes, le temps pour Sandberg (qui joue en Allemagne, à Kaiserslautern) d'égaliser pour la Suède.

 

 

La bataille fait rage dans la tempête, mais l'engagement intense reste dans les limites de la correction, sinon de la courtoisie. Les Allemands s'énervent devant leur impuissance, surtout Beckenbauer qui, à un quart d'heure de la fin, fustige le jeune Herzog, mal placé et fossoyeur de nombreux ballons. "Kaiser" Franz donne même l'impression d'être prêt à renoncer tant l'échec le traumatise. Et puis, c'est la libération. Grabowski, entré quelques secondes auparavant à la place de Herzog, catapulte la balle dans les filets suédois (3-2). Et, une minute avant la fin, l'arbitre soviétique M. Kasakov se décide enfin à accorder le penalty qui s'imposait pour une faute sur Muller. Hoeness porte ainsi le score à 4-2. Franz Beckenbauer est libéré. Rayonnant, il salue la foule longuement, pour la remercier de ses encouragements et de sa confiance. Il sait lui, qu'une part de la victoire appartient aux gradins.

 

 

Pendant ce temps-là, la Pologne obtient à Francfort sa cinquième victoire d'affilée, cette fois contre la Yougoslavie (2-1). Le match est équilibré, et fort correct. Les Yougoslaves semblent donner l'impression de s'imposer, lorsque Karasi commet une bêtise sur la personne de Szarmach et se fait pénaliser... d'un penalty, que transforme Deyna. Le même Karasi, pour se faire pardonner sans doute, égalise juste avant la mi-temps, mais l'inévitable Lato (meilleur buteur de~la Coupe du Monde 1974) inscrit un peu plus tard le deuxième but polonais de la victoire. On connaît dorénavant les quatre meilleures équipes du tournoi : la Hollande, le Brésil, l'Allemagne de l'Ouest et la Pologne. On ne sait pas encore le nom du lauréat mais cela ne va plus tarder.