'Basta!
malgré ce climat délétère et la méfiance de ses collègues, Nicolas
Leoz, président de la Conmebol a tenu bon. pour offrir à ses
compatriotes l'organisation de la XXXIX' Copa America, le dernier
Championnat d'Amérique du Sud des Nations du siècle. Convaincant, il
s'en est ainsi allé réclamer un peu d'aide au gouvernement en place.
Dans «cette lutte pour la reconstruction», le Sehor Luis Gonzalez
Macchi, président de la République d'un pays gangrené par le chômage, la
misère, la contrebande..., a alors accepté de débloquer quelques
subsides, quelques millions de dollars que ces priorités criantes
réclamaient. pour donner à ses peones. trois semaines durant, une bonne
dose d'opium du peuple, la fete du foot continental. Sur la ligne de
départ, les dix membres de la Conmebol, le Mexique, convive habituel de
la compétition (il est présent depuis 1993), et, pour la première fois,
l'exotique (et très lucratif) Japon. Avant même le coup d'envoi, la
formation nippone a déjà fourbi ses meilleures armes. Plus que physiques
ou techniques, elle a fait résonner ses arguments les plus sonnants et
trébuchants... Aux dires de quelques grosses têtes de la Confédération,
au sortir d'un repas bien arrosé, on avouera même une obole asiatique de
25 MF. Et vive le sport!
Tuesday, July 19, 2011
Copa America 1999 Highlights
Basta.
Sur des murs blancs du centre d'Asuncion, bouffés et bouffis par le
temps, jaunis et noircis par la pluie, cinq lettres explosent à la face
du monde,,. "Ne nous assassinez jamais plus!» A travers des slogans
sentencieux et tags sauvages, sur les façades des immeubles de la
capitale paraguayenne, les fiers descendants des Indiens Guaranis
réclament encore le droit à la vie. Ils poursuivent leur chasse aux
démons et bravent l'ancien pouvoir dictatorial, courageusement. Car,
dans la tête de chacun, les mortelles déflagrations de la nuit du 26
mars dernier résonnent encore. Huit jeunes hommes, hostiles au général
Oviedo et ses putschistes responsables, trois jours auparavant, de
l'assassinat du vice-président de la République, Luis Maria Angarra.
avaient payé de leur sang un rêve trop démocratique.