11 Avril 1989
Stade Vélodrome
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Au début de l'année 1988, Claude Le Roy soufflait le nom d'un certain George Weah à l'oreille de son ami Arsène Wenger alors en route pour son premier titre de champion de France avec l'AS Monaco. La suite est l'histoire d'une relation père-fils pour la mise en orbite d'une légende.
Sa réputation, Arsène Wenger l’a gagnée par des réussites personnelles, parfois du fait de batailles avec ses dirigeants. Qui parfois ne croyaient plus en certains, mais Arsène, lui, voyait. Il voyait et savait faire confiance. Comme ce jour où, pendant la CAN 88, Claude Le Roy souffle le nom d’un certain George Weah à son ami Arsène. Le jeune adulte est une pépite, un talent brut. Alors, sur les conseils du sélectionneur du Cameroun de l’époque, Biancheri file à Yaoundé où le murmure joue pour le Tonnerre de Yaoundé. Wenger verra aussi jouer Weah. Comment s’est conclu le transfert ? Personne ne sait vraiment, mais beaucoup parlent d’une valise, de milliers de francs versés à diverses parties. Voilà comment Wenger a récupéré Weah. Voilà comment Arsène a décidé de faire de George un homme. Voilà comment l’histoire a démarré. Par un murmure et une main tendue. Weah a déjà quitté le Liberia, pour s’en sortir, mais surtout pour gagner de l’argent histoire d’aider sa famille. En quelques jours, le voilà donc à Monaco qui est alors, déjà à cette époque, autre chose qu’un paradis fiscal, mais plutôt un nid de talents qui vient d’être champion de France devant l’OM de Tapie tant détesté par Wenger. De cette opportunité, George Weah parlera plus tard comme d’un « cadeau de Dieu » . Il ne sait alors pas une chose : Arsène ne se trompe que rarement.
Le 21 mai 1988, l’AS Monaco remporte son cinquième titre de champion de France, après six ans d’attente, sous la houlette d’Arsène Wenger, lors de sa première saison sur le Rocher. Pourtant considéré comme l’un des meilleurs entraîneurs français de l’histoire, il s’agit du seul titre de l’Alsacien dans l’Hexagone. Avec sa philosophie de jeu et ses recrutements intelligents, l’ancien footballeur va révolutionner le marché des transferts en s’appuyant sur la détection de talents. Une technique de management qui va le conduire tout droit vers le succès. "C’est toujours le premier titre qui reste dans la mémoire, parce que c’est le premier et parce qu’il m’a permis de croire en moi pour la suite". La première fois ne s'oublie pas. Pour sa première saison à la tête de Monaco, Arsène Wenger devient champion de France en 1988 avec l’AS Monaco. Ce qui sera le seul sacre de l’Alsacien dans l’Hexagone avant de triompher outre-Manche.
Venu tout droit de l’AS Nancy, le natif de Strasbourg fait sensation grâce à sa philosophie de jeu et son expertise tactique. Il réfléchit comme un menuisier, pose sa planche sur l’établi et prend des décisions comme on élabore un plan épargne-retraite. C’est un illustre inconnu qui arrive dans le sud de la France à l’été 1987. Entraîneur de Nancy depuis 1984, Arsène Wenger quitte sa première expérience sur une descente en Division 2. En difficulté sportive depuis deux ans avec le club qui a révélé Michel Platini, il annoncera même sa démission un an avant son départ. Fin de l’histoire avec l’ASNL qui n’aura pas fait mieux qu’une 12e place en championnat sous ses ordres. À Monaco, le jeune entraîneur (37 ans à l’époque) succède au retraité roumain Stefan Kovacs, et met très vite en place un recrutement judicieux : la patte Wenger. Si huit joueurs, dont Daniel Bravo, Philippe Tibeuf, Dominique Bijotat et Bruno Bellone, vont faire leurs valises, l’élégant diplômé de l’université va les remplacer à moindre coût, montrant ainsi son intelligence dans les transactions.
En fin de contrat avec les Girondins de Bordeaux, Patrick Battiston va rejoindre l’effectif monégasque gratuitement tout comme le prodigieux meneur de jeu anglais Glenn Hoddle. Il encouragera son compatriote et attaquant Mark Hateley à le rejoindre de l’AC Milan pour former une paire offensive prolifique. Daniel Bravo parti à Nice, c’est Fabrice Mège qui fait le chemin inverse. Et enfin, pour renforcer sa défense centrale, Arsène Wenger fait appel à son ancien coéquipier Rémy Vogel, en provenance du RC Strasbourg. L’AS Monaco sera sacré champion de France à trois journées de la fin, possédant ainsi six longueurs d’avance sur son dauphin et champion en titre Bordeaux, et sept sur le promu Montpellier. En prime, les hommes d'Arsène Wenger ont la meilleure défense de l’élite avec seulement 29 buts encaissés. Rien d’étonnant quand un joueur du calibre de Patrick Battiston évolue dans une équipe. Il s’agit du cinquième titre de champion de France pour l’ancien stéphanois.
Il s’agira du premier et du seul titre d’Arsène Wenger avec un club français. Les années qui suivent sont dominées par l’Olympique de Marseille de Bernard Tapie. Cependant, Monaco s’accroche et ne quittera jamais le podium de 1989 à 1993, grâce au génie de l’Alsacien. Dénichant successivement George Weah et Youri Djorkeff, il fut également le grand artisan de l’éclosion d’Emannuel Petit au plus haut niveau. Avec ses jeunes pépites, Monaco connaîtra une finale de la Coupe des coupes en 1992 (perdue 2-0 contre le Werder Brême). Deux ans plus tard, et sans l’attaquant africain, l’ASM ira jusqu’en demi-finale de Ligue des champions contre l’AC Milan (défaite 3-0). Après son très beau parcours sur la scène européenne, le Bayern Munich tente une approche pour enrôler l’entraîneur tricolore, en vain. Mais le technicien va être remercié après un mauvais très mauvais début de saison, par le président Jean-Louis Campora.
Gros Aricle Wenger/Weah
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