Olympiastadion
Munich
C1.1978.1979.Nott.Malm.twb22.mp4
2.4 Go
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La 24e finale de la Coupe d’Europe est une finale totalement inédite. Nottingham Forest et Malmoë n’appartiennent pas au Club restreint des anciens vainqueurs, La victoire semble promise à Nottingham. L’équipe anglaise a été si brillante contre Liverpool, Grasshopper, Cologne ; et Malmoë si peu convaincant à chaque tour de l’épreuve, que le scénario de la pièce semble écrit à l’avance. « Enfin une finale offensive, et des buts en perspective » se disent les optimistes. Les joueurs anglais eux-mêmes versent dans ce travers. Rien ne leur a résisté au cours de la saison, et ils ont peine à imaginer qu’une « équipe d’amateurs » dépourvue de génie va les priver d’un sacre lumineux. L’Irlandais O’Neill se permet même de pronostiquer un 6-1 en mettant le pied sur le sol de Munich. Et Peter Taylor, après avoir vu deux fois l’équipe suédoise à l’œuvre, dit crûment que l’on risque de voir « un paquet de buts » au cours de cette finale.
Brian Clough est beaucoup plus réservé. En arrivant de Crète - où il passait ses vacances - quarante-huit heures avant la rencontre, il commence à rappeler à ses joueurs (et à son adjoint Taylor) qu’un match n’est jamais gagné avant d’être joué. Il constate ensuite que son équipe, après plus de 60 matches officiels, n’a plus sa fraîcheur et sa faculté psychique de rassem¬ blement du milieu de saison. Il décide enfin de la formation de son équipe pour la finale. Le choix pourrait être délicat, car Clough n’a jamais envisagé même s’il ne l’a pas claironné de se priver des services de Trevor Francis, l’homme qui vaut plus d’un milliard de transfert. Or, si tout l’effectif était sur pied, il faudrait bien écarter l’un des glorieux soldats des tours précédents : soit O’ Neill, soit Gemmill, soit Bowyer.
Les événements tranchent d’eux-mêmes. O’Neill et Gemmill, remis de leurs blessures musculaires, ne sont pas encore «fit and well ». Clough choisit donc sa formation la meilleure possible dans les circonstances présentes : Shilton - Anderson, Burns, Lloyd, Clark - Francis, McGovern, Bowyer - Birtles, Woodcock, Robertson. Ainsi, Trevor Francis, qui n’a pas joué un seul match de la Coupe d’Europe 1978- 79, va-t-il participer à la finale, et la gagner. Mais cela, il ne le sait pas encore.
Les Suédois ont également leurs soucis. Leur « cerveau », Bo Larsson, et leur défenseur Roy Andersson sont toujours indis¬ ponibles. Comble de malchance, leur géant Tapper (1,90 m) qui tient un rôle de stabilisateur au milieu du terrain - à la manière de Bathenay - se fracture un orteil au cours du dernier entraînement, l’information restant secrète. Mais les joueurs de Malmoë ne sont pas abattus pour autant. Ils croient réellement en leurs chances, en leur système de jeu, en leur entraîneur anglais Bob Houghton. Celui-ci connaît la consécration à 32 ans à peine. Ancien arrière coéquipier de Bobby Moore, il a débuté dans la carrière de technicien comme joueur-entraîneur de Arcadia Pretoria, un club d’Afrique du Sud. Il y resta le temps d’épouser une magnifique brune.
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