19 Mars 1980
Estadio de Mestalla
Un drame s'est noué au-delà des Pyrénées, au moment de ces quarts de finale. Le sort a opposé le F.C. Barcelone, vainqueur de la Coupe des Coupes 79 et grand d'Espagne, au F.C. Valence, club de Kempès et Bonhof entraîné par Di Stefano. L'affaire est surtout tragique pour le Barça dont la saison a été une succession de drames et d'échecs. L'entraîneur Rifé a réussi la performance de dégoûter à la fois l'Autrichien Krankl et le Sud-Américain Heredia, lesquels sont repartis chez eux en l'abreuvant d'injures. Les défaites ont succédé aux défaites, sauf en Coupe des Coupes, contre des adversaires, il est vrai, «complaisants» : Akranes (1-0, 5-0), Aris Bonnevoie (4-1,7-1). Il a fallu limoger Rifé et appeler en catastrophe Helenio Herrera, le célèbre H,H., l'un des pères du catenaccio et, à coup sûr, l'un des plus malins du milieu, pour tenter de sauver l'essentiel. H.H. a déjà remis un peu d'ordre quand vient l'heure du match-retour à Valence. Car Rifé a perdu le premier, au Nou Camp, par 1 but à 0, but de Pablo (50e). H.H. a rééquilibré l'équipe, rendu confiance aux joueurs, insufflé ce fameux esprit qui, des années cinquante aux années soixante, fît de Barcelone et de Tinter de Milan deux clubs ardents comme la braise. A Valence, Barcelone mène 2-1 après 26 minutes de jeu et inquiète Kempès et les siens jusqu'à la fin : 2-2,3-3, et 3-4 finalement parce que Kempès a inscrit un penalty. Les Catalans redressent la tête parce qu'au-delà de l'élimination, attendue, inévitable, Herrera leur a rendu la dignité, et la joie de jouer.
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Meilleur buteur de cette Coupe des Coupes 1980 (sur vingt buts qu'a marqués Valence, Mario en a inscrit neuf), l'Argentin Kempes a montré l'étendue de son talent. Il est de toutes les grandes occasions. Je ne redirai pas ses exploits lors de la dernière Coupe du Monde. Mais il me faut rappeler que Valence ne doit sa participation à cette Coupe des Coupes qu'au bon vouloir de son Argentin qui avait offert la Coupe d'Espagne à son équipe, l'an dernier, face au Real Madrid : deux buts à lui tout seul. Et, sur le chemin de la finale, il a mis trois buts sur quatre aux Ecossais de Glasgow et le but qualificatif face à Barcelone. Pour beaucoup, et c'est en partie vrai, Kempes n'avait pas confirmé sa prestation du dernier Mundial. Dorénavant, personne ne pourra plus le dire. Bien placé au classement des buteurs du championnat d'Espagne où Valence réussit un beau parcours malgré les deux Real, intouchable, voilà notre grand Mario à un niveau mondial. Il ne m'étonnerait guère qu'il fasse ainsi parler de lui jusqu'en 1982 où il défendra « sa » coupe du Monde presque chez lui.
Une Coupe du Monde qui devrait nous faire découvrir un jeune garçon (il n'a aujourd'hui que dix-neuf ans) nommé Tendillo. Demandez donc à Eric Pécout ce qu'il en pense. Athlétique, technique, élégant, le stoppeur de Valence n'a plus grand chose à envier aux meilleurs spécialistes du poste. Mis à part Kempes, qui fait presque figure d'ancien, et Tendillo, le petit dernier, Valence peut compter sur le retour en forme de Rainer Bonhof. L'ex-champion du Monde, très discuté depuis son arrivée en Espagne, doit sentir le moment où il est bon de se rappeler au souvenir des recruteurs. Auteur d'un excellent match retour (le meilleur, dit-on à Valence, depuis qu'il est au club), Rainer revient en forme à point nommé. Un transfert, une nouvelle victoire en coupe européenne et un bon Championnat des Nations en Italie : voilà qui ne saurait déplaire au blond Rainer.
Enfin, les autres : du gardien Pereira à l'ailier et capitaine Saura (rapide, courageux et «empoisonnant») en passant par Carreté (parfois trop brutal, mais quel tempérament!), Arias (toujours bien placé), Subirais (il ne perd pas un ballon) et Solsona (ah ! quel régal pour les yeux!), un ensemble bien drivé par un Di Stefano qui connaît la musique et paraît diriger le paso-doble de Valence à merveille. Pour la plus grande joie d'un public qui soulient son équipe, même dans les mauvais jours. Et c'est dans l'optique de devenir, l'an prochain, l'équipe numéro un en Espagne que la prospection a débuté. L'Uruguayen du Rayo Vallecano, Morena, « le buteur en or », est annoncé. Un émissaire va se rendre en Allemagne, Hollande el Autriche pour superviser un éventuel remplaçant à Bonhof. Rien n'est encore fini et toul commence déjà pour Valence.
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Valencia: Manzanedo, Carrete, Botubot, Arias, Tendillo, Solsona, Saura, Bonhof, Kempes, Subirats, Pablo.
Barcelona: Artola, Ramos, Migueli, Olmo, De la Cruz, Landaburu, Simonsen, Rexach, Canito, Martinez (Zuviria), Carrasco (Esteban).
Caps
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