Giants Stadium,
East Rutherford NJ
530.3 Mo
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Wld.Cp.1994.Ita.Bulg.Thewildbunch22.2Hlf.mkv
524.6 Mo
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Pour la troisième fois consécutive, Roberto Baggio sauvait son équipe. Avec ses deux buts, deux purs chefs-d'œuvre, il envoyait son équipe en finale. Avant de sortir, victime d'une élongation à la cuisse. L'Italie retenait son souffle.
Vingt minutes d'ennui, cinq de folie et plus d'une heure de souffrance. Ainsi pourrait se résumer cette demi-finale new-yorkaise, peu fidèle au spectacle offert jusque-là, où les vingt-deux joueurs, à la ramasse, cherchèrent en permanence leur second souffle et passèrent plus de temps en bord de touche à avaler des litres d'eau qu'à jouer au football. Un match programmé à 16 h. une température de 34 degrés, un taux d'humidité de 40 %: depuis le début de l'épreuve, on a pourtant connu des conditions météorologiques plus épouvantables. Mais, aujourd'hui, la chaleur, moite et lourde, inhibe les énergies, plaque au sol les moindres initiatives. Même Joël Quiniou, à moitié chloroformé par le soleil, a le slet pataud. Casiraghi, rappelé par Sacchi, a vu juste. Avec un tel climat, la rotation est nécessaire.» Malgré une journée de repos supplémentaire par rapport à la Bulgarie, le sélectionneur italien craint la fatigue. «On a dû jouer la prolongation en huitièmes de finale et deux matches à dix contre onze face à la Norvège et au Nigeria." Blessures ou suspensions, Sacchi a composé, fait tourner son effectif et utilisé vingt joueurs dïférents. Au contraire de Dimitar Penev qui semble avoir une confiance assez limitée dans ses remplaçants et a tout misé sur la même douzaine de joueurs.
Au risque de carboniser des hommes expérimentés certes, mais plus tous de la première jeunesse. A chacun sa tactique. Celle de Penev a peut-être péché par manque d'imagination. Asphyxié, à court d'oxygène, lordan Letchkov, trois jours plus tôt le héros, déclarera: "C'est le match le plus éprouvant que j'aie jamais disputé.» Blessé et lui aussi épuisé, Roberto Baggio a laissé sa place à Signori, à la 70' minute. Auteur de cinq des huit buts italiens depuis le faux-pas face à l'Ere, le Turinois a une nouvelle fois sauvé son équipe. Comme en huitièmes et en quarts. Après avoir faussé compagnie à lankov et trompé Mihaylov à deux reprises, en cinq minutes. Providentiel Ponyfal(queue de cheval), comme l'a surnommé la presse américaine qui, dans le camp d'en face, a eu vite fait de comparer Hristo Stoïtchkov au tennisman John McEnroe ou au basketteur de Phoenix Charles Barkley, autres caractériels. Emouvant Roberto qui, au gong final, s'affale en pleurs sur les épaules de l'ami Dino et suscite l'hommage du commissario tecnico en personne. «Je peux le décrire en un adjectif: exceptionnel!»
Mise à part la réussite de Baggio, cette rencontre n'eut vraiment rien d'exceptionnel. Elle débuta par un florilège de fautes bulgares et de passes ratées en tous sens. Elle enchaîna sur le quart d'heure Itaien chaud devant la cage de Mihaylov , bifurqua par un penalty de Stoïtchkov son sixième but qui eut le mérite d'entretenir un léger doute et s'acheva dans la douleur durant tout le second acte que la formation de Penev consacra à tenter d'accrocher l'égalisation. Maladroitement. «La meilleure façon d'arrêter les Bulgares est un revolver!», plaisantait Sacchi quelques jours plus tôt. Malgré l'absence de Tassotti, lourdement condamné après recours à la vidéo, à huit matches de suspension et quelque 80 000 francs d'amende pour son coup de coude dans le nez de Luis Enrique, la défense italienne n'en a pas eu besoin. D'autant que les remplacements de Kostadinov et de Stoïtchkov ont limité le danger, Ponytail n'était pourtant pas trop serein. «On a souffert en seconde période. Comme on en a pris l'habitude depuis le début du tournoi."
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