Tuesday, January 17, 2012

Cup Winners Cup 1995 1996 Paris Sg Parma

Quarter Final,
Second Leg
21 March 1996
Parc des Princes, Paris


  Cela faisait trois ans d'affilée que le PSG prenait le train des demi-finales européennes, Parme, quant à lui, dans le même temps, allait toujours plus loin en parvenant à chaque fois en finale. Le choc avait donc de quoi faire frémir, bien que les Parisiens, qui se sont offerts la dépouille du Real de Madrid (1993 et 1994) puis celle de Barcelone (1995), ne soient plus du genre à rougir d'émotion comme de jeunes puceaux lorsqu'il s'agit de conquérir l'Europe à la hussarde. Ils le démontrèrent d'ailleurs avec vigueur, là-bas en Italie, dans l'indifférence glacée d'un petit stade parmesan insensible, semblait-t-il, aux efforts des uns et des autres. Rapidement privée du génie créateur de Zola, son maître à jouer, l'équipe de Parme paraissait orpheline, inconstante, parfois même un tantinet fébrile. En tout cas, très loin de la valeur qu'on veut bien lui reconnaître. 

 Et, hormis le but réussi par l'inévitable Stoïchkov (580, plus quelques bribes d'actions développées de très loin par Appoloni ou Benarrivo, la formation italienne dirigée par Nevio Scala n'est jamais parvenue à surclasser sa rivale. Si l'on ajoute à cela un Bernard Lama impeccable, qui a fait en sorte d'écœurer les quelques trublions parmesans, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter sur les chances parisiennes. D'autant que Loko aurait même pu renvoyer les deux équipes dos à dos si l'un de ses tirs n'avait heurté la base d'un poteau parmesan.Scala, en tout cas, était parfaitement conscient de l'ampleur de la tâche qui attendait ses joueurs à Paris. « Weah et Ginola ne sont plus là, mais le PSG est toujours aussi difficile à jouer car le danger peut venir de partout », déclarait-il en concoctant une mixture aux ingrédients surtout défensifs afin de préserver l'avantage infime du but marqué à Parme. Ce sera l'erreur de Scala. Car, de l'autre côté, Luis Fernandez a joué franchement la cane du tourbillon offensif. Et les Nouma, Raï, Loko, Dely Valdes , soutenus comme il se doit par Fournier et Bravo, feront en sorte de se multiplier pour refaire leur retard. 

 Comme un penalty de Raï (pour une faute sur Nouma), réussi dès la 8e minute, donna l'illusion aux Parisiens qu'ils avaient déjà fait l'essentiel du travail, on les vit alors se faire moins pressants, plus hésitants aussi, acceptant en quelque sorte de laisser les autres s'enhardir. Il faudra, d'ailleurs, que les Italiens reviennent au score grâce à un but de Melli (26e) pour que la bande de Fernandez soit piquée au vif et redécouvre enfin les vertus de la marche en avant. Comme s'il avait fallu qu'on lui mette le couteau sous la gorge pour qu'elle redevienne conquérante, enthousiaste, déterminée. Une fois le doute de la défaite évacué, peu avant la mi-temps, Raï et Bravo, notamment, réveillent l'ambition parisienne qui prend réellement forme, et Patrice Loko réussit à frapper victorieusement du pied droit (38e). Ce n'est certes pas suffisant, et les Italiens le savent qui multiplient toutes les astuces et tous les trucs pour empêcher leurs adversaires de jouer en rond. La patience et la rigueur étant devenues des vertus cardinales du PSG, celui-ci attendra la 70e minute pour porter l'estocade grâce à un second penalty magistralement ajusté par Raï à la suite d'une faute sur Laurent Fournier. Le Brésilien aux nerfs d'acier envoie le PSG en demi-finale avec cette souveraine assurance des joueurs d'exception. « J'aime ces situations, dira-t-il. Je n'ai jamais raté un penalty décisif dans ma carrière. J'ai de l'expérience et je savais qu'il fallait faire douter le gardien. Alors, j'ai pris mon temps. » Le Parc, qui retenait son souffle, sera enfin libéré par ce tir généreux. Et Raï pourra encore dire : « Le PSG a montré ce soir qu'il pouvait remporter un titre européen ! »


Buts pour le PSG: Rai (9e sur pen., 69e sur pen.), Loko (38e). Pour Parme: Melli (26)





GrazieMassimo for "La Stampa" Scans









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