Cela faisait une demi-heure que le match était commencé et tout se passait très mal pour les Brésiliens, ils étaient menés 2-0, pris à la gorge par leurs cousins portugais, qui avaient choisi l'attaque à outrance. Et sur un véritable tacle assassin du défenseur droit Morais, Pelé, que l'on n'avait pas encore beaucoup vu, s'effondra, gravement touché. L'arbitre anglais McCabe, sans doute habitué aux affrontements îliens, ne sanctionna pas un geste qui méritait une expulsion.
Quatre ans après le Chili, le Brésil joua à dix, mais cette fois ce ne fut pas avec la victoire au bout du compte, mais une défaite sévère due aux deux attaquants vibrionnants de l'attaque lusitanienne, l'ailier Simoes et son compère avant-centre, Eusebio, natif d'Angola. C'est d'ailleurs le duo qui ouvrit la marque : Eusebio feinte un défenseur brésilien, Fidelio, centre et Simoes reprend et marque de la tête. Le gardien Manga voit le cauchemar se dessiner : une élimination de l'équipe double tenante du titre dès le premier tour. Il fallait désormais que le Brésil marque quatre buts sans en encaisser un lors de ce troisième et dernier match de poule. Pour en arriver là, les Brésiliens, qui avaient battu la Bulgarie grâce à Pelé et Garrincha lors du match inaugural, n'avaient plus leur destin entre leurs mains après leur défaite nette face aux Hongrois (3-1). Les faiblesses brésiliennes devinrent de plus en plus criantes quand à son tour, Euse-bio, à la 30e minute, aggrava le score à la suite d'un coup franc aux 40 m tiré par le capitaine du Benfica, Coluna. Le centre arriva surTorrès, qui détourna le ballon sur Eusebio, dont le tir trompa un Manga pas assez vif sur ce coup-là.
La deuxième mi-temps commença sur un faux rythme, les Portugais étaient sûrs de leur fait et qualifiés, les Brésiliens assommés et presque anéantis. Pour les réveiller et pour qu'ils espèrent encore au moins se battre pour la gagne, il fallait un but. C'est l'arrière Rildo qui arracha la réduction du score en s'incorporant avec audace à la ligne d'attaque sur le côté gauche. Cherchant en vain un partenaire qui soit disponible pour jouer, il décida de tenter sa chance. Son tir fit mouche, l'honneur brésilien était sauf. Cela eut le don de réveiller ses coéquipiers qui se décidèrent enfin à entreprendre de véritables attaques pour au moins obtenir le match nul.
Mais ce fut un feu de paille, d'autant qu'Eusebio, la perle noire, encore lui, d'une formidable reprise de volée, fit le spectacle à lui tout seul. Une minute auparavant il avait adressé un tir terrible que cette fois, Manga avait réussi à détourner. Pelé aurait-il trouvé son successeur dans ce joueur de vingt-trois ans, déjà Ballon d'or européen pour sa saison exceptionnelle l'année précédente? La défaite fut ressentie comme une véritable catastrophe sismique dans le stade du club d'Everton.Tout le monde eut l'impression qu'un cataclysme avait submergé Goodison Park. Une équipe sans âme, une idole fourbue et blessée, il n'en fallait pas plus pour que les Auriverde quittent la compétition dès le premier tour. Toutefois, l'esprit du grand Brésil pouvait continuer à vivre à travers leurs cousins d'Europe, dirigés, il ne faut pas l'oublier, par un autre Brésilien, Otto Gloria, passé de la samba au fado.
Wld.Cp.1966.Port.Bra.Thewildbunch22.mkv
1.1 Go
https://uptobox.com/uw27szqqpb34
https://uptostream.com/uw27szqqpb34
or
Wld.Cp.1966.Port.Bra.Thewildbunch22.mkv
1.1 Go
https://uptobox.com/la5djfkww7dl
Portugal José Pereira - Morais, Baptista, Vicente, Hilario-Coluna, Graca-Augustin, Eusebio, Torres, Simoes. Sélectionneur : Otto Gloria
thewildbunch please upload the spanish supercup 97/98 real madrid - barcelona please
ReplyDelete