Le
football italien a mauvaise réputation. Défensif, violent, fanatisé,
corrompu. On y jongle plus avec les centaines de millions de lires
qu'avec le ballon. Du moins en apparence. Eclaboussé par le scandale du
totonero, terni par le déroulement d'un championnat d'Europe décevant,
le calcio exporte une image de marque foncièrement négative. Mais,
chaque année, tout repart de zéro car, en Italie, le football est une
institution. Les secousses sismiques qui ébranlent sa solidité ne
parviendront jamais à le mettre à bas. Où pourrait-on concevoir de
grands clubs relégués (Milan A.C., Lazio Rome), des stars suspendues
(Giordani, Paolo Rossi, dont le retour ne serait plus très éloigné), des
équipes disputant le championnat avec un handicap de cinq points
(Pérouse, Avellino), où, sinon en Italie ? Le calcio ingurgite ses
procès, phagocyte ses propres virus et se porte, bon an mal an, comme un
charme. Les dénonciations de la presse, les éclaboussures de toutes
sortes font partie de la vie italienne, une des plus agitées d'Europe.
Le football n'échappe pas à cette fébrilité, mais il sécrète lui-même
son remède et également son mal : les tifosi, les supporters. Contre
vents et marées, les Italiens, les hommes surtout, vont au stade chaque
dimanche.
C'est
la deuxième messe de la journée, mais celle de l'après-midi est à celle
du matin ce que le carnaval est à une procession. Messe païenne en
quelque sorte, où l'on vénère le dieu football et ses grands prêtres
(les joueurs professionnels) dans une ambiance surchauffée de cris, de
chants, de tambours martelés, de bombes fumigènes (à l'entrée des
équipes sur le terrain), de pétards, de confetti, dans un déploiement de
drapeaux immenses et presque féeriques. C'est la farandole du calcio,
un folklore typiquement italien où la joie de vivre atténue le
chauvinisme. Parfois, lors des derbys notamment, l'ambiance dégénère et
les carabinieri doivent intervenir. Cette époque troublée n'épargne
rien, décidément. Regroupés par quartiers, les tijbsi affluent au stade
derrière une banderole aux couleurs du club et portant bien haut le nom
de leur quartier. Les vedettes étrangères ont favorisé la création de
clubs nouveaux et c'est ainsi qu'à Naples, par exemple, Rudi Krol peut
compter sur l'appui inconditionnel de quelques centaines d'admirateurs.
De telle sorte que la moyenne des spectateurs varie entre vingt et
trente mille par match. Une moyenne qui devrait faire rêver les
dirigeants du football français et qui en dit long, en tout cas, sur les
moyens formidables du calcio.
Les
concours de pronostics ne sauraient, seuls, expliquer une telle
affluence. Catenaccio, défenses de fer, marquage strict : trois données
fondamentales d'un football italien aux apparences plus sinistres qu'en
réalité. Les Italiens en compétition internationale, on le sait,
sacrifient volontiers à la défensive. Mais en championnat, le jeu est
plus ouvert, même si l'on continue de marquer peu de buts : pas même
deux par rencontre en moyenne. Il y eut pourtant des journées
exceptionnelles : vingt et un buts (en huit matches) pour la seconde, ou
des scores fleuves (Udine-Inter : 0-4, Naples-Rome : 4-0, Inter-Rome :
2-4, ne cherchez pas la logique). Mais le lot habituel du spectateur
italien reste cependant une moyenne d'une douzaine de buts par journée.
La septième valut d'ailleurs son pesant de courant d'air avec sept
raisons seulement de crier « goal ». Ne vous confortez pas pour autant
dans l'idée d'un football italien qui ne serait que défensif. Si le
4-4-2 règne en maître dans le calcio, si la pratique de la
contre-attaque y est générale, c'est tout de même avec une réussite due
principalement à la haute qualité technique du joueur latin. Astucieux,
élégants, les Altobelli, Antognoni, Beccalossi, Bettega, Causio,
Cabrini, Graziani, Tardelli et consorts ont de quoi faire l'une des
meilleures équipes du monde.
Les
matches du championnat italien sont d'ailleurs plaisants à suivre. D'un
rythme assez lent, ils contrastent avec l'ambiance frénétique qui fait
exploser les gradins. Comme chaque année, les grands clubs du Nord sont
favoris. Champion en titre, l'inter se ménage pour la Coupe d'Europe où
Nantes n'a pas pu lui barrer le passage. Ses poursuivants traditionnels,
la Juve, Torino, Fiorentina, Naples, se disputent, alors qu'à la
surprise générale l'A.S. Rome, dirigée avec poigne par le Suédois
Liedholm, se comporte en challenger très sérieux. Mais c'est en
compétition européenne que les Italiens marquent le pas : deux clubs en
course seulement (l'Inter et Torino). Après les échecs de ces deux
dernières années, il faut croire qu'on a trouvé la faille dans le
système, la clé de ce cadenas qui ferme le calcio.
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404 file not found???????????????
ReplyDeleteHi, can u reupload the main title please? Thx and great blog!
ReplyDeleteHello very lazy to search in hard drives i have so many and files always disappeared
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