Coupe des Coupes 1987 1988 Ajax Marseille Aller Retour

 

 Quart finaliste de la C2, l’O.M. rêve, bien sûr, d’aller plus loin encore. Et le tirage au sort n’est pas désagréable avec lui qui lui permet d’éliminer sans secousse sans brio particulier non plus les Finlandais de Rovaniemi : 1-0 à Lecce, en Italie (Papin, 27e), parce que le terrain des Scandinaves est pris par les glaces ; 3-0 au Stade Vélodrome (Genghini, 18e ; Allofs, 22e ; Papin, 77e sur penalty). L’affaire est beaucoup plus sérieuse en demi-finale avec l’Ajax Amsterdam. Si l’O.M. passe ce cap et il en a les moyens, se convainc-t-on la route du triomphe lui est ouverte. N’a-t-il pas engagé, pour se donner plus de moyens, un troisième étranger : le sieur Abedi Pelé, “natif de Niort et de Mulhouse, dont Bernard Tapie prétend qu’il a un Maradona dans chaque jambe ou quelque chose comme ça ? 

Demi-finales Aller

6 Avril 1988 

Stade Velodrome

1h20 manque fin

C2.1987.1988.Mars.Ajx.twb22.mp4

1.6 Go

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pass ajax

Bernard Genghini qui a déjà disputé une demi- finale européenne avec Sochaux contre l’équipe hollandaise d’AZ67 affirme qu’il ne “faut pas faire de complexe devant qui que ce soit”. D’ailleurs, Ajax est nettement moins bon, dit-on, que la saison précédente. Il a perdu son inspirateur-entraîneur, Johan Cruyff ; son canonnier prodige, Van Basten ; son arrière droit-ailier Silooy (transféré au Matra) et son prodigieux arrière central Rijkaard. Même si Ajax n’a pas encaissé un but en six matches, éliminant Dundalk (4-0, 2-0), Hambourg (1-0, 2-0) et Young Boys (1-0, 1-0), il ne casse pas trois pattes à un canard, croient certains, puisqu’il est à sept points de P.S.V. en championnat, avec un match de plus. Les Hollandais ont visionné les cassettes des matches de l’O.M. et en ont conclu c’est eux qui le disent que la défense adverse composée de Le Roux Lowitz Domergue (avec Fôrster en demi défensif) présentait des miasmes intéressants. Ils ne changent pas leur méthode habituelle mais cela les encourage un peu plus à s’appuyer sur leurs ailiers et à évoluer encore plus en vitesse et à une touche de balle. Ils sont experts en ce domaine, appuyés sur un quatuor défensif de haute sécurité, aussi bon techniquement, du numéro 2 au numéro 5 (Blind, Larsson, Wouters, Verlaat) qu’athlétiquement et tactiquement.

 

 

Finalement 3-0 au match aller pour les Hollandais.... et un constat très affligeant. l’O.M. 1988, redondant de noms ronflants, préparé en serre, en caisson, en laboratoire, au tableau noir, n’est rien d’autre, le jour où il doit être impérativement ce que ses concepteurs voulaient qu’ils soient, qu’une poignee d’enfants de cœur’, selon la formule de notre confrère du Méridional, René Vollery” (éditorial de France-Football). L’opinion des joueurs de l’O.M. est que l’équipe d’Ajax a réussi contre eux “le match parfait” en évoluant “à 150 % de ses possibilités”. Banide admet, sans se faire prier, qu’il y a eu, au sein du staff-dirigeants de l’O.M. “erreur de politique”. Ce que Bernard Tapie exprime plus crûment : “Dans l’O.M. 87-88, il y a trop d’architectes et pas assez de maçons.” Ce n’est pas pour cette raison que l’O.M. modifie sensiblement sa formation mais pour des impératifs incontournables d’indisponibilités. Il joue donc avec Stambouli Passi, Fôrster, Lowitz, Cauet Diallo, Eyraud, Giresse, Pelé Papin, Allofs.

 

Demi-finales Retour 

20 Avril 1988 

Stade Olympique Amsterdam

 

 

C2.1987.1988.Ajx.Mars.twb22.mp4
2.4 Go
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Au lieu de perdre, ainsi que c’est prévu par la quasitotalité des pronostiqueurs, l’O.M. gagne 2-1 à Amsterdam (Larson, 22e ; Papin, 65e ; Allofs, 90e) et en tire quelque fierté. Car Ajax, jusque-là, n’avait pas encaissé un seul but en C2 87-88. “Nous avons prouvé qu’il n’y avait pas une si grande différence entre les deux équipes” (Banide). Seulement deux buts, pourrait-on ajouter. La suite des événements prouvera, en effet, qu’Ajax n’était pas invincible et que l’O.M. était tout à fait de taille à remporter cette C2 ouverte aux convoitises. Malheureusement, l’O.M., comme toutes les équipes françaises avant lui, s’est emmêlé les pieds et la tête dans le tapis vert en s’avançant vers le sacre espéré. C’est ainsi que trente-deux ans après l’attribution de la première Coupe d’Europe et en quatre-vingt- onze coupes européennes mises en jeu (33 Cl, 28 C2, 30 C3), aucun club de chez nous n’a inscrit son nom au palmarès. Nous sommes la honte de la jungle. 

 

 

 

 

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