Tuesday, February 9, 2021

Club Estudiantes de La Plata

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Sur l'estuaire du Rio de la Plata, une ville dans l'ombre de Buenos Aires, la capitale de l'Argentine : La Plata, minuscule avec ses 450 000 habitants, face aux 1 0 milions de sa voisine. Pourtant, c'est là, dans cette « petite » ville (à l'échelle argentine), que vit un des clubs les plus insolents du football du continent sud-américain : Estudiantes de La Plata. L'histoire dure depuis 1905, et les joueurs vêtus du maillot rouge et blanc prennent un malin plaisir à perturber l'ordre que les grands rivaux d'à côté, Boca Juniors et River Plate, tiennent pour établi, et qui n'est rien d'autre qu'arrogance de riches, si l'on en croit la version récitée depuis près d'un siècle par les dirigeants d'Estudiantes. En effet, ceux-ci expliquent qu'ils n'ont pas attendu les largesses et autres aides de ces poids lourds de la capitale pour installer le football dans leur ville de La Plata. Par exemple, le stade d'Estudiantes, d'une capacité de 26 000 spectateurs, a été inauguré dès le 25 décembre 1 907 et a porté le nom du président du club Luis Jorge Hirschi de 1 927 à 1 932. Et ces mêmes dirigeants « étudiants » ne manquent pas de parler de ce stade unique pour leur club et d'autres comme Gimnasia. 

 

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Chez les Etudiants, on évoque aussi les grandes heures du club. Son équipe, à la charnière des années 1 960 et 1 970, est imbattable, tant en Argentine qu'en Amérique du Sud. Rappel du palmarès d'alors : certes, un seul titre national en 1967 mais trois Copa Libertadores (1968, 1969 et 1970) et une finale (1971), une Coupe Intercontinentale (1968) et deux finales (1969 et 1 970). Voilà donc un club qui, explique-t-on à La Plata avec fierté, n'a rien à envier à ces deux poids lourds orgueilleux et dédaigneux que sont Boca Juniors et River Plate. Pourtant, durant cette période 1 968-1 971 et en dépit des victoires, Estu- diantes n'a pas œuvré pour la réputation du football d'Argentine. Durant cette période, ses joueurs ont pratiqué le football de la honte, du moins aux yeux des esthètes européens. En Argentine, depuis toujours, le football est un jeu musclé, viril, violent. Les dégâts y sont importants. Le résultat compte davantage que la manière, et, à l'université footballistique de La Plata, c'est là un discours que l'on rabâche en cours et sur les terrains d'entraînement. Alors, en compétition, l'art pour l'art, on ne connaît pas. On tient à un seul concept, l'efficacité. Donc, réalisme. En conséquence : le club s'est construit un palmarès respectable sur le papier avec des joueurs comme Carlos Bilardo ou encore le fameux « grand quintet » des années 1 920-1 940, qui comprenait Miguel Angel Lauri, Alejandro Scopelli, Zozaya, Manuel Ferreyra et Enrique Guaita. Mais, comme ses grands rivaux de Boca Juniors, le club d'Estudiantes a laissé la plus détestable des images en finale de la Coupe intercontinentale, contre Manchester United, l'AC Milan et Feyenoord. N'empêche ! Avec Velez Sarsfield, Estudiantes demeure, en Argentine, le plus sûr recours contre la domination du duo infernal Boca Juniors- River Plate. 

 

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Dans la galerie des « étudiants mémorables » de La Plata figure bien sûr le « grand quintet » des années 1 920-1940, avec Miguel Angel Lauri, Alejandro Scopelli, Zozaya, Manuel Ferreyra et Enrique Guaita. Ils ont été les premières vedettes du football professionnel argentin, et Manuel Ferreyra est même tenu pour l'une des superstars du continent sud-américain. Avec l'Argentine, il a disputé la finale (perdue contre l'Uruguay) de la première Coupe du monde, en 1930. Pourtant, dans cette galerie, c'est bien l'équipe ayant remporté la première Copa Libertadores en 1 968 qui occupe la plus belle place. Pour parvenir à cette victoire, l'entraîneur Osvaldo Zubeldia a utilisé dix-sept joueurs : Poletti, Hugo Spardo, Hugo Médina, Luis Lavezzi, Néstor Togneri, Fucceneco, Ribaudo, Flores, Madero, Aguirre Suarez, Manera, Mal- bernat, Echecopar, Bilardo, Conigliaro, Pachamê et Veron. Seuls trois joueurs ont disputé toutes les parties de cette aventure : Alberto Poletti, Raul Madero et Carlos Bilardo, tandis que Juan Ramon Veron marquait neuf buts durant la compétition. Carlos Bilardo deviendra l'entraîneur d'Estudiantes et Tous deux sont les héritiers d'une nouvelle proposera une grande révolution en renouvelant la stratégie de jeu et en installant une nouvelle philosophie de vie en collectivité. Il sera, quelques années plus tard, le sélectionneur de l'équipe d'Argentine, avec laquelle il remportera la Coupe du monde en 1986 et parviendra en finale en 1990. 

 

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