Il manque seulement un point à l'équipe de France pour se qualifier pour la phase finale de l'Euro 2012, qui aura lieu en Pologne et en Ukraine (du 8 juin au 1" juillet), et concrétiser son rétablissement après le traumatisme de la dernière Coupe du monde. Face à la Bosnie, qu'ils ont dominée au match aller (2-0, le 7 septembre 2010), les Bleus ont l'avantage du classement et du terrain. C'est à la fois le moment d'en finir et de grandir pour cette jeune équipe. Jusque là, tout va bien. Jusque-là, il reste beaucoup plus facile de se qualifier pour l'Euro 2012 que d'en être éliminé. Un dernier point, un petit match nul, ce soir face à la Bosnie-Herzégovine, et les Bleus disputeront leur neuvième phase finale d'affilée, retrouvant le monde auquel ils appartiennent depuis 1996. Un seul point et les grands travaux de la reconstruction entamée sur les ruines de Knysna s'effaceront face à la douce problématique d'une liste de vingt-trois joueurs à bâtir, de pronostics à envisager, d'une préparation à finaliser, et de deux matches amicaux en novembre.
Juste un point, et recommencera l'aventure. L'équipe de France dispute la finale de son groupe, ce soir, a la maison, on allait dire comme d'habitude. C'est un héritage de sa superstition, de sa science de la négociation du calendrier, de sa volonté de jouer éventuellement son avenir dans un cadre familier. Ce confort qui n'est pas absolu mais reste considérable, historiquement (voir page 4), se double aujourd'hui d'une manière d'assurance contre les catastrophes naturelles : si les Bleus perdent contre la Bosnie, ils ne seront pas éliminés et se dirigeront vers le barrage. Alors, vol direct ou avec escale ? Bien sûr, le risque existe toujours d'une escale dans quelque triangle des Bermudes, car certains barragistes ne répondent plus et disparaissent soudain des radars, mais sportivement, l'affaire peut rester assez simple, vu les adversaires possibles.
Sauf, bien sur, que ça ne l'est jamais. Et qu'en dehors des Irlandais eux-mêmes il n'y a pas grand monde pour rêver d'un nouveau barrage contre l'Eire, surtout vans Thierry Henry. Une finale reste un danger, même sans jouer au-dessus du vide, nuis c'est aussi une chance pour une équipe qui se construit doucement, à un rythme irrégulier, sans connaître encore son niveau de dépendance aux joueurs qui ont un statut ou qui en avaient un. C'est une chance pour une équipe qui a besoin de preuves, tant à l'égard d'elle-même que vis-à-vis de son environnement. Elle en est a quatorze rencontres sans défaite depuis le match aller en Bosnie (2-0, le 7 septembre 2010) et il lui suffira d'une quinzième, ce soir, pour être heureuse et vivre dans la légèreté d'esprit et l'ambition jusqu'au mois de juin. A ce point de l'histoire, le barrage serait une défaite pour elle. Safet Susic, le sélectionneur de la Bosnie, prétend qu'il serait heureux de la deuxième place du groupe, mais pour un joueur qui a passé sa vie à jouer de l'intérieur, c'est plutôt une manière de s'amuser avec l'extérieur. Et de mettre la pression sur les Bleus, ce qui n'est pas si difficile.
Un point à prendre face à la Bosnie, la marche n'est pas si haute, la pression ? Il y a deux ans, en barrage contre l'Eire (1-0, 1-1 a.p.), avec beaucoup plus d'anciens dans ses rangs (Henry, Anelka, Galtas, Ribéry), l'équipe de France avait fait de l'huile, figée par sa peur et son incapacité à être à la hauteur de l'événement. Elle a moins de raisons, ce soir, d'être dévorée par l'enjeu. Et elle dégage mieux le sentiment d'une équipe, en regard des efforts dont elle est infiniment moins comptable. Elle a assez de talent pour que son attitude soit la clé. quelle que soit son organisation. Et on a hâte d'avoir des nouvelles du nouveau règne de son milieu de terrain, face à quelques beaux joueurs de ballon. Mais si sa victoire contre l'Albanie (3-0, vendredi) l'a aidée à préparer cette finale, elle ne doit pas faire oublier qu'if était beaucoup plus facile de se passer de Karim Benzema vendredi qu'il ne le sera ce soir. Dans leurs soirées les plus compliquées, sous l'ère Blanc, les Bleus ont toujours eu besoin du buteur du Real, même si Loïc Rémy est en train de changer de monde depuis qu'il a entamé sa carrière de buteur. Alors que la Bosnie n'offre plus la même porosité qu'à Sarajevo à l'aller puisqu'elle n'a plus encaissé le moindre but depuis cinq matches maintenant, les Bleus devront trouver le moyen de marquer les premiers et de pousser leurs invités à penser au barrage un peu plus tôt que prévu. Sinon, ils devront retenir leur souffle jusqu'au bout. C'est bien, aussi, d'avoir peur, cela fait partie du charme particulier de ces soirées d'automne. Mais bon, pas trop.
FR repost lien mort retrouvé
Absolument pas destiné etre copié collé
dans d'autres sites ou chez le crevard chris sur YouTube
Eur.2011.Fra.Bosn.Thewildbunch22.1Hlf.mkv
446.95 Mo https://1fichier.com/?2fpwd4o92eioeor3717b
Eur.2011.Fra.Bosn.Thewildbunch22.2Hlf.mkv
407.23 Mo https://1fichier.com/?6r50lni78simux7987oh
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