Monday, April 26, 2021

Santos Futebol Clube

 Le nom de Santos sera toujours synonyme de celui de Pelé, qui passa toute sa carrière dans le club et revint comme directeur fin 1993 pour essayer de le faire sortir des difficultés financières et administratives dont il était la proie. Le Santos avait été fondé par trois membres du club Americano, qui étaient restés chez eux dans le port de Santos lorsque leur club emménagea à Sâo Paulo. Le Santos rejoignit le championnat de l’État de Sào Paulo en 1916, devint le deuxième club brésilien, seulement, à passer professionnel en 1933, mais attendit le milieu des années 1950 pour faire les gros titres des journaux. Ensuite, afin de créer un vivier de jeunes talents, il embaucha le vétéran de la Coupe de 1950, Jair da Rosa Pinto, et découvrit Pelé, alors âgé de 15 ans. Dire que l’équipe de Santos se résumait à un seul homme, comme on pourrait le croire trop facilement, serait injuste. Le Santos a récolté des milliards grâce à des tournées de matches amicaux dans le monde entier et a su investir lourdement pour entourer Pelé de grands joueurs : par exemple, des vainqueurs de Coupe du Monde comme le gardien de but Gilmar, l’arrière central Mauro et le demi ailier Zito : un ailier gauche au coup de pied féroce en la personne de Pepe ; et les jeunes talents de l’ailier droit Dorval, du libero Mengalvio et de l’avant-centre Coutinho. que l’on surnomma le «jumeau » de Pelé, avec lequel il entretenait des liens quasi télépathiques sur le terrain.

 

Bundesliga 1978 1979 Borussia Mönchengladbach Hamburg SV

Round 18
9 February 1979
Bökelbergstadion,
Mönchengladbach


   La hiérarchie des grands joueurs du monde n'est pas artificielle. Elle naît sur le terrain, face à un public qu'on ne trompe jamais sur les réalités du jeu. Elle se traduit par la beauté des gestes mais aussi par l'efficacité et par la conquête de trophées. Le bon peuple aime la victoire et n'a que pitié ou dérision pour les vaincus. Pelé, Beckenbauer, Cruyff n'auraient jamais été ce qu'ils sont ou ce qu'ils furent s'ils n'avaient donné à leurs clubs et à leur pays l'ivresse des buts marqués et la joie des coupes que l'on brandit à bout de bras. Kevin Keegan est de cette race de grands capitaines dont chaque décennie voit naître un, deux ou trois exemplaires à travers le monde. On les voit apparaître un jour, à dix-huit ans, sous le maillot national d'une sélection junior, ou au détour d'un match de Coupe d'Europe. Ils sont inconnus et pourtant, le public a un coup au cœur. I) a reconnu là un créateur, l'un de ces enfants du ciel qui portent en eux la rime du poète, la note joyeuse du musicien, le génie de la chose simple et si bien faite qu'on la croit naturelle. Le monde de la balle ronde leur appartient pour dix ans, jusqu'à ce que leurs jambes ne puissent plus exécuter ce que leur tête et leur instinct leur commandent de faire.