Tuesday, October 15, 2024

FIFA 75th Anniversary Friendly 1979 Argentina Holland

22 Mai 1979
Wankdorf Stadium

 Avant une telle rencontre, les sentiments des amateurs de football pouvaient s'exprimer de différentes manières. Pour les uns, il s'agissait ni plus ni mnoins d'un match amical tout à fait ordinaire. Il ne serait question d'une éventuelle revanche puisqu'aucune compétition n'avait qualifié les deux équipes. En conséquence, la victoire de l'une ou l'autre ne changerait en rien le résultat acquis en juin dernier par l'Argentine chez elle. Pour les autres, tout peut se remettre en question à chaque match et le plus fort d'hier n'est pas obligatoirement celui de demain. En fait, les uns et les autres avaient tort et raison à la fois. On ne pouvait s'empêcher, à Berne, de faire la comparaison avec Buenos Aires. C'est vrai que ce sport a tendance à abuser des références (par exemple Reims, l'équipe de la Coupe du Monde 1958, Saint-Etienne reviennent sans cesse sur le tapis en France). 

 Mais qu'auraient déclaré les observateurs si la Hollande l'avait emporté par quatre buts à zéro? L'Argentine aurait toutefois conservé son trophée. Ces mêmes Sud-Américains qui déclaraient depuis quelques mois par la bouche de leur entraîneur Menotti que la rencontre avec la Hollande n'était en fait que le point de départ de la tournée européenne et que la priorité était accordée aux sélectionnés, choisis uniquement parmi ceux restés au pays. Quelle volte-face lorsque l'on apprit que Ardiles (Tottenham) et Bertoni (Séville) allaient jouer, Kempes (Valence) n'étant absent que pour cause de « blessure ». Les champions du monde étaient ainsi dix à être présents sur la pelouse de Berne après l'avoir été sur celle de River Plate, alors que les Bataves n'étaient que six. L'Argentine tenait bien à défier l'Europe chez elle en faisant confiance aux « anciens », bien que l'arrière central Villaverde et le jeune Maradona débutaient officiellement. De son côté, la Hollande présentait une équipe profondément remaniée, personnalisée par l'apparition de l'Indonésien minuscule Simon Tahamata (Ajax Amsterdam) au poste d'ailier gauche. L'inamovible titulaire, Rensenbrink laissait volontairement sa place et l'on sentait bien qu'une page était tournée. L'avant-centre Kist était là mais les frères van de Kerkhof ne figuraient pas parmi le onze au moment du coup d'envoi. Battue par la Pologne en championnat d'Europe, la Hollande passait, face à l'Argentine, un test important et n'était nullement décidée à s'en laisser conter par une formation tout autant motivée. 

 Dans ces conditions on pouvait craindre des débats musclés à l'image de la finale de la Coupe du Monde. Heureusement, délivrés du souci de vaincre à n'importe quel prix, les deux équipes tentèrent de jouer selon leur style propre et si le score était nul à l'issue des quatre-vingt-dix minutes, ce n'est pas faute d'avoir essayé de marquer. Les téléspectateurs d'une trentaine de pays (même les Etats-Unis avaient délégué des journalistes et photographes de la presse écrite) ont dû apprécier la qualité du spectacle offert. Certes, ce ne fut pas grandiose pour le profane mais les exploits techniques individuels et collectifs ont été nombreux. Même si des erreurs ont été commises (en particulier les passes à l'adversaire) elles furent le fait de tentatives très osées de la part des détenteurs du ballon. Un match en définitive comme on en voit rarement et il faut espérer que nous n'aurons pas encore soixante-quinze ans à attendre pour en admirer un autre de la même veine. Car il ne faut pas oublier que c'est à l'occasion de l'anniversaire de la création de la F.I.F.A. que cette partie a été organisée. 

 Après une rencontre hors-d'œuvre qui vit la Suisse s'imposer face à l'Islande (2-0), les équipes de Hollande et d'Argentine entamaient leur match.
Les vingt premières minutes allaient être les plus pleines. Le jeu pratiqué était alors parfait. Tour à tour, Passarella sur coup franc détourné magnifiquement par Doesburg en corner, Bertoni après un une-deux entre Maradona et Luque, Neeskens de la tête à la suite d'un coup franc de Peters, le même Peters sur reprise de volée et surtout Maradona ratant sa reprise sur un centre en retrait parfait de Ortiz, tous avaient le but au bout du pied. Mais l'occasion la plus nette de cette première mi-temps, c'est Johnny Rep qui devait l'avoir en ratant lamentablement son tir à quatre mètres du but de Fillol. Et si cette période se terminait par un incident entre Neeskens et Passarella, elle avait montré une bien belle exhibition de football. La seconde mi-temps allait être beaucoup moins passionnante. Les exploits techniques étaient moins nombreux, chaque équipe cherchant peut-être à ne pas encaisser de but plutôt que de penser à marquer. La preuve en est l'attitude de Menotti, l'entraîneur argentin.

 Durant les quarante-cinq dernières minutes, il allait successivement remplacer Luque, Bertoni et Ortiz par Barbas, Houseman et Oviedo; soit les trois attaquants de pointe par deux défenseurs et un avant. Dans ces conditions, les Sud-Américains ne pouvaient plus compter que sur un exploit personnel de Diego Maradona. Celui-ci faillit bien se produire à douze minutes de la fin lorsque le petit numéro dix argentin effectuait un crochet impeccable et se faisait descendre dans la surface de réparation. C'était le penalty indiscutable, sauf pour M. Bar-reto, l'arbitre uruguayen. Dès lors, sans avant-centre (Outes et Reinaldi restant sur le banc) les Argentins attendaient l'épreuve des penalties, faisant confiance à leur gardien fétiche, Fillol. Les Hollandais n'étaient pas mieux lotis. Leur meilleur attaquant, Tahamata. avait été remplacé, Kist également et Rep était hors du coup. Le match nul était inévitable. Au cours des tirs de penalties, Olguin et Ardiles rataient leur tentative chez les Argentins. René van de Kerkhof, Jan H. Peters et Jan W. Peters la leur pour les Hollandais. Les Sud-Américains avaient gagné sur le fil et pouvaient recevoir des mains de M. Havelange. le trophée de cristal, un bloc de quartz, symbolisant ce jubilé de la F.I.F.A. Quant au jeune Maradona tant attendu par l'Europe, il n'avait pas manqué son rendez-vous, le football non plus.     

 

FR repost lien mort retrouvé 
Absolument pas destiné  etre copié collé 
dans d'autres sites ou chez le crevard chris sur YouTube
Friendly.1979.Holl.Arg.Thewildbunch22.mkv
1.03 Go https://1fichier.com/?c64fgioa33c4vt8roqvh


Argentina: Ubaldo Fillol (GK), Jorge Olguin, Cesar Tarantini, Daniel  Passarella [c], Hugo Eduardo Villaverde, Osvaldo Ardiles, Ruben Gallego, Diego Maradona, Ricardo Daniel Bertoni (67' Rene Houseman), Leopoldo Luque (61' Juan Alberto Barbas), Oscar Alberto Ortiz (85' Enzo Hector Trossero). Coach: Cesar Luis Menotti
Nederlands: Pim Doesburg (GK)  Wim Jansen Ruud Krol [c] Huub Stevens Hugo Hovenkamp Jan Peters Johan Neeskens Jan Poortvliet Johnny Rep Kees Kist 57' Jan Peters II Simon Tahamata 62' Rene van de Kerkhof Coach: Jan Zwartkruis 
















4 comments:

  1. amazing, great , thank you wildbunch22

    ReplyDelete
  2. Do you have more matches of Maradona in Napoles ?

    Thank you very much for this upload !!!

    ReplyDelete
  3. Ok some persons have problemes with mails, so send me an email when you register, will be better if you don't receive the pass

    ReplyDelete
  4. Hola.
    Excelente tu aporte. Puedes cambiar los links a otro sistema?. No es posible usar MEGAUPLOAD ahora.

    Gracias

    ReplyDelete

NO LINKS ALLOWED