26 August 1987
Santiago Bernabéu Madrid
Pour la vingt-deuxième fois les portes monumentales de la salle des trophées du Real de Madrid, située au-dessus des vestiaires, se sont ouvertes pour laisser passer le trophée récompensant le champion en titre. Dans l'immense vitrine réservée spécifiquement aux Coupes de Champion d'Espagne, cette dernière remise par le père du roi, à Gallego, le capitaine du jour, est venue s'ajouter à une longue série commencée lors de la saison 1931-1932, année du premier titre décroché par le Real Madrid. Quelques chiffres vont donner une idée de ce que représente l'aura et la puissance du Real. Côté prestige, ce club fondé en 1902 a passé cinquante-cinq saisons en première division, c'est-à-dire le maximum possible en Espagne. A ses vingt-deux titres nationaux, il faut y ajouter quinze Coupes du Roi d'Espagne, une Coupe de la Ligue, huit titres de Champion d'Europe (dont six en Cl), une Coupe intercontinentale. Dans la compétition européenne, on ne compte plus les places de demi-finalistes ou de finalistes malheureux. Un palmarès incroyable qui n'est certainement pas près d'être égalé. Le Real, ce n'est pas uniquement une façade.
Santiago Bernabéu Madrid
Pour la vingt-deuxième fois les portes monumentales de la salle des trophées du Real de Madrid, située au-dessus des vestiaires, se sont ouvertes pour laisser passer le trophée récompensant le champion en titre. Dans l'immense vitrine réservée spécifiquement aux Coupes de Champion d'Espagne, cette dernière remise par le père du roi, à Gallego, le capitaine du jour, est venue s'ajouter à une longue série commencée lors de la saison 1931-1932, année du premier titre décroché par le Real Madrid. Quelques chiffres vont donner une idée de ce que représente l'aura et la puissance du Real. Côté prestige, ce club fondé en 1902 a passé cinquante-cinq saisons en première division, c'est-à-dire le maximum possible en Espagne. A ses vingt-deux titres nationaux, il faut y ajouter quinze Coupes du Roi d'Espagne, une Coupe de la Ligue, huit titres de Champion d'Europe (dont six en Cl), une Coupe intercontinentale. Dans la compétition européenne, on ne compte plus les places de demi-finalistes ou de finalistes malheureux. Un palmarès incroyable qui n'est certainement pas près d'être égalé. Le Real, ce n'est pas uniquement une façade.
Ce sont tout d'abord les soixante mille socios qui chaque année en début de saison apportent leur contribution financière au club. La demande pour devenir membre du Real dépasse largement l'offre. Aussi les dirigeants ont été obligés de limiter ce nombre à soixante mille. Comme il est très difficile d'obtenir une carte de so-cio, il est de tradition de se les transmettre de père en fils. Il y a aussi tout le patrimoine immobilier du Real dont les plus beaux fleurons sont le stade Santiago Bernabeu, et la cité sportive. La qualité des dirigeants en tant que gestionnaires est aussi une richesse puisque cette saison, ils vont dégager un bénéfice de cinq cents millions de pesetas (plus de deux milliards et demi de centimes), auxquels il faut ajouter le capital joueurs. Quand dans ses rangs on possède des Sanchez, Butragueno, Gordillo et autres Michel, cela représente aussi quelques milliards de centimes supplémentaires. Mais l'argent n'est pas tout. Et au Real, plus qu'ailleurs, les joueurs sont transcendés par le port du maillot blanc chargé d'une tradition incomparable. J'ai en mémoire la réflexion d'un vieux supporter : « Nous n'avons peut-être pas au Real les meilleurs joueurs, mais dès qu'ils enfilent le maillot alors, là, ils deviennent les plus forts. » Le charisme dont bénéficie le Real Madrid se transmet de génération de joueurs en génération de joueurs. Quand on a l'estampille du Real, elle devient indélébile et transcendantale. Même si comme cette année, le Real n'a pas connu de grande frayeur pour s'imposer dans le championnat le plus long de l'histoire du football espagnol.
En effet, après une première phase classique qui a vu s'opposer entre elles et par match aller-retour les dix-huit équipes de Première Division, une seconde compétition appelée play-off a rassemblé dans trois mini-championnats les six premiers puis les équipes classées de la septième à la douzième place, et enfin les six derniers. Dans ce dernier sprint le Real avait pour adversaires le F.C Barcelone, l'Espanol, Gijon, Saragosse et Majorque. C'est dans cet ordre que ces différentes équipes se sont classées. Le Real qui avait terminé en tête après le premier tour a maintenu ses principaux rivaux à distance et notamment le F.C. Barcelone. Le fait d'avoir la meilleure attaque est surtout dû à l'extraordinaire réussite du « Pichichi » Hugo Sanchez qui, avec trente-quatre buts, a laissé loin derrière Gary Lineker qui n'a réussi quant à lui que vingt et un buts. Ce n'est pas qu'au titre de meilleur buteur qu'Hugo Sanchez a tenu pendant des semains la Une des journaux. Le Mexicain a, en plein milieu des play-off, déclaré qu'il ne serait plus Madrilène la saison prochaine. Le président Mendoza a su déployer suffisamment d'arguments pour que tout rentre dans Tordre. Mais le Real a toujours une carte secrète. Il l'a sorti cette saison en la personne de Martin Vas-quez, un tout jeune joueur de vingt-deux ans, issu de la filiale de Castilla, et qui fut la grande révélation de l'année. La qualité et la quantité de l'effectif ont permis également de faire face à tous les problèmes de blessures et d'indisponibilités. Il y eut la fracture de Sanchis, la convalescence qui se poursuit de Maceda, les lésions de Cama-cho et Valdano, mais ces malheurs furent compensés par l'avènement de Mino, de Solana, de Pardeza et par le transfert en cours de saison de Janko-vic. Sans compter que les anciens comme Juanito et Santillana lorsqu'ils furent sollicités se hissèrent à la hauteur de leur réputation. Le dimanche 21 juin, c'est vraiment le grand été à Chamartin où cent mille Madrilènes fêtaient les héros qui recevaient l'Espanol. Cette rencontre était la dernière d'un marathon qui avait connu quarante-quatre étapes. Le Real va partir l'an prochain à la conquête de l'Europe. C'est son objectif premier. Avec lui, Barcelone, l'Espanol, Gijon et Real Sociedad représenteront l'Espagne dans les différentes Coupes d'Europe. Au Real, on place toujours la barre très haut. C'est sans doute pour cela que ce club reste le plus grand.
Goles:
1-0 Butragueño 14´, 2-0 Harper (pp) 15´, 3-0 Hugo Sánchez 28´, 4-0
Butragueño 29´, 4-1 Power 61´, 5-1 Hugo Sánchez 62´, 6-1 Michel 66´.
Real Madrid: Buyo; Chendo, Tendillo, Sanchís, Solana; Michel, Gallego, Gordillo (Paco Llorente 66´), Martín Vázquez, Butragueño, Hugo Sánchez.
Everton: Mimms; Harper, Watson, Ratcliffe, Pointon; Adams, Sheedy, Snodin, Power; Clarke (Ebbrell 45´), Marshall.
Real Madrid: Buyo; Chendo, Tendillo, Sanchís, Solana; Michel, Gallego, Gordillo (Paco Llorente 66´), Martín Vázquez, Butragueño, Hugo Sánchez.
Everton: Mimms; Harper, Watson, Ratcliffe, Pointon; Adams, Sheedy, Snodin, Power; Clarke (Ebbrell 45´), Marshall.
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