Friday, February 4, 2022

Universidad de Chile de Jorge Sampaoli Copa Sudamericana 2011


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En aout 2010 la direction de  la Universidad de Chile se met en tête de trouver un entraîneur pour la saison 2011. La liste se réduit petit à petit à deux noms argentins : Diego Simeone, et Jorge Sampaoli. El Cholo est longtemps vu comme le favori, mais à la surprise générale, c’est finalement Sampaoli qui est retenu, à une voix près ! Un choix justifié alors par le président Federico Valdés, par le fait que Sampaoli connaît déjà le football chilien. Pourtant le CV de « Sampa » était plus modeste que celui du futur entraîneur de l’Atlético Madrid. 


Après une humble carrière de joueur, malheureusement très vite freinée par une grave blessure, Sampaoli s’était très vite tourné vers le métier d’entraîneur. Commençant par des postes dans les divisions inférieures du football argentin, il part en 2002 vers le Pérou. Là-bas, sa carrière va connaître un premier envol. En 2007, il devient l’entraîneur du Club Deportivo O’Higgins, et réalise une saison correcte. Le club se classe 3e de l’Apertura et 7e de la Clausura. Saison qui se termine tout de même de manière frustrante, O’Higgins étant éliminé deux fois dès les Quarts des Play-Offs, par la U lors de l’Apertura puis par Palestino lors de la Clausura. La saison 2009 est beaucoup plus moyenne et Sampa décide finalement de s’en aller, alors qu’il est critiqué par les supporters tout en étant soutenu par sa direction. Il rejoint alors Emelec en Équateur où il réalise une superbe saison 2010, avant son retour au Chili donc.


 L’attente est forte lors de sa présentation le 15 Décembre 2010. Répondant aux questions des journalistes, Sampaoli n’y va pas par quatre chemins. Il déclare que ses objectifs sont de gagner le plus de titres possibles, dont la Copa Sudamericana. Il ne renie pas son admiration philosophique pour le jeu proposé par Marcelo Bielsa, alors encore sélectionneur de la Roja. Poste qu’il occupera jusqu’à sa démission début Février 2011. Sampaoli demande aussi expressément à avoir un contrôle très fort sur le sportif. Il fait revenir le gardien Johnny Herrera, fait signer le défenseur Albert Acevedo qu’il avait dirigé à O’Higgins, et insiste pour que Charles Aránguiz revienne au Chili après une année en Argentine. Il rappelle également son « lieutenant » Sebastián Beccacece pour qu’il soit son adjoint. Sampaoli bâtit son effectif selon ses désirs de jeu, dans un climat plutôt méfiant. Au-delà de son passage peu marquant au Chili, les supporters enragent contre leur direction qui n’a pas réussi à faire venir Simeone. La pression est donc énorme, et les résultats doivent arriver.


En pleine confiance, la U va marcher alors sur le championnat de Clausura en deuxième partie d’année. 34 matchs, 21 victoires, 11 nuls et seulement deux défaites. L’équipe disposera de la Unión Española en quart de finale (0-1, 3-0), et se fera peur en demi dans un nouveau Clásico Universitario contre la Católica (1-2 en faveur de la U à l’aller, 1-2 au retour au Nacional), mais passera grâce à sa meilleure position en championnat. En finale contre Cobreloa, la U ne tremble pas. 0-0 à l’aller à Calama, puis 3-0 au retour pour s’offrir le trophée, le 15e titre de champion dans son histoire.


Mais si tous les supporters de la U, et plus largement les suiveurs du football chilien, se souviennent de cette année 2011, c’est pour la Copa Sudamericana. Un objectif que Sampaoli avait clairement désigné en début de saison, mais qui semblait si lointain et si irréel. D’autant plus que les coupes continentales n’ont jamais réussi aux clubs chiliens, si l’on excepte le Colo-Colo de 1991 et sa Libertadores. a campagne démarre pourtant très moyennement. Un triste 1-0 contre Fénix Montevideo à l’aller puis 0-0 au retour en Uruguay. La U passe mais se fait très peur. Elle doit affronter au deuxième tour une autre équipe uruguayenne, mais bien dangereuse, puisqu’il s’agit du Nacional, dirigé alors par Marcelo Gallardo. Mais cette fois-ci la maîtrise est bien plus claire. Vargas permet aux siens de prendre l’ascendant à l’aller (1-0), et au retour au Gran Parque Central, la U donne une claque au Bolso en marquant à la 12e puis 13e minute (Eduardo Vargas puis Matías Rodriguez). La U tient le match et ne tremblera pas.


Vient alors ce qui est peut être LE match référence de l’ère Sampaoli. Le 19 Octobre 2011, la U se déplace au Brésil pour affronter Flamengo, emmené par un certain Ronaldinho. Il n’y aura pas de match tant la U va dominer les débats. Pressing étouffant, obligeant Flamengo à de nombreuses erreurs de relances. Un Eduardo Vargas létal (deux buts en deux minutes) et un Lorenzetti en métronome. 0-3 à la mi-temps, 0-4 au coup de sifflet final. Le « Fla » est K-O debout. La U se permettra également de gagner le match retour 1-0, avec un golazo de Marcelo Díaz, infligeant un 5-0 à Flamengo sur les deux matchs. Ce qui était alors un rêve commence à se dessiner comme une réalité accessible. Oui, la U peut aller au bout de la compétition.


Le quart de finale est encore un exemple de maîtrise contre Arsenal de Sarandí (1-2, 3-0). Les hommes de Sampaoli affrontent Vasco de Gama en demi-finale, où joue entre autre Juninho. Après avoir accroché un nul 1-1 au Brésil, la U reçoit Vasco dans l’Estadio Santa Laura, habituellement l’antre de la Unión Española. Mais cela ne va déranger les supporters de la U, transformant le stade en chaudron. À la 31e minute, Gustavo Canales fait chavirer le Santa Laura et donne l’avantage aux Azules. Vasco va alors attaquer à tout va, mais Johnny Herrera va sortir un match impressionnant. Acculée, la U ne renonce pourtant pas à l’attaque et se procure de nombreuses occasions. On joue la 72e minute quand Mena sur le côté gauche, déclenche un centre parfait pour l’inévitable Eduardo Vargas qui fusille Fernando Prass d’un plat du pied. 2-0, la messe est dite ! Pour la première fois en 84 ans d’existence, la Universidad de Chile va disputer une finale d’une compétition internationale.


L’adversaire sera la Liga de Quito, club équatorien qui avait privé du titre en 2010 le Emelec entraîné par Sampaoli. Le match aller en Équateur est plutôt équilibré, mais la U parvient à tirer son épingle du jeu et l’emporte 0-1 avec un but juste avant la mi-temps de… Eduardo Vargas bien sûr ! Le match retour sera un récital. Comme un an avant en demi-finale de Libertadores, l’Estadio Nacional est plein à craquer, mais les larmes seront différentes à la fin. Étouffant, comme à son habitude, l’adversaire dans sa moitié de terrain, la U fait craquer la Liga de Quito. Vargas donne l’avantage dès la 3e minute avec une belle reprise de volée du gauche. La U ne sera jamais vraiment menacée. Elle conclut l’affaire en fin de match avec un but de Lorenzetti à la 80e, puis le doublé pour Vargas à la 87e en humiliant la défense équatorienne. L’Estadio Nacional explose. 20 ans après la Libertadores de Colo-Colo, le football chilien gagne de nouveau une coupe continentale ! 



























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