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Hector Cuper n'est pas franchement le type qui raffole des paillettes. L'entraîneur argentin du FC Valence affecte aujourd'hui la même indifférence aux éloges unanimes qu'il se montrait hier imperméable aux critiques les plus virulentes. Le cheveu blanc et ras, cet ancien défenseur central de 45 ans ne parle à la presse que par sens du devoir. Et, désormais idolâtré à Valence, qu'il a mené pour la première fois à la finale de la plus prestigieuse compétition européenne, il a toujours les mêmes mots pour expliquer son succès inattendu: «J'ennuie tout le monde avec cela: travail et motivation; ensuite un petit peu de chance; et finalement du silence, beaucoup de silence.» On fait mieux en matière de harangue mobilisatrice! Cuper, aux antipodes de l'arrogance d'un Louis Van Gaal, entraîneur démissionnaire du Barça, ou de l'agressivité d'un Luis Fernandez, lui aussi partant de son club, l'Atletico de Bilbao.
«Sacrifice». Lorsqu'il débarque à Valence, en juin 1999, on ne mise pas lourd sur cet Argentin plutôt terne, qui ne jure que par «sacrifice» et «solidarité» sur un terrain. Même si son passé récent plaide plutôt en sa faveur. En 1996, il a conduit le petit club argentin de Lanus à la victoire dans la Coupe de la Confédération sud-américaine de football (Conmebol). Débarqué à Majorque l'année suivante, il conduit une équipe sans stars en finale de la Coupe d'Espagne et, en 1998, à la finale de la Coupe des coupes contre la prestigieuse Lazio de Rome. Mais son auréole de stratège avisé ne brille pas vraiment et, hors d'un cercle de spécialistes, Hector Cuper est un illustre inconnu. A Valence, cité au tempérament si méditerranéen, sa discrétion irrite d'autant plus que la ville se sent vite orpheline de Claudio Ranieri, l'entraîneur italien parti à l'Atletico de Madrid, charismatique et fort en gueule, qui avait su se gagner les faveurs de la presse sportive locale et du public.
Pour Hector Cuper, les choses commencent mal. Le début de saison est catastrophique et, en février, le stade de Mestalla se remplit de banderoles: «Cuper, va-t-en vite.» Côté cour, l'Argentin se fait plus opaque encore; côté jardin, il ne modifie pas d'un iota ses choix tactiques. Adversaire de l'autoritarisme, il apprécie moins encore les ego hypertrophiés de ses stars. Ses compatriotes Camarasa et Claudio Lopez se plaignent de «l'ennui» qui règne à l'entraînement? Le premier est renvoyé dans l'équipe seconde; le deuxième est condamné au repos forcé pendant une bonne semaine. Austérité. Aux yeux d'Hector Cuper, aucun joueur n'est au-dessus du groupe. «L'individu, aussi talentueux soit-il, doit se sacrifier au service de la collectivité», disait-il récemment. Avant chaque match, il se livre à un rituel immuable: avant son entrée sur le terrain, chaque joueur reçoit une tape affectueuse sur le torse.
Son austérité a porté ses fruits. Malgré un recrutement modeste par rapport aux autres clubs espagnols, son équipe a réalisé une fin de saison éblouissante, en éliminant, en Ligue des champions, la Lazio de Rome et le Barça sur des scores-fleuves, et en terminant à la troisième place du championnat. Alors que la plupart des équipes semblent physiquement abattues, le Valencia brille par sa fraîcheur. «Grâce au travail du préparateur physique», répète Cuper en référence à son assistant et compatriote Juan Manuel Alfano. Plus que sur une défense expérimentée (Angloma, Djukic, Pellegrino), et deux buteurs-nés (Angulo et Claudio Lopez), l'efficacité de son système de jeu repose sur un milieu de terrain jeune, très rapide, prêt aux sacrifices défensifs et capable de débordements offensifs qui empoisonnent les défenses adverses. Lorsque Van Gaal peuple le Barça d'internationaux néerlandais, Cuper parie sur les réserves du club.
VALENCIA 1999 2004
Honorable 4ème la saison dernière en Liga, le Valence CF a connu une époque faste il y maintenant quelques années. Une époque où il tenait la dragée haute au Barca et au Real par exemple. Une époque où il accumulait les titres et les joueurs de qualité. Petit rappel de ses exploits et des hommes qui les ont rendus possibles. Tout commence en 1999 avec une Coupe d’Espagne, acquise 3 buts à zéro contre l’Atlético Madrid, aussitôt confirmée par la victoire en Supercoupe d’Espagne. Ce deuxième titre sera plus difficile à empocher, après une rude bataille contre le FC Barcelone : 1-0 au match aller, 3-3 au retour. Un Barça qui comptait tout de même dans ses rangs Figo, Rivaldo, Kluivert, Cocu et Luis Enrique (actuel entraîneur des Blaugrana). L’entraîneur Claudio Ranieri s’en va sur deux succès.
Ce n’était que le début, le club ajoutera 4 titres par la suite. L’équipe alors dirigée par Rafael Benitez s’adjuge le championnat en 2002 avec brio : 75 points (dont 7 d’avance sur La Corogne) et seulement 5 défaites. L’exploit est de taille puisqu’elle détrône le Real Madrid, celui des Hierro, Roberto Carlos, Makélélé, Figo, Zidane et Raul. Rien que ça. Le technicien espagnol et son effectif vont confirmer en 2004, et de quelle manière ! Ils effectuent un triplé historique en remportant le championnat (77 points, dont 5 d’avance sur le Barca), la Coupe de l’UEFA (2-0 contre l’OM de Barthez et Drogba), et la Supercoupe d’Europe (2-1 contre le FC Porto). Le plus grand regret de cette époque dorée restera les deux finales de Ligue des Champions perdues en 2000 (face au Real Madrid) et 2001 (face au Bayern Munich), sous la conduite de l’entraîneur argentin Hector Cuper. Le seul coach à ne ramener aucun trophée, passé deux fois consécutivement tout près du Graal.
Ranieri et Benitez sont certes de bons entraîneurs, toutefois rien n’aurait été possible sans des joueurs de haut niveau. En l’occurrence, il y en avait foison dans l’effectif à cette époque. Les techniciens pouvaient compter sur un savant mélange de joueurs expérimentés comme de jeunes talentueux, à l’aube de leur carrière. Et ce n’est pas les 52 000 spectateurs du Stade Mestalla qui auraient dit le contraire ! Parmi les présents lors du triplé, nous pouvons citer pêle-mêle Canizares, Ayala, Pellegrino, Marchena, Albelda, Baraja, Kily Gonzalez, Aimar, Ilie, Mista et Vicente. Un groupe qui restera stable de nombreuses années, les seuls ajustements feront suite à des départs : Farinos, Vlaovic et Claudio Lopez en 2000, Mendieta en 2001, Carew en 2003. Le recrutement fonctionne alors avec efficacité et intelligence, trouvant souvent le remplaçant adéquat. Une augmentation des mouvements ainsi que le début de problèmes financiers viendront mettre fin à cette ère de rêve pour les supporters Valencians. Une ère dont ils se rappellent encore.
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