Coupe des Coupes 1981 1982 Barcelona Standart Liege Finale

 

12 May 1982
Camp Nou,
Barcelona

Barcelone: Urruti; Gerardo, Migueli, Alexanco, Manolo, Sanchez, Moratalla, Esteban; Simonsen, Quini, Carrasco.
Standard de Liège : Preud'homme; Gerets, Poel, Meeuws, Plessers, Vandersmissen, Daerden, Haan ; Tahamata, Wendt, Botteron.

 

 

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Ainsi, Barcelone a gagné sa finale. Grandissimes favoris, grâce à l'appui de leur public, on imaginait mal les azulgranas battus par un Standard de Liège, vainqueur le dimanche précédant du Championnat de Belgique. Dans l'antre du Nou Camp fin prêt pour le Mundial, l'appui de près de cent mille socios a été déterminant. Portés par les cris de leurs supporters, déçus d'avoir été battu in-extremis en Championnat d'Espagne par le Real Sociedad et vexés d'être menés au score par les Belges dès la huitième minute, les Catalans ont gagné ce match à ne pas perdre, grâce à une volonté de vaincre incomparable. Seulement, Barcelone a usé d'expédients qui ont trop souvent dépassé les limites des règles. 

 

 

 Déjà, en 1979, les azuïgranas s'étaient fait remarquer pour leurs brutalités excessives. Ils ont remis ça cette saison avec parfois l'appui des Belges qui sont loin de leur côté d'être des tendres. Dans l'affaire, c'est le football qui sort perdant. Mais l'inquiétude est encore plus grande lorsque l'on sait que l'Espagne, prochain théâtre de la Coupe du Monde, risque de nom faire connaître les mêmes événements en ces mois de juin et juillet. On ne voit pas pourquoi la violence cesserait au moment où doit débuter la plus grande compétition du monde. Forts de l'avantage de recevoir chez eux l'élite du football mondial, les Espagnols vont-ils faire régner sur leurs terrains la violence qui peut malheureusement leur être profitable? Cela dit, match de football, il y eut. Le très bon départ du Standard de Liège a pu faire penser un instant que les Belges allaient gagner. Pratiquant comme d'habitude le piège du hors-jeu à la perfection et occupant le terrain suivant un quadrillage sans faille, les Belges allaient au fil des minutes abandonner la direction du jeu aux Catalans. Avec un Alexanco libero vigilant, un Gerardo qui avait mis Botteron dans sa poche, un Sanchez omniprésent et un Simonsen plus remuant que jamais, Barcelone remontait son moral en baisse depuis la huitième minute. Le but égalisateur de Simonsen juste avant la mi-temps les remettait sur les rails qui mènent à la victoire, alors que le Standard devenait une victime expiatoire. Il ne restait plus qu'à concrétiser ces prémices de la victoire. C'est l'inévitable buteur de service, Quini, qui allait s'en charger. Barcelone avait  gagné, pas le football.