Premier League 2012 2013

 

PL 2012 2013
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Le vingtième titre de l'histoire de Manchester est aussi le dernier de l'ère Alex Ferguson, l'emblématique manager des Red Devils.  La puissance du championnat d’Angleterre est menacée. La permanence, au plus haut niveau, de Barcelone et du Real Madrid, constitue, depuis la toute fin du xxe siècle, une concurrence frontale pour la Premier League qui est parvenue, dans le sillage de Manchester United, Chelsea et Liverpool, à déloger l’Italie et sa Sérié A d’un piédestal continental qu’elle occupait depuis le début des années 1980. 
Le renouveau du football anglais, au tournant du XXe siècle, faisait de la Premier League le championnat référence dans le monde entier. La contestation est toutefois en marche. En Espagne, donc, mais aussi en Allemagne où la Bundesliga n’en finit plus d’affirmer ses rêves de grandeur. Cela ne suffit pas à ôter sa magie au championnat d’Angleterre où, derrière l’intouchable Manchester United, la bagarre fut quasiment permanente. Entre le deuxième, Manchester City, et le cinquième, Tottenham, 6 points d’écart seulement. Cette densité a fait les affaires des Red Devils car elle signi fie aussi l’incapacité, pour les rivaux de MU, à tenir la cadence. Seraient-ils en train de décliner? Difficile d’être très affirmatif dans la réponse. Liverpool, qui a remporté la Ligue des champions en 2005, n’a jamais confirmé ce renouveau et son dernier sacre domestique date tout de même de... 1990. Arsenal, qui fut le principal concurrent de Manchester United à partir du début des années 1990, n’a plus été champion depuis 2004... La vérité, c’est qu’il faut chercher les adversaires des Diables rouges juste à côté, à Manchester City, et à Chelsea. Seuls ces deux clubs ont empêché Manchester United d’être champion ces neuf dernières années. 

 

Le triomphe de City aux dépens de United à la différence de buts, à l’ultime seconde des arrêts de jeu de la dernière journée en 2012, est d’ailleurs une cicatrice qui a tenu éveillé son ennemi local toute la saison 2012-2013. « La manière dont nous avons perdu ce titre nous a vraiment aidés, raconte Alex Ferguson. Et le fait que ce soit City nous a certainement donné une motivation supplémentaire... » Effectivement, son équipe ne s’est pas laissé l’occasion d’avoir peur. Elle a écrasé la compétition toute la saison et a assuré son titre au mois d’avril, lors de la 34e jour¬ née (victoire 3-0 sur Aston Villa]. Avec 21 points d’avance sur son dauphin, Manchester City, MU a pulvérisé la Premier League. Tout simplement. Ce cinquièmetitre en sept ans, le vingtième de l’histoire du club, valide le recrutement de Robin van Persie (transféré d’Arsenal pour 28 millions d’euros], dont Alex Ferguson avait fait sa priorité en 2012. 
En associant le meilleur buteur 2011-2012 (Van Persie, 30 buts] à son second [Rooney, 2? buts), le technicien écossais prenait un risque. Mais ça a fonctionné. Le Néerlandais voulait « offrir un vingtième titre à United », lui qui, en huit saisons avec les Gunners, n’avait rien gagné hormis une Cup (2004). Il a été étincelant, même si cela a conduit à reléguer Wayne Rooney au second plan (12 buts, dix passes décisives tout de même), l’international anglais exprimant au demeurant quelques envies d’ailleurs. Et puis ce titre fut le couronnement de vingt-sept années de règne pour Alex Ferguson. Arrivé au club en 1986 en provenance d’Aberdeen [avec qui il remporta la Coupe des coupes 1983), l’Écossais a choisi, à 21 ans, de prendre sa retraite. Son palmarès avec MU est exceptionnel: deux Ligues des champions (1999, 2008), une Coupe des coupes (1991), treize championnats d’An¬ gleterre (1993, 1994, 1996, 1992, 1999, 2000, 2001, 2003, 2002, 2008, 2009, 2011, 2013), cinq Coupes (1990, 1994, 1996, 1999, 2004). « Je n’ai pas pris cette décision à la légère, assure-t-il. J’y ai beaucoup réfléchi. C’était le bon moment. Il était important pour moi de partir en laissant le club dans le meilleur état possible et je pense que c’est le cas. »